Concepts Philosophiques : Réalisme, Idéalisme et autres

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Réalisme

Réalisme : terme utilisé pour désigner deux types de directives doctrinales épistémologiques.

Dans la philosophie moderne, le terme réalisme s'applique à la doctrine qui dit que les objets ordinaires perçus par les sens, tels que des tables et des chaises, ont une existence indépendante du sujet percevant. En ce sens, il est contraire à l'idéalisme des philosophes tels que George Berkeley et Kant. Dans sa forme extrême, parfois appelé réalisme naïf, on considère que les choses perçues par les sens sont en fait ce qu'elles semblent être. Dans des versions plus complexes, parfois connues sous le nom de réalisme critique, il y a une explication de la relation entre l'objet et l'observateur qui prend en compte la possibilité de survenue d'hallucinations et d'autres erreurs de perception.

En philosophie médiévale, le terme de réalisme se référait à une position qui considérait les formes platoniciennes ou les concepts universels comme réels. Cette position est maintenant appelée réalisme platonicien. Dans la philosophie de Platon, un nom commun, tel que « le lit », se réfère à la nature idéale de l'objet, suggérée par sa définition, et la nature idéale a une existence métaphysique indépendante des objets particuliers de cette catégorie. Ainsi, la circularité existe en dehors des cercles particuliers, la justice, qu'il s'agisse d'individus ou d'États, et l'idée du lit, indépendamment des lits individuels. Au Moyen Âge, cette position a été défendue contre le nominalisme, qui niait l'existence de ces universaux. Les nominalistes affirmaient que de nombreux objets désignés par un même nom ne partageaient rien d'autre que ce nom. Le compromis entre ces deux positions incluait le réalisme modéré, qui soutenait que les universaux existent dans les objets du même type mais indépendamment d'eux, et le conceptualisme, qui jugeait que les universaux pouvaient exister indépendamment des objets d'un type particulier mais seulement comme une idée de l'esprit, non pas comme une entité métaphysique existant en soi.

Scepticisme

Scepticisme : position épistémologique qui nie la possibilité d'atteindre la connaissance objective ou la vérité de quelque chose, car elle estime qu'il n'y a jamais de cause suffisante.

Relativisme

Relativisme : position épistémologique qui estime qu'il n'y a pas de critères universels pour atteindre la vérité et, par conséquent, il n'y a pas de vérités ou de réalités universellement acceptables, mais qu'elles sont relatives à l'individu et à la communauté dans laquelle il vit. Il peut être d'ordre épistémologique, éthique et culturel.

Concepts liés à la connaissance

Connaissance
Activité qui vise à connaître, l'acquisition d'un état tel que les choses peuvent être partagées avec d'autres.
Avis
État de connaissance sur un sujet ; penser quelque chose comme vrai, mais sans en être sûr.
Croyance
Idée considérée comme vraie par la personne qui la professe, généralement basée sur la foi, créée par l'esprit, souvent idéalisée dans l'interprétation du contenu cognitif ou d'un fait (abstrait ou concret) ; elle est inconnue, ou la preuve absolue ne nécessite pas de justification ou de fondation solide.
Opinion
Fondée à la fois subjectivement et objectivement.
Foi
La croyance et l'acceptation de la vérité d'une déclaration faite par un autre sur la base de son autorité et de sa véracité prétendues.
Certitude
Pleine possession de la vérité ; connaissance parfaite. La prise de conscience de celle-ci permet d'affirmer, sans l'ombre d'aucun doute, avec une pleine confiance que cette connaissance est vraie et valable.
Pensée
Tout produit que l'esprit peut créer, y compris les activités de l'intellect ou les abstractions rationnelles de l'imagination.

Idéalisme (Kant, Hegel)

Idéalisme (Kant, Hegel) : théorie de la réalité et de la connaissance qui attribue un rôle clé à l'esprit dans la structure du monde perçu. Tout au long de l'histoire de la philosophie, on peut distinguer différents usages et définitions.

Dans sa forme la plus radicale et souvent rejetée, il est équivalent au solipsisme, une vue qui dit que la réalité est issue de l'activité de son esprit et que rien n'existe en dehors de soi-même. Toutefois, dans le langage courant, l'idéaliste reconnaît pleinement le monde externe ou naturel, et évite d'affirmer qu'il peut être réduit à la simple pensée.

Pour les idéalistes, d'autre part, l'esprit agit et est, en fait, capable de faire des choses qui, autrement, ne seraient pas possibles, comme la loi, la religion, l'art ou les mathématiques. Les déclarations les plus radicales affirment que les objets perçus par une personne sont affectés dans une certaine mesure par l'activité mentale : si une étude sur le monde réel prétend être scientifique, il est essentiel de prendre en compte ce fait.

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