Chroniques de l'Espagne au XIXe Siècle : Événements Clés

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L'essor du chemin de fer espagnol en 1855

En 1855, l'Espagne comptait 400 km de réseau ferroviaire. La même année, la première loi accordant des concessions générales pour les chemins de fer et des subventions aux capitaux étrangers fut adoptée, incitant d'importants investissements en Espagne. Cette opportunité d'affaires ne fut pas gâchée, et le résultat fut la naissance de sociétés ferroviaires qui donnèrent une grande impulsion au développement des chemins de fer espagnols.

L'Union Libérale et Leopoldo O'Donnell

L'Union Libérale (Unión Liberal) était une alliance politique espagnole issue des élections après la Révolution de 1854. Elle ne prônait pas l'absolutisme, mais plutôt des politiques modérées et progressistes non exaltées, et mit fin au règne du Parti Modéré, au pouvoir depuis 1833. À partir des élections du 20 septembre 1858, où elle remporta la majorité des sièges au Parlement, son chef fut Leopoldo O'Donnell. La composition sociale de ses partisans était très variée : nobles, avocats, hommes d'affaires, commerçants, banquiers et responsables militaires.

La Constitution de Cadix (1812) : "La Pepa"

La Constitution de 1812, également connue sous le nom de Constitution de Cadix, fut la norme fondamentale rédigée par les Cortes espagnoles réunies à Cadix en 1812, sur l'île de León, durant le siège français. De caractère libéral, elle fut surnommée « La Pepa » en raison de son approbation le jour de la Saint-Joseph.

Les Cent Mille Fils de Saint Louis (1823)

Les Cent Mille Fils de Saint Louis étaient une armée envoyée par la France en 1823, au nom de la Sainte-Alliance (Autriche, Prusse, Russie et France), en réponse à la demande d'aide de Ferdinand VII, restauré en monarque absolu. L'armée traversa la frontière espagnole et parcourut le pays, poursuivant le gouvernement libéral qui avait fui à Cadix. Leur intervention marqua la fin du Triennat Libéral (établi par le lieutenant-colonel Rafael del Riego, fusillé cette même année) et le début de la dernière période du règne de Ferdinand VII, appelée la Décennie Ominieuse.

L'armée était dirigée par le duc d'Angoulême (Louis-Antoine d'Artois). Elle entra par les Pyrénées et commença à vaincre les libéraux en Catalogne, qui combattaient sous le commandement de Francisco Espoz y Mina. Après une série de victoires rapides, elle occupa Madrid et se prépara à l'offensive en Andalousie. Le siège de Cadix, qui se termina par la reddition de la ville, marqua l'apogée de leur action avant leur dissolution.

Amédée Ier d'Espagne : Un règne difficile (1870)

Après la Révolution de 1868, une monarchie constitutionnelle fut proclamée en Espagne. Cependant, le changement de régime rencontra de graves difficultés pour trouver un roi acceptant cette charge. L'Espagne était alors un pays pauvre et troublé. Finalement, le 16 novembre 1870, avec le soutien du secteur progressiste des Cortes et des carlistes, Amédée de Savoie fut élu roi sous le nom d'Amédée Ier d'Espagne, succédant à Isabelle II.

Le Triennat Libéral (1820-1823) et Riego

Le Triennat Libéral (1820-1823) fut une période libérale du règne de Ferdinand VII, qui débuta avec le pronunciamiento de Rafael del Riego, le 1er janvier 1820, à Las Cabezas de San Juan. Ce soulèvement rétablit la Constitution espagnole de 1812.

Après un succès initial limité, Riego proclama rapidement le rétablissement de la Constitution de Cadix (1812, « La Pepa ») et des autorités constitutionnelles. Le soutien au coup d'État augmenta avec le temps, et l'insurrection dura jusqu'au 10 mars. À cette date, un manifeste de Ferdinand VII fut publié, dans lequel il s'engageait à respecter la Constitution de Cadix. Deux jours plus tôt, le 8 mars, il avait prêté serment à Madrid, établissant ainsi la monarchie parlementaire comme forme de gouvernement dans le pays.

La Décennie Ominieuse (1823-1833)

La Décennie Ominieuse est la période allant de la fin du Triennat Libéral (1823) jusqu'à la mort de Ferdinand VII en 1833. Cette désignation est due à l'inefficacité et au déclin du gouvernement.

C'est la deuxième période du règne absolutiste de Ferdinand VII (surnommé « le Désiré »), après le Triennat Libéral et avant le règne de la reine Isabelle II. Elle se caractérise également par la dure répression exercée contre tous les secteurs libéraux. De nombreux Espagnols libéraux durent alors s'exiler. Ils revinrent en 1833, en soutien à la reine Isabelle II lors de la Première Guerre Carliste, apportant de nouvelles idées pour moderniser le pays.

Après une série de pronunciamientos infructueux, les libéraux décidèrent de changer de stratégie et de se rapprocher de la Couronne en soutenant la fille de Ferdinand VII, Isabelle II, prétendante au trône, et en s'opposant au frère de Ferdinand VII, Carlos María Isidro, autre prétendant à la couronne.

Cette période se termine avec la mort du roi Ferdinand VII, ouvrant un conflit pour la possession de la couronne.

La Troisième Guerre Carliste (1872-1876)

La Troisième Guerre Carliste fut une guerre civile qui se déroula de 1872 à 1876. Charles VII, prétendant au trône, appela au soulèvement le 15 avril 1872, et son appel fut entendu au Pays Basque, en Catalogne, et par d'autres factions.

L'une des raisons qui incitèrent la Catalogne à rejoindre la révolte fut la promesse de restaurer les Constitutions catalanes, abolies par les décrets de Nueva Planta de Philippe V (1714). En février 1873, avec la proclamation de la République, de nombreux monarchistes rejoignirent les carlistes. En Catalogne, le représentant de Charles, son frère Alphonse Charles de Bourbon, dut se retirer en France en octobre 1875, et les dernières poches de résistance furent maîtrisées, marquant la fin de la guerre le 19 novembre 1875.

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