Les Appelés et la Guerre d'Algérie: Témoignages et Réflexions
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Le sujet que je vais aborder tout au long de cet essai correspond aux appelés, c'est-à-dire aux jeunes Français qui, pendant la guerre d'Algérie, ont été appelés à y participer, car des soldats supplémentaires aux militaires de carrière étaient nécessaires pour les différentes missions de maintien de l’ordre.
À l'âge de vingt ans, ces jeunes ont été appelés par le gouvernement français à exécuter leur service militaire obligatoire. Les seuls qui avaient une excuse, les seuls qui étaient exemptés de service militaire pour ne pas faire le service militaire, étaient certains étudiants et des mineurs, car ils avaient un métier important pour faire fonctionner l’économie de la France. Le reste devait y aller.
Le service durait en principe 18 mois selon la loi qui avait été fixée en 1950.
L'objection de conscience n'a pas été envisagée et les jeunes qui ne se sont pas montrés pour le service militaire ont été jugés sévèrement, étant considérés comme des déserteurs.
Pendant la période de la guerre d'Algérie (1954-1962), de nombreux jeunes ont terminé leur service à 18 mois et d'autres ont fait un service militaire de 30 mois. C’étaient les rappelés.
Près de 1,4 million de jeunes Français ont participé à cette guerre en faisant ce qu'on appelait à l’époque « la pacification de l'Afrique du Nord française », parce qu'ils ne voulaient pas reconnaître que c'était une guerre, une guerre douloureuse et sanglante.
Une autre des choses que nous allons souligner au cours de cet essai sont les témoignages de ces Français, pas si jeunes aujourd’hui, qui ont participé à la guerre. En particulier, nous allons mettre l'accent sur les témoignages du grand-père de notre camarade, Marine.
Dans ses mémoires, René Vadelorge nous raconte toutes les expériences qu'il a vécues pendant cette période, depuis son ordre de départ jusqu'à ce qu'il rentre à la maison après 30 mois.
Il exprime son angoisse, sa peur et sa nervosité, parce qu'il ne savait vraiment pas où il allait aller, il ne connaissait pas son destin. Il parle aussi de ses expériences avec les militaires et la population locale, et enfin du « traitement » qu’il a reçu en rentrant chez lui après la guerre.
Un des souvenirs les plus effrayants qu'il relate est son baptême du feu, dans lequel il a craint pour sa vie dès le premier instant. Il affirme avec des mots textuels qu'il pouvait sentir le sifflement des balles passant au-dessus de sa tête, terrible.
En fin de compte, il a pu rentrer chez lui en un morceau et retrouver sa femme et sa famille, mais beaucoup de ces jeunes ne sont pas revenus.
À mon avis, je crois qu'aucun gouvernement, aussi puissant soit-il, ne doit décider si une personne va à la guerre ou non, encore moins comme l'a fait la France par tromperie, car les jeunes ne savaient pas où ils allaient.