La Conscience: Caractéristiques, Liberté et Conceptions
Classified in Religion
Written at on 
français with a size of 4,58 KB.
La Conscience
I) Introduction
La conscience est la capacité de se rendre compte de ce qui se passe en dehors de moi et en mon intérieur.
Il ne faut pas oublier que l’animal n’est pas capable de prendre du recul par rapport à soi-même contrairement à l’Homme. On en déduit donc que LA CONSCIENCE DE SOI EST PROPRE DU SUJET (= être conscient de soi).
a) Caractéristiques du sujet
Le sujet est constitué de 3 caractéristiques :
- individuel et unique (UNITÉ)
- capable de dire « je » (IDENTITÉ)
- permanent dans le temps
Ensuite pour qu’un sujet soit responsable de ses actes passés il doit jouir d’une certaine IPSEITÉ (Identité propre; ce qui fait qu’une personne est unique et absolument distincte d’une autre) et IDENTITÉ DIACHRONIQUE (demeurant le même à travers le temps).
b) Le sujet comme construction perpétuelle
Le sujet n’est pas substantiel, il est le fruit d’une construction. L’homme est le produit du groupe socio-culturel auquel il appartient, il se soustrait aux conditionnements. L’homme participe en effet à la construction de sa propre identité à partir des expériences passées, rencontres etc. C’est donc le récit que lui-même élabore et il est pourtant le résultat d’une histoire qu’il écrit lui-même.
L’HOMME EST EN PERPETUELLE CONSTRUCTION DE SOI. IL SE FAIT, REFAIT EN FONCTION DE SES RENCONTRES PRESIONS AUQUEL IL EST SOUMMIS.
Ce n’est pas une illusion mais un sujet construit, on assiste à un éclatement du sujet.
Comme disait Paul Ricœur chaque sujet pourvoit à sa propre histoire, et ce récit n’est cependant pas clos, il s’ouvre aux changements et aux ruptures. (= on démontre le rapport au temps)
II) Caractère libérateur de la conscience
a) Liberté : Être capable de se soustraire à des conditions/déterminismes externes aussi bien qu’à ceux qui sont internes. Elle permet de repousser ses instincts.
L’homme est capable de liberté, de se libérer de tout type de déterminisme. Contrairement, l’animal n’étant pas doué d’une conscience réfléchie n’est donc pas capable de liberté, car ce dédoublement réflexif permet que celle-ci se loge. L’animal cède à ses instincts sans penser, cependant l’homme « pense qu’il pense » et il est doué d’une responsabilité morale, il sait répondre à ses actes. De plus étant libre, l’homme est donc capable de prendre du recul par rapport à ses actions.
On a tendance à confondre liberté et licence. Cependant la licence c’est laisser libre cours à ses désirs sans tenir compte des conséquences. Ceci peut nous amener à une forme de dépravation (= homme être de désirs/ hybris).
La liberté présente des ambigüités. Se libérer de ses passions n’est pas renoncer à celles-ci. On a tendance à penser que la liberté est faire ce que l’on veut, cependant dans ce cas on devient la marionnette de nos désirs. La liberté c’est en gros donner forme, modeler ses désirs de telle façon qu’il soit compatible vivre ses passions sans porter préjudice aux autres. C’est-à-dire développer une éthique qui permet modeler ces désirs.
b) Thème du bonheur
Locke dit que l’homme étant capable de discerner du bien et du mal, celui-ci doit s’intéresser au bonheur. C’est une façon de tenir en compte d’autrui et vivre ses désirs et passions sans porter préjudice aux autres.
III) Différentes conceptions sur la conscience
a) Descartes associe la conscience de soi à la connaissance de soi.
Il fait la distinction entre , l’homme est en soi une dualité. L'homme est un sujet (= un être conscient de soi), doté d'un cogito, c à d'une conscience source de pensées, un esprit conscient et transparent à lui-même. L'homme est donc conscient de soi-même, et possède également une connaissance de soi. Car, conscience de soi même est égale à connaissance de soi même. L'homme peut donc réaliser un travail introspectif sur soi-même, qui va ensuite lui permettre de se connaître.
Descartes décrit l'esprit comme une vitrine illuminée ou sont nos sentiments, pensées, croyances ainsi que nos états d'âme. L'esprit est comme un livre ouvert (pas de zone d'ombres, ni obscurité), on peut tourner les pages afin de mieux se connaître, grâce à l'introspection.