Approbation des traités selon la Constitution chilienne
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Procédure d'approbation des traités au Chili
En 2005, la Constitution a été réformée concernant l'approbation des traités, consolidant la jurisprudence antérieure du Tribunal Constitutionnel (TC) et établissant un nouvel article 54 qui comprend les points suivants :
Rôle du Président et du Congrès
- Le Président de la République présente le traité au Congrès pour approbation. Il doit informer ce dernier de la teneur et de la portée du traité, ainsi que des réserves qu'il a l'intention de formuler ou de confirmer.
- Les traités doivent être approuvés dans chaque chambre, en respectant les quorums correspondants (par exemple, 4/7 pour une loi organique constitutionnelle). Ils sont soumis, le cas échéant, à la procédure d'une loi.
- Pendant le processus d'approbation, le Congrès peut suggérer des réserves et des déclarations interprétatives à un traité international, à condition qu'elles soient pertinentes.
- Les mesures ou résolutions adoptées par le Président pour se conformer à un traité en vigueur ne nécessitent pas une nouvelle approbation du Congrès, sauf si elles portent sur des matières relevant du domaine de la loi.
- De même, les traités conclus par le Président dans l'exercice de ses pouvoirs réglementaires ne requièrent pas l'approbation du Congrès.
Traités portant sur des matières de loi
Tout accord international qui traite de matières relevant du domaine de la loi doit suivre la procédure d'un traité solennel, nécessitant par conséquent l'approbation des deux chambres du Congrès avec le quorum pertinent pour chaque sujet.
Modification, suspension et dénonciation
- Les dispositions d'un traité peuvent être abrogées, modifiées ou suspendues de la manière prescrite par les traités eux-mêmes ou conformément aux règles générales du droit international.
- Cependant, dans la résolution approuvant un traité, le Congrès peut autoriser le Président de la République à édicter les décrets avec force de loi qu'il jugerait nécessaires à sa pleine exécution.
- Le Président de la République a le pouvoir exclusif de dénoncer un traité ou de s'en retirer. Il doit pour cela solliciter l'avis des deux chambres si le traité a été approuvé par elles.
- Une fois que la dénonciation ou le retrait a pris effet, le traité cesse d'être applicable en droit interne.
- En cas de dénonciation ou de retrait d'un traité approuvé par le Congrès, le Président de la République doit en informer ce dernier dans un délai de 15 jours.