Concepts Clés de la Psychanalyse Freudienne : Théorie et Critiques

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La Psychanalyse et la Cure

Le travail psychanalytique est un travail sur soi. Au fur et à mesure de la libre association, le patient s'achemine vers son désir refoulé. Cependant, lors de la cure, deux épisodes principaux se produisent :

Épisodes Clés de la Cure Psychanalytique

  • La résistance, lorsqu'au fil des sessions, on ne se rapproche pas des problèmes et que les mécanismes bloquent leur avènement.
  • Le transfert, quand le patient projette sur le psychanalyste une haine ou un amour qu'il éprouve pour une autre personne. Lorsque cette phase se produit, le psychanalyste doit opter pour la neutralité affective et morale, ce qu'on appelle le contre-transfert (ceci l'aide à mieux comprendre le conflit du patient). En restant neutre, il n'entre pas dans le jeu du patient (ne pas le prendre personnellement).

Attention : Le manque de neutralité et les jugements moraux bloquent la libre association des idées.

L'Hypnose et l'Anamnèse

L'hypnose est cet état induit à mi-chemin entre la conscience et le sommeil, par le biais duquel l'hypnotisé revit des moments passés qu'il ne peut pas se rappeler en état de veille. Quand les patients reprennent conscience, ils répètent les actes qui ont été « ordonnés » lors de l'état inconscient, ce qui met Freud sur la voie de l'inconscient. L'anamnèse, quant à elle, concerne les souvenirs du passé que nous n'avons pas vécus consciemment car ils sont vécus comme un traumatisme réprimé par l'inconscient. Ces concepts sont explorés dans d'autres cures.

Les Topiques Freudiennes

Les topiques freudiennes désignent la représentation spatiale et métaphorique des parties du psychisme humain.

La Première Topique (1905)

En 1905, Freud décompose le psychisme humain en trois parties :

  • La Conscience
  • Le Préconscient
  • L'Inconscient

La Seconde Topique (1923)

En 1923, une seconde topique décompose le psychisme en trois parties encore une fois :

  • Le Ça
  • Le Moi
  • Le Surmoi

Le Ça est l'ensemble des pulsions refoulées. Il est présenté comme le pôle pulsionnel par excellence, par nature amoral (il ne tient pas compte de la différence entre le bien et le mal, ni de l'interdit). C'est un lieu sans censure, régi par le « principe de plaisir », visant à satisfaire les désirs et à en tirer un plaisir maximal. Lors du développement de l'enfant, le nourrisson n'est qu'un Ça. La partie du Ça se forme au contact de la réalité extérieure. Ensuite va se former le Moi, qui est la part de rationalité. Celui-ci continue de plonger ses racines dans le Ça, il n'est pas intégralement inconscient. Le Moi est le lieu de la pensée, il assure la cohésion de la personnalité et l'unité du sujet. C'est le point intermédiaire.

Se détache ensuite du Moi une partie qui est le support d'une image idéalisée : le Surmoi. Il est supérieur au Moi car il se présente comme le moi idéal, représentant ce que je serais si j'étais capable de satisfaire les exigences sociales. Le sujet est ainsi tiraillé entre trois types d'ordres : le Ça, le Moi, le Surmoi, auxquels s'ajoutent ceux de la réalité extérieure.

Le Complexe d'Œdipe

C'est le concept à partir duquel se construit une part essentielle de la conception freudienne. Il s'agit de l'attraction érotique, sensuelle et affective de l'enfant envers le parent de sexe opposé. Aux yeux de Freud, il se présente comme un désir universel que tout enfant possède. Ce désir est inconscient car il implique :

  • L'inceste.
  • La perception du parent du même sexe comme un rival, pouvant mener à des fantasmes de parricide ou de matricide.
  • L'angoisse de castration (chez le garçon) ou la jalousie (chez la fille).

On met fin à ce désir et on s'en libère lorsqu'on accepte de remplacer l'objet du désir par un autre objet (premier cas de figure). Cependant, les désirs refoulés peuvent revenir si l'on n'a pas renoncé à l'objet du désir. Ce qui n'est pas refoulé peut alors revenir sous forme de névrose.

Critiques de l'Inconscient Freudien

Deleuze et Guattari

Gilles Deleuze et Félix Guattari défendent que le complexe d'Œdipe n'est pas structuré a priori de la sexualité. Ils considèrent que Freud naturalise un fait culturel. Ces auteurs remettent en cause l'universalité du complexe, arguant que c'est en fait la société qui « œdipise ». Le complexe est à mettre en relation avec la famille, conçue dans une société patriarcale.

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