L'allocation optimale des ressources rares et le rôle des prix en microéconomie
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1. Allocation optimale des ressources rares (arbitrage réalisé par les agents économiques)
Les agents économiques établissent des choix afin de tirer le meilleur parti de leurs ressources supposées limitées. Pourquoi supposées limitées ? Il ne faut pas oublier que nous sommes dans une vision néo-classique et donc microéconomique, à savoir une vision de l'économie à court terme.
Que ce soit pour un consommateur ou un producteur, les ressources à court terme sont supposées fixes. En effet, on peut dire que les consommateurs ont un revenu limité pour l'achat de leurs biens et services. Concrètement, quand on va faire les soldes, on a un budget déterminé, l'objectif étant d'acheter un maximum de biens avec un revenu limité. Pourquoi est-il limité ? Tout simplement car nous sommes sur un horizon de temps extrêmement court. À court terme, on ne peut pas faire évoluer notre revenu, alors que sur du long terme, on aurait la possibilité de le faire. Pour les entreprises, même constat : on suppose qu'elles ont des ressources financières fixes et des facteurs de production limités. Quant aux travailleurs, ils ont aussi un nombre limité d'heures hebdomadaires à allouer entre le travail et les loisirs. Cette analyse optimale des ressources rares est la pierre angulaire de l'analyse microéconomique, qui décrit comment ces agents économiques arbitrent entre les différentes options qui s'offrent à eux.
L'agent économique, supposé rationnel, compare les avantages et les inconvénients compte tenu de ses objectifs. Par exemple, le consommateur va essayer de maximiser sa satisfaction et le producteur va essayer de maximiser son profit, tout en faisant un arbitrage de ses allocations et ressources. Ses choix sont réalisés à partir des coûts d'opportunité, c'est-à-dire la valeur du renoncement (ce que ça coûte de ne pas consommer ou utiliser telle ou telle ressource). C'est le coût d'une chose estimé en termes d'opportunités non réalisées.
Exemple : aujourd'hui, nous avons décidé de faire une école de commerce. Concrètement, on renonce au salaire qu'on aurait pu avoir en travaillant dans une entreprise. On préfère donc renoncer à ce salaire aujourd'hui pour réaliser nos études, pour ensuite épouser des carrières de managers. Mais aujourd'hui, c'est un coût d'opportunité : les ressources que nous avons, nous les utilisons pour faire une école de commerce alors que nous aurions pu les utiliser à trouver un emploi et donc à gagner un salaire. Nous préférons renoncer à la consommation ou production de richesses aujourd'hui pour en bénéficier demain à un niveau supérieur.
2. Rôle primordial des prix
Dans une économie de marché, ce raisonnement fonctionne très bien. Par contre, si on se positionne sur une économie planifiée (Corée du Nord, Cuba ou tout système de même conception philosophique), la pertinence de ces concepts d'analyse microéconomique est relativement faible car les décisions d'allocations dépendent de l'État. Dans ce contexte, les décisions sont prises arbitrairement. Les agents n'ont plus ce libre arbitre et ce choix de renoncer ou non à l'utilisation de telle ou telle ressource. Dans les économies planifiées, la nature, le niveau et les méthodes de production sont imposés aux entreprises. Les travailleurs n'ont pas leur mot à dire et les consommateurs ont un ensemble relativement limité de biens.
Or, dans une économie de marché, les consommateurs, les entreprises et les travailleurs ont une flexibilité beaucoup plus grande dans leurs choix d'allocations de ces ressources rares, un thème primordial en microéconomie.
Effectivement, pour revenir à une économie planifiée, les prix sont fixés par l'État, les agents économiques n'ont rien à dire sur la détermination des prix des biens. Par contre…