Le Congrès National et la Responsabilité Politique des Ministres
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Responsabilité et Fonctions des Ministres d'État
Le Président doit signer l'ordonnance rendue par le Président. Enfin, les ministres doivent se préoccuper de la mise en œuvre efficace des politiques, lois et règlements. L'efficacité des services publics dépend de chaque ministère.
Il ne faut pas oublier que les ministres, dès l'instant où ils ont signé un arrêté ou un compromis, engagent leur responsabilité pénale et administrative. De plus, ils sont politiquement responsables devant le Président qui peut, à tout moment, leur retirer sa confiance. Cette décision est très subjective, car elle peut être motivée non seulement par un acte illégal, mais aussi par l'inexpérience ou une mauvaise exécution, la perte de confiance étant la seule cause.
Concernant la responsabilité des ministres, ils bénéficient d'une immunité (ou d'un régime spécial). Si un particulier estime que l'action d'un ministre, agissant en tant que tel, lui a causé un préjudice inéquitable qu'il n'est pas tenu de supporter, ce particulier peut intenter une poursuite civile (conformément à l'Art. 53 N° 2). Cependant, il doit d'abord convaincre le Sénat de déclarer qu'il y a lieu à procès.
Le Congrès National : Structure et Rôle Législatif
Le Congrès National (Chapitre V de la Constitution Politique) : Notre Congrès est bicaméral, une tradition historique depuis sa formation sous O'Higgins en 1822. Les deux chambres partagent avec le Président la fonction législative de développer, d'émettre et de maintenir en vigueur la loi. Chaque chambre dispose de certains pouvoirs exclusifs. L'Art. 52 se réfère aux Députés et l'Art. 53 au Sénat.
Composition Organique du Congrès
- La Chambre des Députés : Elle compte 120 membres, soit 2 pour chaque circonscription électorale, qui comprend plusieurs communes. Conformément à la Loi sur les votes et les bulletins, il y a 60 circonscriptions au total.
- Le Sénat : Il compte 38 Sénateurs au total, choisis à raison de 2 Sénateurs par district sénatorial, ce qui équivaut généralement à une région géographique. Il existe cependant des exceptions pour 6 régions (V, RM, VII, VIII, IX et X), chacune étant divisée en 2 divisions. Au total, il y a 19 circonscriptions sénatoriales.
Exigences pour être Député ou Sénateur (Art. 48 et 50 CPR)
Pour être élu Député :
- Être citoyen ayant le droit de vote.
- Avoir plus de 21 ans.
- Avoir terminé ses études secondaires ou l'équivalent.
- Avoir une résidence d'au moins 2 ans dans la région à laquelle appartient la circonscription.
Pour être élu Sénateur :
- Être citoyen ayant le droit de vote.
- Avoir plus de 35 ans.
- Avoir terminé ses études secondaires.
- La réforme de 2005 a supprimé l'obligation de résidence pour les Sénateurs.
Le Système Électoral Binomial Majoritaire
Le système électoral utilisé est le système binomial majoritaire, stipulé dans la Constitution. La Loi Constitutionnelle Fixant les Bases du Congrès National (LCFBCN) est responsable de son établissement.
Avantages et Inconvénients du Système Binomial
Avantage du système : Ce système parvient à regrouper les partis politiques multipartites en deux blocs principaux (Coalition et Alliance), assurant un certain équilibre.
Fonctionnement : Ce système est appelé binomial car, pour chaque circonscription électorale et district, 2 Députés et 2 Sénateurs sont élus. Il est dit majoritaire car le parti ou le pacte électoral qui obtient plus du double des voix du parti ou de l'accord qui arrive en deuxième position dans la circonscription ou le district concerné remporte la totalité des charges, laissant les autres forces politiques sans représentation dans cette région ou circonscription.
D'autre part, si aucun parti ou accord n'atteint plus du double des voix, alors les charges sont partagées entre les partis ou pactes qui ont obtenu les deux plus fortes majorités.
Inconvénients et Anomalies du système :
- Un parti ou un engagement peut obtenir le double de la représentation même s'il n'a reçu que la moitié des voix.
- Si deux partis ou engagements obtiennent les deux majorités, chaque liste entre en fonction, et au sein de celles-ci, les candidats ayant obtenu le plus grand nombre de préférences individuelles sont désignés responsables.
- En cas d'égalité, celle-ci est résolue par un tirage au sort qui a lieu devant le jury de sélection des élections.
- Il peut arriver que l'une des charges soit remportée par un parti ou un accord, mais que la seconde donne lieu à une égalité entre les voix des listes. Dans ce cas, la situation est également résolue par un tirage au sort solennel et public devant le jury électoral.
Compétences Exclusives de la Chambre des Députés
L'Art. 52 de la Constitution Politique (CP) confère à la Chambre des Députés deux fonctions uniques : superviser les actions du gouvernement et initier une mise en accusation ou un procès politique.
1. La Supervision des Actions du Gouvernement
Cette fonction consiste à vérifier l'action d'une autorité d'un point de vue juridique, mais aussi à évaluer la performance de l'autorité sous l'angle du mérite, de l'opportunité ou de la commodité. (L'opportunité concerne le moment de l'exécution, et la commodité évalue si la performance est conforme ou non à l'intérêt de la société.)
Par conséquent, les moyens de contrôle permettent d'évaluer l'action du gouvernement (du Président et des autorités qui en dépendent) du point de vue juridique et du mérite, de l'actualité et de la commodité.
Les Trois Voies de Contrôle Parlementaire
- La voie traditionnelle : Elle existe depuis la CPR de 1980 et même celle de 1925. La Chambre des Députés, à la majorité des membres présents, peut adopter des résolutions ou des observations et les transmettre par écrit au Président de la République afin qu'il y réponde. Ces commentaires contiennent généralement une critique d'une action du gouvernement. Face à ces observations, le Président a une seule obligation : donner une réponse et l'envoyer à la Chambre par écrit par l'intermédiaire du ministre responsable, dans un délai de trente jours. De plus, la LCFBCN prévoit que tout membre, avec l'appui du tiers des membres présents, peut demander des rapports au gouvernement concernant des actes soumis à vérification. Le Président doit envoyer une réponse dans les trente jours par l'intermédiaire du ministre responsable.
- La voie de l'interpellation (Suivre II) : La Chambre des Députés, avec l'appui du tiers des membres en exercice, peut convoquer un ministre d'État pour lui poser des questions (interpellations) sur des événements ou des actions relatives à son ministère.
- Le ministre est obligé de se présenter pour répondre aux questions.
- Il ne peut être cité plus de trois fois, à moins que la majorité des Députés en exercice n'accepte de le citer une fois de plus.
- Aucune peine n'est prévue pour le ministre.
- Le terme « interpellation » est conçu pour le système parlementaire. Si les réponses du ministre ne plaisent pas, les interpellateurs peuvent proposer un vote de censure, qui, s'il est approuvé, entraîne le rejet du ministre ou de l'ensemble du cabinet. Cependant, ce n'est pas le cas de notre système. Le ministre n'a aucune pénalité. Toutefois, si le ministre donne des réponses irrégulières ou absurdes qui pourraient constituer des crimes ou délits politiques, des mécanismes de sanction peuvent être mis en place (par exemple, une mise en accusation).
- La voie de la constitution d'une commission d'enquête : La Chambre des Députés, à la demande des deux cinquièmes des membres en fonction, peut nommer un comité d'enquête sur un acte de gouvernement. Ce comité est habilité à convoquer tout fonctionnaire, y compris les ministres d'État.
- Toutes les personnes mentionnées sont tenues d'assister.
- Les documents demandés à la Chambre doivent être livrés.
- Peuvent être citées, y compris les entreprises d'État ou les personnes morales dans lesquelles l'État a une participation accrue.
- Les personnes ne peuvent pas être citées plus de trois fois par la commission, à moins que la majorité de la commission ne décide de les citer davantage.
Note importante : Les événements supervisés par la Chambre des Députés (accords et observations) n'engagent jamais la responsabilité politique des ministres. Cela signifie que les ministres d'État dépendent de la confiance du Président de la République et non de celle du Congrès. Les ministres d'État n'ont pas à démissionner à la suite de ces critiques de la Chambre des Députés. La confiance peut être perdue pour de nombreuses raisons de tout type.
L'Initiation de la Mise en Accusation Politique
La doctrine préfère le nom de « mise en accusation » à celui d'« impeachment », car ce dernier induit l'erreur de déterminer la responsabilité politique des membres du gouvernement qui sont accusés. La mise en accusation vise à engager la responsabilité politique de l'accusé, et non à obtenir sa démission pour perte de confiance du Congrès.
La procédure de mise en accusation vise à donner effet :
- Directement à la responsabilité politique.
- Indirectement aux responsabilités civile, pénale et administrative.
Selon Alejandro Silva Bascuñán, on parle de destitution (impeachment) parce que le fond est un acte politique, initié par la Chambre des Députés et terminé par le Sénat.
Éléments et Personnes Susceptibles d'Accusation
1. Ouverture de la mise en accusation : Elle est initiée par au moins 10 Députés et pas plus de 20 Députés. Le nombre est limité pour maintenir la gravité de l'affaire et éviter que la décision ne soit prise à la légère.
2. Personnes et motifs de destitution (selon la CPR) :
- Le Président de la République : Pour avoir gravement compromis l'honneur ou la sécurité de la nation, ou pour violation ouverte de la Constitution et des lois.
- Les Ministres d'État : Pour avoir sérieusement compromis l'honneur ou la sécurité, pour infraction à la Constitution ou aux lois, ou pour avoir omis d'appliquer la législation. Également pour les crimes de corruption, de détournement de fonds, de trahison et de concussion (exiger illégalement des frais sans justification légale).
- Les Ministres des Cours Supérieures de Justice : Pour manquement significatif au droit (Cour Suprême, Cour d'Appel, Cour Militaire et Cour Navale).
- Le Contrôleur Général de la République : Pour négligence remarquable du devoir.
- Les Maires ou Gouverneurs : Pour violation de la Constitution ou de la loi et pour avoir commis l'un des crimes suivants : détournement de fonds publics, trahison du pays, concussion (frais illégaux ou exigence abusive), sédition (rébellion contre l'autorité légitime).
- Les Généraux et Amiraux des Forces de la Défense Nationale : Peuvent être accusés de manquement notable au devoir. Concernant les commandants en chef, la thèse actuelle est qu'ils portent également le grade de général et peuvent donc être mis en accusation.
La négligence remarquable du devoir est définie comme une violation grave ou renouvelée des devoirs ou interdictions inhérentes, et un mépris clair et flagrant pour la réalisation des objectifs de l'institution.
Débat sur la Mise en Accusation des Juges
La Chambre des Représentants pourrait-elle mettre en accusation un juge d'une cour supérieure de justice pour avoir rendu une mauvaise décision ?
- Ceux qui prétendent que ce n'est pas possible soutiennent que si un organe politique comme le Congrès jugeait un juge (organe technique) pour une mauvaise décision, cela détruirait le principe de l'indépendance judiciaire énoncé à l'Art. 76 CPR. Il existe également une raison textuelle : l'Art. 76 inc. 1 stipule que ni le Président de la République ni le Congrès ne peuvent en aucun cas exercer des fonctions judiciaires, atteindre les instances en cours, rouvrir des dossiers fermés ou commenter le fond et le contenu des jugements.
- Ceux qui soutiennent que le Congrès pourrait lancer un processus politique affirment que l'Art. 76 CP interdit d'examiner la justification et le contenu des décisions, et que le mot « avis » d'un point de vue technique et procédural signifie modifier ou annuler une décision d'un tribunal. De cette manière, la mise en accusation n'a pas cet effet, la décision restant intacte ; elle vise uniquement à punir celui qui a rendu la sentence.
Toutefois, le point de vue qui a prévalu est qu'il ne peut y avoir de mise en accusation contre un juge si le manquement important au devoir repose sur le fait qu'un juge a lamentablement échoué dans son jugement. L'organe qui a établi cette limite est le Sénat, puisque c'est lui qui donne le terme à la mise en accusation, la Chambre des Représentants ne faisant que l'initier. Le manquement grave peut être trouvé dans le fait que le juge, au lieu de se consacrer au jugement, se livre à une activité politique, à des pannes temporelles, ou qu'il est propriétaire d'une entreprise qui acquiert des biens en cause, c'est-à-dire lorsqu'il viole les droits et interdictions par des adjectifs, et non par des noms.
Procédure et Effets de la Mise en Accusation
Délais et Rôles de la Chambre et du Sénat
Quand une accusation peut-elle être portée ?
- Pendant l'exercice des fonctions.
- Si l'exercice a cessé dans les 6 mois (pour le Président) ou dans les 3 mois (dans les autres cas).
Durant cette période de 3 ou 6 mois, les fonctionnaires accusés ne peuvent quitter le pays sans l'accord de la Chambre des Députés. Pour le Président, cette restriction est plus rigoureuse : il ne peut s'absenter sans autorisation de la Chambre des Députés, que l'accusation ait été initiée ou non.
Rôle de la Chambre des Députés : La Chambre des Députés a un double rôle dans la mise en accusation :
- Démarrer la mise en accusation par au moins 10 Députés et pas plus de 20.
- Approuver ou rejeter la poursuite et la mise en accusation.
La Chambre doit décider si l'allégation est grave ou non, si elle est fondée ou non. Elle ne statue pas sur l'innocence ou la culpabilité de l'accusé, mais sur la gravité de l'accusation.
Majorité requise pour approuver la poursuite : La majorité des membres en exercice (s'il s'agit du Président) ou la majorité des Députés présents (pour les autres fonctionnaires).
Effet de l'approbation de la charge : Si la Chambre approuve, l'effet est que le fonctionnaire est suspendu de ses fonctions (il ne les perd pas), sauf le Président de la République qui n'est pas suspendu dans l'exercice de son mandat.
Rôle du Sénat : Une fois la poursuite adoptée, elle doit être complétée devant le Sénat, qui agit comme un tribunal (composé de politiciens) et exerce ses activités en conscience, c'est-à-dire comme un jury. Le Sénat doit juger et décider de la culpabilité ou de l'innocence.
Quorum pour condamner :
- Les deux tiers des membres en fonction (si le défendeur est le Président).
- La majorité absolue des membres du Sénat en exercice (pour le reste du personnel).
L'incapacité d'atteindre le quorum signifie que l'agent est réputé non coupable.
Effets de la sentence :
- Perte des fonctions (sanction administrative).
- La personne déclarée coupable est disqualifiée pour 5 ans pour exercer toute fonction, qu'elle soit élue ou non. Cette sanction vise à éviter le « roque ministériel » (rotation rapide des ministres), qui a été abusé pendant la période de l'Unité Populaire (UP).
- La personne est mise à la disposition des tribunaux ordinaires de la justice afin de donner effet à sa responsabilité civile, pénale ou administrative, si elle existe. Ce sont les tribunaux qui détermineront s'il y a responsabilité.
Si les tribunaux n'arrivent pas à condamner l'agent par manque de responsabilité, celui-ci n'est pas rétabli dans ses fonctions, car il a été jugé et condamné par le Sénat, qui agit en conscience et en cour politique.
Procédure Détaillée Devant le Congrès National
La procédure est établie dans la Loi Organique Constitutionnelle (LOC) n° 18.918 du Congrès National.
- Au moins 10 membres ou pas plus de 20 présentent l'acte d'accusation.
- Le Conseil nomme par tirage au sort une commission de 5 membres (à l'exception des procureurs et des membres du Conseil).
- Le secrétaire de la Chambre des Députés est chargé de notifier personnellement le défendeur dans les 3 jours.
- La commission étudie l'acte d'accusation et la réponse à l'accusation par le défendeur, et doit faire rapport au Conseil concernant l'acceptation ou le rejet de la poursuite.
- Le défendeur, à partir de la notification, dispose de 10 jours pour répondre à l'accusation devant la commission.
- La commission, après avoir reçu la réponse, dispose de 6 jours pour rendre son rapport à la Chambre. Ce rapport contient les conclusions de fait et de droit, élaborées avec l'aide d'avocats. Le rapport recommande finalement d'approuver ou de rejeter l'accusation (il s'agit d'une simple recommandation, que la Chambre résout).
- Avant la résolution de la Chambre concernant l'acceptation ou le rejet, le défendeur dispose d'un autre moyen de défense appelé la question préalable. Il s'agit d'un incident de décision préjudicielle spéciale par lequel le défendeur signale à la Chambre la nullité de l'acte d'accusation, au motif qu'il n'existe pas de règles constitutionnelles pour la charge (par exemple, l'acte n'a pas été déposé par le bon nombre de Députés, ou n'a pas été déposé dans les délais, ou les fonctionnaires accusés ne sont pas ceux prévus, comme un commandant en chef).
- Si le défendeur soulève la question préalable, la Chambre doit la régler avant de décider d'accepter ou de refuser l'accusation. Si la question préalable est reçue, l'affaire est close. Si elle est rejetée, la Chambre doit décider si elle accepte ou rejette l'accusation avec le quorum correspondant.
- Si la charge est approuvée, elle doit être officialisée auprès du Sénat dans les 3 jours.
- Le Sénat doit se prononcer sur l'innocence ou la culpabilité dans les 30 jours. S'il ne résout pas dans les 30 jours, l'accusé est considéré comme non coupable.
La formalisation de l'accusation devant le Sénat est effectuée par 3 membres désignés par la Chambre des Représentants (habituellement les membres de la commission elle-même). Cette formalisation est considérée comme une classe, de sorte que le Sénat ordonne le transfert de cette demande au défendeur pour qu'il y réponde. Après la réponse du défendeur, celle-ci est distribuée aux accusateurs pour qu'ils répliquent, et une fois qu'ils l'ont fait, le Sénat donne le transfert de la réplique à l'accusé pour qu'il double. Ensuite, avec toutes ces informations, le Sénat décide de la culpabilité ou de l'innocence de l'accusé, par vote.
Le but de la destitution ou de la mise en accusation est de faire appliquer directement la responsabilité administrative de l'accusé (perte de fonctions et invalidité de 5 ans pour toute fonction publique) et indirectement l'application de la responsabilité civile et pénale. Chaque fonctionnaire est accusé pour des motifs précis. De manière générique, ils sont accusés d'avoir commis une infraction à la Constitution ou d'avoir commis un crime ou un abus de pouvoir.
Compétences Exclusives du Sénat (Art. 53 CPR)
Les compétences exclusives du Sénat sont visées à l'Article 53 de la Constitution Politique de la République (CPR) :
- Article 53, N° 1 : Juger, en tant que juge, de l'innocence ou de la culpabilité d'un accusé dans les procès politiques.
- Article 53, N° 2 : Le Sénat doit décider d'autoriser ou non l'action civile qu'une personne souhaite intenter contre un ministre d'État pour des actes illicites du ministre qui ont causé un dommage.
- Article 53, N° 3 : Résoudre les conflits de compétence entre une autorité politique ou administrative, d'une part, et une cour supérieure, d'autre part. Par exemple, si l'un des organes affirme que l'autre n'a pas compétence pour effectuer un acte. Le Sénat a résolu un conflit en affirmant que la Cour d'Appel (CA) n'avait pas le pouvoir de contraindre le Contrôleur à prendre en compte un décret ou une résolution, car il s'agit d'une fonction exclusive du Contrôleur.
- Article 53, N° 4 : Lorsqu'une personne perd sa citoyenneté conformément aux dispositions de l'Article 17 CPR (après avoir été reconnue coupable d'un crime de terrorisme ou de trafic de drogue méritant une peine afflictive), pour recouvrer la citoyenneté, elle ne doit pas seulement purger sa peine, mais doit demander au Sénat la restauration de sa citoyenneté.
- Article 53, N° 5 : Exemples de lois exigeant le consentement du Sénat :
- Le Président nomme le Contrôleur avec les 3/5 des membres du Sénat.
- Loi sur la télévision nationale : le Président nomme les membres avec l'accord du Sénat.
- LOC BC : les administrateurs sont nommés par le Président avec l'accord du Sénat.
- LOC Service d'inscription électorale : le directeur est nommé par le Président avec l'accord du Sénat.
- Article 53, N° 6 CPR : Si le Président est absent dans les 90 derniers jours de son mandat, il doit obtenir l'approbation du Sénat.
- Article 53, N° 7 CPR : Deux pouvoirs :
- Lorsque le Président souffre d'une déficience physique ou mentale, le Sénat décide s'il doit être désactivé ou s'il peut continuer à travailler.