Code de Nuremberg et Conventions de Genève : Éthique et Droit Humanitaire
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Le Code de Nuremberg : Principes Éthiques
Contexte et Objectifs
Le 20 août 1947, à Nuremberg, en Allemagne.
Il aborde le consentement éclairé et l'absence de coercition dans le cadre de l'expérimentation scientifique, en mettant l'accent sur le bien-être des sujets humains impliqués.
Dix points fondamentaux constituent le Code de Nuremberg.
Ces points incluent notamment le consentement éclairé et l'absence de coercition, essentiels pour toute expérimentation scientifique impliquant des sujets humains et garantissant leur bien-être.
Les Dix Principes du Code de Nuremberg
- Le consentement volontaire des sujets humains est absolument essentiel. Cela signifie que la personne concernée doit avoir la capacité juridique de donner son consentement. Sa situation doit lui permettre d'exercer un libre choix, sans intervention d'éléments de force, fraude, tromperie, contrainte ou toute autre forme de coercition. Elle doit également posséder une connaissance et une compréhension suffisantes des éléments pour prendre une décision raisonnable et éclairée. L'expérience doit être conçue pour obtenir des résultats fructueux au bénéfice de la société, des résultats qui ne pourraient être obtenus par d'autres méthodes ou moyens. Elle ne doit pas être aléatoire ou inutile par nature.
- L'expérience doit être conçue et fondée sur les résultats de l'expérimentation animale et sur une connaissance approfondie de l'histoire naturelle de la maladie ou du problème à l'étude, de sorte que les résultats précédents justifient la réalisation de l'expérience.
- L'expérience doit être effectuée de manière à éviter toute souffrance physique et mentale inutile et tout dommage.
- Aucune expérience ne doit être effectuée s'il n'y a pas de raison a priori de croire que la mort ou des blessures invalidantes pourraient survenir, à l'exception peut-être des expériences où les médecins expérimentateurs servent également de sujets.
- Le degré de risque encouru ne doit jamais dépasser celui déterminé par l'importance humanitaire du problème à résoudre par l'expérience.
- Des préparations adéquates et des installations appropriées doivent être mises en place pour protéger le sujet de l'expérience contre les possibilités, même lointaines, de blessures, d'invalidité ou de décès.
Les Conventions de Genève : Droit Humanitaire
Origine et Évolution
Les Conventions de Genève sont une série de normes internationales visant à humaniser la guerre. La première a été établie en 1864, puis complétée et remplacée par trois autres en 1906, 1929 et 1949, respectivement.
La Première Convention (1864)
La Première Convention de Genève de 1864 visait à améliorer le sort des militaires blessés dans les armées en campagne.
La Deuxième Convention (1906)
La Deuxième Convention de Genève de 1906 concernait l'amélioration du sort des blessés, des malades ou des naufragés des forces armées sur mer.
La Troisième Convention (1929)
La Troisième Convention de Genève de 1929 comprenait la Convention de Genève pour l'amélioration du sort des blessés et des malades dans les armées en campagne, ainsi que la Convention de Genève relative au traitement des prisonniers de guerre du 27 juillet 1929.
La Quatrième Convention (1949) et ses Protocoles
La Quatrième Convention de Genève de 1949 regroupe quatre conventions adoptées par la Conférence diplomatique sur l'établissement de conventions internationales destinées à protéger les victimes de la guerre. Elle est entrée en vigueur le 21 octobre 1950 et contient :
- Convention de Genève (I) pour l'amélioration du sort des blessés et des malades dans les forces armées en campagne.
- Convention de Genève (II) pour l'amélioration du sort des blessés, des malades et des naufragés des forces armées sur mer.
- Convention de Genève (III) relative au traitement des prisonniers de guerre.
- Convention de Genève (IV) concernant la protection des personnes civiles en temps de guerre.
- Des ajouts ont été inclus dans les protocoles de la IVe Convention en 1977.
- Protocole additionnel (I) aux Conventions de Genève relatif à la protection des victimes des conflits armés internationaux.
- Protocole additionnel (II) aux Conventions de Genève relatif à la protection des victimes des conflits armés non internationaux.
Champ d'Application
Les Conventions de Genève s'appliquent en temps de guerre ou de conflit armé entre les États qui les ont ratifiées. Les détails de leur application sont précisés dans les articles communs 2 et 3.