Concepts Philosophiques Clés
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L'humanisme de Sartre
Il est situé dans une tradition philosophique connue comme l'existentialisme. Partie fondée sur l'absence de Dieu, il n'existe aucune instance qui cherche à construire l'homme dans sa référence morale, ce qui a pour conséquence l'absence de moralité et de repères. La vie humaine n'a pas de signification intrinsèque, d'où l'affirmation que la vie est absurde ; l'homme est impuissant face à cela. L'être humain n'est pas défini par une essence, mais par son existence : il n'y a pas d'a priori de la nature humaine, aucun critère objectif et universel. Tout cela fait que l'homme est condamné à être libre et, en accord avec son existence, doit prendre en charge sa propre vie. L'être humain est conscient de cette liberté ; c'est une subjectivité ouverte.
Kant
Au XVIIIe siècle, l'âge des Lumières, un temps de grande confiance dans le progrès humain et la capacité de l'homme à construire un avenir meilleur grâce à la raison (l'optimisme anthropologique). Les êtres humains ont une dimension naturelle et sont soumis aux lois de la nature (objet parmi les objets). L'être humain est aussi considéré comme un sujet, un agent intentionnel. Au cœur de sa pensée, trois questions :
- Que puis-je savoir ? (La pensée)
- Que dois-je faire ? (La volonté)
- Que puis-je espérer ? (Le sentiment)
Ces trois questions sont résumées dans la question : Qu'est-ce que l'homme ? (Anthropologie philosophique). Il considère l'être humain comme une fin en soi.
L'anti-humanisme
Il se caractérise par plusieurs points :
- Doute qu'il y ait une essence humaine, libre et consciente de soi.
- Se concentre sur l'analyse des processus qui construisent l'être humain, au-delà de sa volonté et de sa conscience.
- Souligne, notamment via la psychanalyse, l'état inconscient qui constitue la subjectivité humaine de façon plus décisive que la conscience.
Théories contractualistes classiques
Elles reposent sur plusieurs principes :
- Tous les êtres humains naissent libres et maîtres d'eux-mêmes.
- La loi est commune à tous, elle ne change pas selon la classe sociale.
- La souveraineté réside dans le peuple.
Elles distinguent deux concepts :
- L'État de nature : l'état avant la société civile.
- L'État civil (ou société civile) : C'est une union stable et durable des individus avec des institutions et des lois.
Le passage de l'État de nature à l'État civil se fait par le contrat social, qui se produit quand un certain nombre d'êtres humains décident de créer des institutions et des lois qui garantissent la stabilité et la sécurité.
Éthique chrétienne thomiste (Thomas d'Aquin)
Son éthique est orientée vers la fin dernière. Dieu est l'ultime perfection ; il croit que l'action humaine doit être orientée vers sa recherche. Il affirme que la vertu vise à améliorer l'homme, lui permettant de trouver le bonheur intérieur. Faire le bien rend heureux. Le but ultime de l'homme est le bonheur.
Éthiques matérielles : Eudémonisme et autres
L'eudémonisme (théorie du bonheur) :
Pour les Sophistes, il y avait une position de relativisme : les valeurs morales ne sont pas soumises à des critères universels.
Socrate considérait l'existence d'un concept moralement valable pour tous. Il atteint la connaissance critique du bien moral (l'intellectualisme moral : connaître les vertus pour les pratiquer) et la sagesse. Sa position est la poursuite du bonheur (eudaimonia).
Platon introduit le mythe d'Éros, un demi-dieux, un "démon", situé entre le divin et l'humain. L'eudémonisme provient de 'eu' (bon) et 'daimôn' (démon/esprit). Il se réfère à la possession par un bon démon pour atteindre le bonheur. Le bonheur ultime de l'homme est la récompense de la vertu, orientée vers le bien.
Aristote affirme que tous les hommes tendent au bonheur. L'originalité d'Aristote est de décrire le processus complexe qui se produit en l'homme. Il distingue deux types de vertus :
- Intellectuelles : la sagesse et la prudence, qui proviennent de l'intelligence.
- Éthiques : le courage, la tempérance, la modestie, que nous acquérons par l'habitude (la coutume).
Ce n'est que par la vertu (éthique) que nous atteignons le bonheur. Il introduit une nouveauté en soulignant la nécessité de biens matériels pour que l'homme soit heureux. Il faut être bien né, bien éduqué, avoir des amis, une bonne situation économique, etc. Un homme laid, pauvre ou sans amis ne peut pas être pleinement heureux.
Hédonisme
Le but ultime de l'homme est le plaisir (absence de douleur). Le plus heureux n'est pas celui qui a le plus, mais celui qui désire le moins. Le désir d'obtenir toujours plus produit le malheur. Si nous maîtrisons nos désirs et sommes satisfaits de ce que nous avons, nous atteignons le bonheur.
Épicurisme
Épicure dit que chez les humains, il y a trois craintes principales :
- Les dieux.
- La mort (quand on est vivant, elle n'est pas là ; quand elle est là, on n'est plus).
- La douleur.
Selon Épicure, le plaisir est atteint par l'absence de douleur physique (aponie) et l'absence de trouble de l'âme (ataraxie). Les épicuriens privilégiaient les plaisirs modérés et l'amitié.
Stoïcisme
Originaire de Grèce, développé notamment par Sénèque, c'est une sagesse qui permet l'autosuffisance (l'autarcie) en maîtrisant les sentiments et les passions par le contrôle rationnel. En acceptant le destin, on atteint la sérénité et la maîtrise de soi.
L'existentialisme
Il n'y a pas d'objectifs moraux prédéfinis à poursuivre a priori. L'homme doit prendre en charge sa propre vie et construire un projet à travers lequel il peut donner un sens à l'existence.