La Commune de Paris : Contexte et Premiers Jours
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Le Siège de Paris et les Premières Tensions
En septembre 1870, les Prussiens entament le siège de Paris. Le gouvernement de la Défense nationale se montre hésitant. Le 31 octobre 1870, les Parisiens apprennent une succession de mauvaises nouvelles :
- La reddition (chute) de la ville de Metz, où le Maréchal Bazaine s’était enfermé.
- Le gouvernement de la Défense nationale a entrepris des négociations d’armistice.
Les membres de la Garde nationale se portent alors contre ce gouvernement de la Défense nationale et demandent son remplacement, lançant des cris de « Vive la Commune ! »
L'Affiche Rouge et la Signature de l'Armistice
Au début du mois de janvier 1871, Jules Vallès, un révolutionnaire, réalise l'« Affiche Rouge ». Cette proclamation demande une attaque en masse des Parisiens contre les Prussiens et exprime le souhait d'un gouvernement du peuple par le peuple. Le 29 janvier 1871, l'armistice est signé.
Les Dures Clauses de l'Armistice
L'armistice comporte des clauses dures : le désarmement de la capitale, l'imposition de dommages de guerre (5 milliards de francs), et la demande d'une avance sur provision de 200 millions sous 15 jours. L'objectif est de favoriser la mise en place d'une nouvelle assemblée.
Les Élections de Février 1871 et l'Ascension de Thiers
Les élections de février 1871 donnent naissance à une Assemblée nationale marquée par un fort conservatisme, composée majoritairement de ruraux (propriétaires terriens). Les députés parisiens, en revanche, sont porteurs d'idées socialisantes ou révolutionnaires. Parmi eux figurent Victor Hugo et Edgar Quinet. Trochu a quitté ses fonctions. Le gouvernement est désormais dirigé par Adolphe Thiers.
Adolphe Thiers, historien de la Révolution et homme politique expérimenté, possédait trois qualités majeures : une grande éloquence (qualité de verbe), une capacité didactique et une acuité de vue remarquable en matière de politique étrangère. Cependant, il lui était reproché une mentalité de « petit-bourgeois » (conservatisme excessif), son opposition au développement du chemin de fer et son attachement au Concordat de 1801.
La Parade Prussienne et la Crise des Canons
Les Prussiens défilent le 2 mars 1871 sur les Champs-Élysées. Le 18 mars 1871, l'Assemblée ratifie l'accord d'armistice. Le véritable problème devient alors le mouvement parisien, et non plus l'occupant prussien. Thiers donne l'ordre de récupérer les canons de la capitale, notamment ceux de Montmartre, qui avaient été acquis par souscription populaire.
Le Début de la Commune de Paris
C'est le début de la Commune de Paris, une période de 72 jours de confrontation intense entre le gouvernement versaillais et les Parisiens. Ces derniers proposent une expérience inédite, caractérisée par un foisonnement d'idées et de propositions visant à établir les principes d'une nouvelle société. Parmi les nombreuses propositions :
- Laïcisation de la vie sociale : une société qui s'émanciperait de l'influence et de la tutelle du clergé.
- Laïcisation de l'éducation : des réformes préfigurant celles de Jules Ferry.
- Laïcisation des soins aux malades : auparavant assurés principalement par des congrégations religieuses.