Les Attitudes Personnelles Face à la Mort : Réflexions Philosophiques
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Attitudes Personnelles Face à la Mort
La façon dont nous faisons face à la mort, l'attitude que nous adoptons, définit nos positions personnelles. Ces attitudes peuvent être classées comme suit :
La Rébellion Tragique Face à la Mort
C'est une révolte contre la mort, bien que tragique, car nous savons que nous allons tous mourir. Dans cette perspective, Albert Camus affirme qu'il faut se révolter contre la mort comme une forme de fidélité à la vie. Il se rebelle contre la mort, qu'il considère comme la grande injustice, et soutient que l'homme ne doit jamais être complice de la mort, le plus grand des péchés. L'être humain, digne et plus humain, doit se rebeller contre la mort, retardant ainsi son arrivée.
L'Indifférence Ironique à la Mort
Cette position exprime une indifférence totale face à la mort. L'héroïsme n'est pas logique, car si l'on ne se soucie pas de la mort, on ne se soucie pas non plus de la vie. Kafka est le référent de cette position. Kafka a éprouvé une fascination pour la mort, et toute son œuvre est une sorte de rite indifférent à la mort, exécuté de manière obsessionnelle pour y échapper.
La Volonté de Mourir (Le Suicide)
La mort n'est pas toujours perçue comme quelque chose de négatif. Dans certaines circonstances, l'homme la recherche, la voyant comme une délivrance (le suicide). La philosophie distingue trois types de suicide :
Le Suicide Éthique
Il est commis par honneur. L'individu agit ainsi car il refuse de vivre dans la dégradation. On pourrait résumer cela par : « Je préfère mourir debout que de vivre à genoux. » La philosophie s'interroge ici sur la dignité de la vie.
Le Suicide Esthétique
La mort est recherchée comme un acte suprême de beauté. C'est l'acte suprême d'affirmation de soi, transformant l'acte de mourir en un grand spectacle.
Le Suicide Métaphysique
La mort volontaire est présentée comme un acte garantissant sa propre liberté. Le suicide n'est pas seulement une tentative de prouver que Dieu n'existe pas, mais il est supplanté par la libre volonté de l'acte. On se suicide parce qu'on est libre.
L'Appropriation Magique de la Mort
Face à l'horreur de la mort et à la corruption du corps, l'homme réagit par des rites et des incantations. La mort n'est pas considérée comme la fin, mais comme un voyage vers une autre demeure.
L'Acceptation Éclairée de la Mort
Le respect engendre l'acceptation. La mort est considérée comme une réalité intrinsèque de la vie. L'acceptation de la mort donne le désir de l'immortalité. La mort est acceptée parce qu'elle est certaine, et qu'il y a quelque chose après. Pour prendre la vie au sérieux, il faut accepter sa propre mort et celle des autres.