Chocs pétroliers et effondrement de l'URSS (70s-90s)

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Crises économiques et transformations (1973-1991)

Les chocs pétroliers et leurs conséquences

La première crise pétrolière (1973)

La première crise n'était pas exclusivement le résultat de la hausse des prix du pétrole, ni n'a son origine en 1973, mais apparaît comme le résultat d'une superposition de crises partielles qui s'étaient formées avant cette date. Une série de facteurs ont conduit à cette crise pétrolière :

  • La hausse des prix du pétrole.
  • Les mouvements spéculatifs sur les devises : depuis 1968, les déficits de la balance commerciale des États-Unis sont apparus. Le dollar perdait sa position face aux autres devises.
  • La faillite du système de Bretton Woods (l'étalon-or) : abandon des taux de change semi-fixes au profit de taux de change flottants (les monnaies flottent).
  • Des faiblesses dans l'approvisionnement en matières premières.
  • Une crise agricole, avec la hausse des prix des céréales et de la nourriture.
  • La crise des relations politiques et économiques entre l'Europe et les États-Unis.
  • Des facteurs sociologiques : Mai 68 en France (révolte des étudiants et des travailleurs, avertissement à la société établie), les protestations contre la guerre du Vietnam (marquant la fin du consensus et de la stabilité sociale).

Indicateurs clés de la crise

  • Forte hausse des prix du pétrole, qui créera de graves distorsions dans l'industrie (pays dont l'économie est basée sur ce type d'énergie).
  • Le taux d'inflation a atteint 13%, une croissance des prix très importante.
  • La croissance annuelle de la production industrielle est passée de 6,1% en 1973 à -0,6% en 1975.

Aspects de la reprise

  • Normalisation des dépenses publiques et de la consommation privée : peu à peu, les États augmentent leurs dépenses pour l'État-providence et la consommation privée se redresse progressivement.
  • La forte demande extérieure des pays producteurs de pétrole et des pays en développement a également contribué à améliorer la situation économique.
  • Un nouvel environnement financier international : dans les années 70, on assiste au boom du crédit bancaire, facilité par le recyclage des pétrodollars. Le climat de crise n'était pas traumatisant pour les économies industrielles, mais des changements qualitatifs expliquent leur plus grande vulnérabilité et moins de marge pour les ajustements futurs.

La deuxième crise pétrolière (1979)

Après la première crise pétrolière de 1973, la plupart des économies ont connu une reprise rapide interrompue par la deuxième crise pétrolière en 1979. Celle-ci aura des effets similaires, réduisant les taux de croissance en Europe occidentale et provoquant une croissance négative aux États-Unis.

La crise des années 80 reposait sur :

  • La hausse des prix du pétrole.
  • L'inflation (hausse généralisée des prix).
  • Les problèmes du secteur public.

La deuxième crise était très similaire à la première, avec un impact d'environ 2% sur le PIB des pays de l'OCDE et des conséquences similaires sur les prix et la récession économique.

Solutions apportées

Les politiques gouvernementales feront face à ces problèmes avec une combinaison de politiques monétaires et budgétaires.

Au milieu des années 80, la plupart des pays de l'OCDE avaient commencé à sortir de la crise et les taux de croissance avaient nettement augmenté.

Effondrement de l'économie soviétique

À la fin du 8e plan quinquennal (1971-1975), les symptômes de la stagnation de l'économie soviétique étaient déjà manifestes.

Symptômes de la stagnation

  • La stagnation de l'investissement (ou des actifs productifs).
  • La réduction des taux de croissance de la production et de la productivité.
  • L'augmentation des coûts d'approvisionnement énergétique et des coûts de transport.
  • La croissance de la dette extérieure : pour répondre à ses besoins, l'État devait importer de plus en plus, souvent des biens plus chers que ceux qu'il exportait.
  • La baisse des recettes d'exportation.

Faiblesses du système et réformes

Face à une économie de plus en plus complexe, le système de planification a commencé à montrer ses faiblesses. Les bureaucrates et les technocrates du régime ont mal réagi à ce besoin de changement et d'innovation. Cependant, une réforme a permis aux entreprises de former des associations, formant ainsi un niveau d'autorité intermédiaire entre le pouvoir central et l'usine.

Les biens de consommation restaient chers et nécessitaient souvent un effort supplémentaire (marché noir, files d'attente), tout comme les logements d'État et les biens de consommation durables. Bien que les salaires et les pensions fussent acceptables.

Le principal problème de l'économie soviétique demeurait les dépenses militaires élevées.

Le système de planification soviétique devenait de plus en plus ingérable. Mikhaïl Gorbatchev promouvra alors des réformes visant à restructurer l'organisation économique (Perestroïka) et à accroître la transparence et l'ouverture (Glasnost).

La loi de Gorbatchev de 1987 sur les entreprises d'État cherchait à libérer les unités de production du contrôle exclusif des planificateurs centraux, permettant un certain ajustement aux prix du marché. Mais, en raison de la résistance de certains groupes, les réformes ont progressé très lentement pendant les premières années. La pénurie de biens de consommation ne s'est pas résorbée, ce qui a accru les troubles sociaux.

Réformes politiques et effondrement

Le processus de réforme politique, culminant en 1991 avec la création de la Communauté des États Indépendants (CEI), et le chaos lié à l'indépendance des républiques ont contribué à briser les liens commerciaux et à perturber les marchés, causant pénuries et inflation.

La perte de recettes a augmenté le déficit public (les dépenses de l'État dépassant les rentrées), à un moment où le nombre de personnes socialement défavorisées augmentait.

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