La Chute de la Quatrième République (1954-1958) : Crise Algérienne et Retour de De Gaulle
Classé dans Histoire
Écrit le en
français avec une taille de 3,34 KB
La Crise et la Chute de la Quatrième République (1954-1958)
L’Expérience Mendès-France : un redressement éphémère
Le Mendésisme : un espoir dans la vie politique française
Investi en juin 1954, Pierre Mendès-France forme un large gouvernement d’union centriste. Ce gouvernement était composé de :
- Radicaux
- Gaullistes
- UDSR
- MRP
Mendès-France se présente et agit comme un véritable chef de gouvernement. Son programme était ambitieux, visant le redressement et la modernisation économique, ainsi que le règlement de la question coloniale.
Il signe les Accords de Genève, mettant fin à la guerre d’Indochine le 20 juillet 1954. Il engage des négociations avec les protectorats du Maroc et de Tunisie qui aboutiront à leur indépendance, tout en adoptant une position plus ferme sur l’Algérie. Il propose également un projet de réforme des institutions, par exemple, le renforcement de l’exécutif.
La Chute après sept mois de gouvernement
Mendès-France est vivement critiqué pour son style, ses projets institutionnels et sa politique coloniale. La coalition qui le soutenait éclate, et l’Assemblée le renverse en février 1955.
La Crise Algérienne : un coup fatal au régime
L’Éclatement d’une guerre qui nuit à l’image de la France
Lancée le 1er novembre 1954 par le FLN, l’insurrection algérienne pousse la France à s'enliser dans une guerre féroce. L’absence de négociation et la brutalité du conflit placent la France dans une situation difficile à l’ONU, sans l'aide des deux grands (les États-Unis d'Amérique et l’Union Soviétique).
Détérioration des rapports entre l’État, la nation et l’armée
Le gouvernement du socialiste Guy Mollet, initialement favorable à la paix, accentue l’escalade du conflit. Il met en place :
- Des pouvoirs spéciaux donnés à l’armée.
- L'envoi massif de soldats (la majorité du contingent).
La guerre provoque une crise politique et morale. L’armée et le ministre-résident, tout-puissants en Algérie, suivent une politique de défense acharnée de l’« Algérie française », avec le soutien de la population européenne. La révélation de la torture et le malaise provoqué par l’envoi des appelés rendent la guerre impopulaire parmi les Français.
Malgré ses succès dans d’autres domaines (la troisième semaine de congés payés, signature du Traité de Rome), Guy Mollet est renversé au printemps 1957 à cause de l’échec de sa politique algérienne.
La Crise finale du 13 mai 1958 et le retour de De Gaulle
La nomination par le président Coty du MRP Pierre Pflimlin comme président du Conseil provoque une insurrection en Algérie. Les partisans de l’Algérie française et les militaires professionnels proclament le 13 mai 1958 à Alger un Comité de Salut Public. Les insurgés d’Algérie appellent au retour de De Gaulle au pouvoir.
La menace d’une guerre civile permet à De Gaulle de revenir au pouvoir. Appelé par le Président Coty, il est investi par l’Assemblée le 1er juin 1958. Le 3 juin, il obtient les pleins pouvoirs, impliquant la rédaction d’une nouvelle Constitution.