Comparaison de Hume et Kant : Similitudes et Différences
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Comparer Hume et Kant
Similitudes
- Les deux s'écartent du relativisme moral en pariant sur l'existence d'un universel moral.
- Hume soutient que les sentiments moraux, ou l'humanité, sont communs à tous les hommes et se manifestent de la même manière à la perception des actions ou des qualités.
- Kant, en tant que rationaliste, estime qu'il est inhérent à la raison humaine (la raison pratique) de faire la distinction entre le bien et le mal. Nous avons tous accès à une loi morale universelle et formelle (la conscience), formulée par Kant dans l'impératif catégorique, qui nous dit comment agir dans toutes les situations. Il faut toujours penser que l'on veut que la règle devienne une loi universelle et traiter les gens, y compris soi-même, comme une fin en soi et non simplement comme un moyen.
Différences
- Pour Hume, la morale ne peut pas être fondée sur la raison (il rejette l'existence d'une raison pratique), mais sur le sentiment. Hume soutient que la raison théorique ne peut ignorer les données sensibles ou faire semblant d'aller au-delà des données, sous peine de se perdre dans des randonnées inutiles et contradictoires.
- Kant pense que l'utilisation pratique de la raison sert à prendre des décisions morales. L'utilisation théorique de la raison nous dit comment les choses sont, l'utilisation pratique comment doit être le comportement humain.
- Hume se base sur nos passions et préjugés moraux, tandis que Kant ignore nos désirs pour une éthique formelle. Kant estime qu'agir moralement (l'éthique de l'intention) se fait librement, par respect pour la loi morale et non par désir ou envie, pour le profit ou la satisfaction.
- En conclusion, l'éthique de l'empirisme de Hume se contente de décrire ce que nous faisons, tandis que celle de Kant, basée sur la rationalité et l'éthique, met en évidence ce que nous devrions faire.
Comparaison avec Kant
Nous pouvons établir des similitudes et des différences avec Kant. Commençons par les idées communes : pour les deux, l'histoire a une structure dialectique. Kant ne parvient pas à formuler les termes de thèse, antithèse et synthèse (qui n'apparaissent que chez Marx), mais il défend que l'histoire subit des revers apparents. L'histoire, telle que Kant la conçoit, est dynamique et les mouvements historiques peuvent s'expliquer dialectiquement.
Chez les deux auteurs, il existe également une évaluation positive du conflit. Marx disait que l'antagonisme, déjà présent dans la nature humaine elle-même (l'insociable sociabilité), est le mécanisme que la nature utilise pour faire avancer les êtres humains.
Enfin, les deux auteurs comprennent que l'histoire a une fin. Une différence réside dans leur conception de l'histoire : pour Marx, c'est le développement de la matière, tandis que pour Kant, c'est le déroulement dans le temps des idéaux des Lumières tels que la liberté et l'autonomie. Cela contraste avec le matérialisme historique de Marx, dont la conception kantienne pourrait être décrite comme idéologique.
La fin de l'histoire est différente pour les deux : la société sans classes dont parle Marx n'est pas le même syndicat cosmopolite que Kant décrit dans son œuvre.
L'approche politique de Kant, qui illustre le rôle des conflits, diffère du matérialisme historique de Marx qui donne la primauté à l'économie.
Les deux conceptions de l'homme et de la culture dans laquelle ils vivent sont très différentes. Pour Kant, l'homme est essentiellement bon, et c'est l'attribut qui le distingue des animaux. En revanche, l'essence de l'être humain est, pour Marx, le travail et l'activité. La culture est interprétée avec méfiance, car elle peut souvent assumer une fonction idéologique qui contribue à maintenir la contradiction fondamentale de l'infrastructure.