Aspects Essentiels du Droit Fiscal au Mexique
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Activités Financières de l'État
Les activités menées par l'État sont conçues pour répondre à certains objectifs. Le pouvoir exécutif exerce des fonctions axées sur la satisfaction des exigences du public et de la société, et sur la fourniture de services publics répondant à toutes les exigences d'intérêt collectif. Compte tenu de cette circonstance, il est évident que toute fonction publique de l'État fait appel à des outils personnels, juridiques et matériels pour atteindre ses objectifs. En raison de ce qui précède, il existe des domaines particuliers engagés dans des exercices administratifs construits autour de la mission des intérêts économiques.
Pour sa part, Viti Marco Di dit : « Ainsi, de cette façon, toutes les activités financières de l'État impliquent trois étapes :
- Le recouvrement des recettes, qui sont les fonds perçus par les organismes étatiques et les organismes de droit public ou privé ;
- Le contrôle des recettes perçues et l'organisation et l'utilisation des biens du patrimoine constant ;
- Le développement d'un certain nombre de dépenses pour le maintien des fonctions du secteur public, la fourniture de services publics et le respect des responsabilités de l'État. »
Droit Financier
Signification
L'ensemble des règles de droit public positif visant à réglementer les finances des collectivités publiques, de l'État et d'autres entités dotées d'auto-administration en leur sein.
Composition (selon Myrbach-Rheinfeld)
Pour Myrbach-Rheinfeld, la loi de finances se compose de deux sections principales :
- a) La loi de finances comprend la répartition constitutionnelle des pouvoirs entre les deux chambres pour la préparation de la législation fiscale et l'adoption du budget, le vote annuel de la fiscalité, le contrôle de gestion financière, la réglementation des emprunts, l'aliénation de biens et l'octroi de redevances sur la propriété.
- b) Le droit financier dérivé, comprenant l'organisation et la répartition des organes, des fonctions, de la fiscalité et d'autres lois qui imposent aux sujets économiques privés des obligations en droit financier, ainsi que les dispositions relatives à la manière d'observer les lois et les recours au profit des individus.
Code Fiscal de la Fédération (CFF)
Naissance de la Dette Fiscale
Base Juridique (Art. 31 CPEUM)
Article 31 de la Constitution Politique des États-Unis Mexicains (CPEUM), Fraction IV.
Obligations des Mexicains
FRACTION IV.
Contribuer aux dépenses publiques, aussi bien de la Fédération, du District Fédéral, de la ville ou de l'État où ils résident, de manière proportionnelle et équitable, conformément aux dispositions légales.
Classification des Contributions
- I. - Impôts : les contributions exigées en vertu de la loi, à payer par les personnes physiques et morales qui se trouvent dans la situation juridique ou factuelle prévue par celle-ci.
- II. - Cotisations de sécurité sociale : les contributions fixées par la loi pour les personnes qui sont remplacées par l'État dans le respect des obligations imposées par la loi sur la sécurité sociale.
- III. - Contributions d'amélioration : sont établies par la loi pour les personnes et entités qui bénéficient directement de travaux publics.
- IV. - Droits : les contributions exigées en vertu de la loi pour l'usage ou la jouissance des biens du domaine public de la nation, et pour la réception de services fournis par les entités de droit public de l'État, sauf lorsqu'ils sont fournis par des organismes déconcentrés, auquel cas il s'agit de paiements qui ne sont pas régis par les droits de la loi fédérale. Les droits sont également les contributions perçues par les organismes décentralisés de droit public pour la fourniture de services propres à l'État.
Sujets de l'Obligation Fiscale
Personnes Physiques
Par « particulier » ou « personne physique », nous entendons tout être humain doté de la capacité de jouissance, c'est-à-dire la possibilité d'avoir des droits et des obligations. Ainsi, les enfants et les personnes handicapées, représentés par ceux qui exercent l'autorité parentale ou la tutelle, peuvent devenir redevables d'une contribution.
Personnes Morales
Ce concept couvre, entre autres, les sociétés, les organismes décentralisés exerçant des activités commerciales, les établissements de crédit, les sociétés et les associations.
Entités Publiques
La Fédération, les États, les municipalités, lorsque leur activité ne correspond pas à leurs fonctions de droit public, mais à une activité avec des particuliers.
Nations Étrangères
Les nations étrangères lorsqu'elles traitent avec le Mexique, directement ou selon le principe de réciprocité.
Régimes Fiscaux
Personnes Morales
- A) Régime général
- B) Régime simplifié
- C) Régime consolidé
Personnes Physiques
- A) Salaires et traitements
- B) Activités entrepreneuriales et professionnelles
- B.1 Régime des petits contribuables (AE)
- B.2 Régime intermédiaire (AE)
- B.3 Régime général (AE)
- C) Location de biens immobiliers
Interprétation des Dispositions Fiscales (Art. 5 CFF)
Article 5. Les dispositions fiscales qui établissent des charges pour les particuliers et celles qui prévoient des exceptions à celles-ci, ainsi que celles qui fixent les infractions et les sanctions, sont d'application stricte. Sont considérées comme établissant des charges pour les particuliers les règles relatives au sujet, à l'objet, à la base, au taux ou au tarif.
Les autres dispositions fiscales seront interprétées en utilisant toute autre méthode d'interprétation juridique. En l'absence de règles fiscales explicites, les dispositions du droit fédéral commun s'appliquent à titre supplétif, lorsque leur application n'est pas contraire à la nature du droit fiscal.
Exigibilité des Contributions
Les contributions sont dues lorsque les faits ou situations juridiques prévus par les lois existantes se réalisent. Elles seront déterminées conformément aux dispositions en vigueur au moment de leur réalisation. Les règles publiées ultérieurement s'appliquent pour l'identification des responsables par les contribuables, et pour la détermination par les autorités dans l'exercice de leurs pouvoirs de vérification. À cette fin, les contribuables doivent fournir les informations nécessaires dans les 15 jours suivant la date de l'exercice comptable.
Infractions Fiscales (Généralités)
Une infraction est toute violation ou transgression d'une loi qui, comme nous l'avons dit, doit être punie. Cependant, par le principe de sécurité juridique, il est nécessaire de procéder à l'application de ce qui constitue une violation telle que préalablement décrite par la loi, déclarée illicite et assortie d'une sanction pour sa réalisation. Pour clarifier le concept, on peut dire que le délit est un acte ou une omission décrit, déclaré illicite et puni par la loi.
Délais de Paiement
Les délais courent à partir de la date où l'obligation fiscale devient exigible (le paiement est l'exécution d'une obligation).
Calcul des Délais
Les délais fixés en jours ne comptent pas les samedis, dimanches ou les jours fériés suivants : 1er janvier, 5 février, 21 mars, 1er et 5 mai, 16 septembre, 20 novembre, 1er décembre tous les six ans et le 25 décembre.
Lorsque le dernier jour du délai n'est pas un jour ouvrable, le délai est prorogé jusqu'au premier jour ouvrable suivant.
Éléments Essentiels des Contributions
Les éléments essentiels des contributions sont les suivants :
Objet
L'objet de l'impôt est la réalité économique imposable, par exemple, un revenu, la circulation des richesses, la consommation de biens ou de services, etc. L'objet est défini par l'événement imposable.
Sujet
Il y a un sujet actif et un sujet passif (le contribuable) de l'obligation. Le sujet actif est l'État. Le contribuable peut être une personne physique ou morale, ce qui est confirmé par les dispositions de l'article 1 du Code fiscal de la Fédération.
Base
La base d'imposition est le montant sur lequel l'impôt est calculé.
Taux/Tarif
Il existe plusieurs types de taux d'imposition : fixes, proportionnels et progressifs. Le taux est fixe lorsque la loi précise le montant exact à payer par unité d'impôt. Le taux est proportionnel lorsqu'il indique un pourcentage fixe, indépendamment de la valeur de la base. Le taux est progressif lorsque le pourcentage augmente avec la valeur de la base imposable.
Période de Paiement
C'est le moment ou le délai fixé par la loi pour s'acquitter de l'obligation. Par conséquent, le paiement doit être effectué dans le délai prévu à cette fin par la loi.
Procédures Fiscales et Pénales
Pouvoirs du SAT (Art. 42 CFF)
Article 42, Fraction III.
- Visite domiciliaire
- Ordre de visite
- Procès-verbal circonstancié
- Liquidation
- Notification
- Détermination du crédit fiscal
- Omissions
- Présomption de délit fiscal
- Garantie de l'intérêt fiscal : cautionnement, hypothèque
Procédure Administrative et Judiciaire
L'autorité administrative (SAT) transmet au PGR (Procureur Général de la République).
- Dépôt de plainte
Le pouvoir judiciaire :
Le Procureur général, en cas de non-paiement, transmet au juge de district qui détermine la peine.
La présomption de délit fiscal peut être confirmée comme un délit.
Caution, obligations.
Recours.
Délits Fiscaux
Délit de Contrebande (Art. 102 CFF)
Article 102. Le délit de contrebande est commis par celui qui introduit dans le pays ou en extrait des marchandises :
I. Par l'omission totale ou partielle du paiement des contributions ou des droits compensateurs dus.
II. Sans l'autorisation de l'autorité compétente, lorsque celle-ci est requise.
III. Par l'importation ou l'exportation prohibée.
Le délit de contrebande est également commis par celui qui introduit depuis les zones franches vers le reste du pays des marchandises étrangères dans les cas prévus ci-dessus, et par celui qui les retire d'un régime douanier ou les introduit sans avoir été vérifiées ou autorisées légalement par les autorités ou les personnes compétentes.
Concept de Marchandises
Les marchandises sont considérées comme des produits, articles et tous autres biens, même lorsque les lois les jugent inaliénables et irréductibles à la propriété privée.
Exemples : biens immobiliers, terres, eaux, rivières, etc. Les biens de la nation.
Compétence (Fédérale vs Locale)
Le délit de fraude fiscale est un crime fédéral car les contributions sont imposées par le Congrès de l'Union (niveau fédéral), et il est donc porté à la connaissance du Ministère public fédéral.
L'impôt foncier est un impôt local, sa compétence est donc locale (autorités locales). Il est perçu par le secrétaire aux finances de chaque municipalité, qui sont autonomes selon l'article 115 (de la Constitution).
Impôt Foncier (Exemple Local)
L'impôt foncier s'applique aux terrains, qu'ils soient agricoles ou destinés à la production.
Quand est-il dû ? Lors de l'alignement, du bornage ou du développement immobilier (les terrains gagnent en valeur... les terrains situés près d'églises, centres commerciaux, marchés ont une taxe plus élevée que ceux en zones rurales), le processus de paiement de l'impôt foncier commence.
Poursuites Pénales (Art. 92 CFF)
CHAPITRE II. Infractions fiscales
Article 92. Pour procéder pénalement pour les infractions fiscales prévues au présent chapitre, il sera nécessaire que le Ministère des Finances et du Crédit Public (SHCP) :
I. Formule une plainte dans les cas visés aux articles 105, 108, 109, 110, 111, 112 et 114, indépendamment de l'état de la procédure administrative éventuellement engagée.
II. Déclare le préjudice subi ou pouvant être subi par le Trésor public fédéral dans les cas prévus aux articles 102 et 115.
III. Formule la déclaration correspondante dans les cas de contrebande de marchandises pour lesquelles aucun impôt n'est dû et qui requièrent une autorisation de l'autorité compétente ou dont le trafic est interdit.
Dans les autres cas non prévus aux fractions précédentes, il suffit d'une dénonciation des faits auprès du Ministère public fédéral.
La procédure pour les infractions fiscales visées aux trois fractions de cet article sera classée sans suite à la demande du SHCP, lorsque le prévenu paie les contributions découlant de l'infraction alléguée, les sanctions et les frais correspondants, ou lorsque ces crédits fiscaux sont garantis à la satisfaction du Secrétariat. Cette demande du SHCP est discrétionnaire et peut être présentée au Ministère public fédéral avant qu'il ne rende ses conclusions. Elle s'applique également aux personnes impliquées dans les mêmes faits.
Dans les cas de délits fiscaux où la plainte ou la déclaration de préjudice est quantifiable, le SHCP effectuera la quantification correspondante dans la déclaration ou la plainte elle-même. Cette quantification ne s'applique qu'à la procédure pénale. Pour la liberté sous caution, sauf dans les cas de délits graves en vertu du présent Code, aux fins des dispositions de l'article 194 du Code fédéral de procédure pénale, le montant de la caution fixé par l'autorité judiciaire, le cas échéant, sera la somme de la quantification ci-dessus et des contributions, y compris les actualisations et les frais déterminés par les autorités fiscales à la date de la demande de libération. La caution accordée en vertu du présent paragraphe ne remplace pas la garantie de l'intérêt fiscal.
Si le prévenu a payé ou garanti l'intérêt fiscal à la satisfaction du SHCP, l'autorité judiciaire, à la demande de l'accusé, peut réduire jusqu'à 50% le montant de la caution, à condition qu'il y ait des motifs justifiant cette réduction.
Pour définir la peine de prison pour les délits fiscaux, celle-ci doit être conforme au montant maximum et minimum du préjudice fiscal qui fait l'objet du délit, lorsqu'il peut être déterminé, et doit être conforme à celui établi au moment de la commission du délit.
Information au Ministère Public (Art. 93 CFF)
Article 93. Lorsque l'autorité fiscale a connaissance de l'existence probable d'une infraction prévue au présent Code et passible de poursuites, elle en informe immédiatement le Ministère public fédéral aux fins légales, en lui transmettant, le cas échéant, la procédure et les preuves initiées.
Responsabilité des Délits Fiscaux (Art. 95 CFF)
Article 95. Sont responsables des délits fiscaux :
I. Ceux qui organisent la commission du délit.
II. Ceux qui réalisent le comportement décrit par la loi.
III. Ceux qui commettent le délit conjointement.
IV. Ceux qui se servent d'une autre personne comme instrument pour le commettre.
V. Ceux qui incitent intentionnellement une autre personne à le commettre.
VI. Ceux qui aident intentionnellement une autre personne à le commettre.
VII. Ceux qui aident une autre personne après l'exécution, en accomplissement d'une promesse antérieure.
Recel de Délits Fiscaux (Art. 96 CFF)
Article 96. Sont responsables du recel de délits fiscaux ceux qui, sans accord préalable et sans y avoir participé, après l'exécution du délit :
I. Acquèrent, reçoivent, transportent ou cachent l'objet du délit en sachant qu'il provient de celui-ci, ou s'ils auraient dû en présumer l'origine illégale compte tenu des circonstances, ou aident une autre personne à cette fin.
II. Aident de quelque manière que ce soit le prévenu à éviter les enquêtes des autorités ou à échapper à leur action, ou dissimulent, altèrent, détruisent ou font disparaître les traces, preuves ou instruments du délit, ou garantissent au prévenu le bénéfice de l'objet de celui-ci.
Le recel visé au présent article est puni d'un emprisonnement de trois mois à six ans.
Recours en Matière Fiscale
Recours en Annulation (Art. 116 CFF)
Article 116. Contre les actes administratifs en matière fiscale fédérale, il peut être interjeté un recours en annulation.
Actes Susceptibles de Recours (Art. 117 CFF)
Article 117. Le recours en annulation peut être interjeté contre :
I. - Les résolutions définitives des autorités fiscales fédérales :
a) Qui déterminent des contributions, des accessoires ou des exploitations.
b) Qui refusent la restitution de sommes dont la restitution est prévue par la loi.
c) Qui émanent des autorités douanières.
d) Toute résolution définitive qui cause un préjudice aux particuliers en matière fiscale, à l'exception de celles visées aux articles 33-A, 36 et 74 du présent Code.
II. - Les actes des autorités fiscales fédérales :
a) Qui exigent le paiement de crédits fiscaux, lorsque l'on allègue qu'ils se sont éteints ou que leur montant réel est inférieur à celui exigé, à condition que le paiement en trop soit imputable à l'autorité ou se rapporte à des contributions, des frais d'exécution ou l'indemnité visée à l'article 21 du présent Code.
b) Qui sont émis dans la procédure administrative d'exécution, lorsque l'on allègue qu'elle n'est pas conforme à la loi.
c) Qui portent atteinte à l'intérêt juridique des tiers dans les cas visés à l'article 128 du présent Code.
d) Qui déterminent la valeur des marchandises saisies visées à l'article 175 du présent Code.