Eleves acneaes
Classified in Langue et de philologie
Written at on français with a size of 4,07 KB.
B – UNE SÉGRÉGATION SOCIO-SPATIALE TOUJOURS PLUS FORTE La recomposition des villes-centres favorise leur gentrification. Plus accessibles, plus agréables, proposant services, emplois et vie culturelle, les villes-centres, parfois les communes limitrophes, connaissent une forte augmentation des prix immobiliers. Les classes aisées s’y installent massivement tandis que les classes moins aisées doivent partir en périphérie (Moscou, Londres, Paris avec par exemple le quartier du Marais il y a quelques années, ou Madrid avec le quartier de Malasaña ou même de Lavapies actuellement). Des promoteurs immobiliers créent également des résidences sécurisées fermées (des gated communities). Ces quartiers privés, d’abord populaires dans des mégapoles très inégalitaires (Los Angeles, Rio de Janeiro, Johannesburg, etc.), se propagent peu à peu sur les cinq continents. Ils sont la plupart du temps facilement repérables puisque entourés de clôtures ou de murs et ne sont accessibles que via des points d’entrée plus ou moins surveillés selon l’environnement socio-économique (porte à digicode, caméras, vigiles, herses anti-intrusion). Los Angeles est célèbre pour le grand nombre de gated communities qui ont été construits en son centre et péri-centre.La persistance de populations pauvres dans les villes-centres fait de ces espaces des lieux de forte ségrégation spatiale : des quartiers chics ou gentrifiés jouxtent parfois des quartiers paupérisés (exemple le quartier Python-Duvernois de Paris, du Puente de Vallecas à Madrid ou encore du Bronx à New York). Les pauvres, souvent des migrants ou dans les métropoles des pays émergents des personnes connaissant l’exode rural, se logent ainsi dans de véritables ghettos.Les métropoles concentrent ainsi plus de fragmentation que le restant des villes (car le foncier y est plus rare et plus cher). Les quartiers paupérisés les plus extrêmes (bidonvilles, favelas, etc....) sont plus présents dans les métropoles du Sud que celles du Nord (du fait essentiellement d’une pression démographique plus forte et d’un indice de développement humain plus bas...).Des espaces dits répulsifs (ceux qui ceux qui ont les moyens quittent ces quartiers) se structurent enfin dans certaines banlieues : il s’agit d’espaces de relégation sociale qui concentrent les personnes en difficultés économiques : Pierrefitte-sur-Seine au Nord de Paris et Ciudad Meridiana au Nord de Barcelone sont de bons exemples).
C– DE NOUVELLES CENTRALITÉS EN PÉRIPHÉRIE L’attractivité des métropoles pour la population justifie l’étalement urbain des régions métropolitaines. Les métropoles tendent aujourd’hui en effet à changer d’échelle et à devenir des régions métropolitaines. L’urbanisation se diffuse dans des espaces ruraux de plus en plus éloignés. D’abord, c’est la population qui s’est installée, avant que les activités ne s’y développent (écoles, centres commerciaux, hôpitaux...) De nouvelles centralités apparaissent alors : la saturation, les prix élevés des centres, la congestion des réseaux de transport ont entraîné un desserrement des populations puis des activités des villes- centres vers les périphéries. À proximité des nœuds de transport (échangeurs, aéroports,..), des villes lisières rassemblent des bureaux, des centres commerciaux, des services et même parfois des activités innovantes ou culturelles (El Prat de Llobregat à Barcelone par exemple). Parfois, les décideurs font établir des villes nouvelles pour assumer cette nouvelle centralité (autour de Londres dans les années 50 et Paris dans les années 60 et aujourd’hui autour de Shanghai par exemple).