Le Consentement en Droit des Contrats : Définition, Principes et Vices

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Le Consentement Contractuel

Le consentement est la cohérence ou l'accord entre les déclarations d'intentions des parties énumérées dans le contrat. Il se manifeste par au moins deux étapes :

  • Déclaration d'intention d'offrir : Une personne propose à une autre de s'engager ou de conclure un contrat.
  • Déclaration d'intention d'acceptation : La réponse à la déclaration d'intention d'accepter une offre de contrat.

Le consentement contractuel doit porter sur l'objet et la cause de l'obligation.

Principes Fondamentaux du Contrat

Deux principes fondamentaux régissent le consentement contractuel :

  • La liberté de contenu : Les parties peuvent définir librement le contenu du contrat, à condition qu'il ne soit pas contraire à la loi, à la morale et à l'ordre public. L'article 1255 du Code civil stipule que « Les parties contractantes peuvent établir les pactes, clauses et conditions qu'elles jugent convenables, à condition qu'ils ne soient pas contraires aux lois, à la morale ni à l'ordre public. »
  • L'absence de forme (Consensualisme) : Les contrats sont obligatoires quelle que soit la forme sous laquelle ils ont été conclus, pourvu qu'ils respectent les conditions essentielles de leur validité. L'article 1278 du Code civil précise que « Les contrats seront obligatoires, quelle que soit la forme sous laquelle ils ont été conclus, pourvu qu'ils réunissent les conditions essentielles à leur validité. »

La Validité du Consentement Contractuel

La validité du contrat est subordonnée à la capacité de contracter des parties, c'est-à-dire qu'elles doivent être majeures et juridiquement capables. Si le contrat est conclu par des personnes n'ayant pas cette capacité, il est annulable dans un délai maximum de 4 ans (et une fois annulé, un contrat est considéré comme nul).

Selon l'article 1263 du Code civil, ne peuvent donner leur consentement :

  • Les mineurs non émancipés.
  • Les personnes handicapées (selon les dispositions légales).

En outre, pour que le consentement soit valable, il ne doit pas être vicié. Cela signifie qu'il ne doit pas être obtenu par erreur, violence, intimidation ou dol. L'article 1265 du Code civil dispose que « Il n'y a pas de consentement valable s'il a été donné par erreur, violence, intimidation ou dol. »

Les Vices du Consentement

  • Erreur : L'erreur est une fausse représentation de la réalité par l'un des contractants. Pour que cette erreur soit une cause de nullité, elle doit :
    • Affecter une qualité essentielle du contrat.
    • Être excusable (non intentionnelle et non grossière).
  • Violence : La violence est l'emploi d'une force physique pour contraindre une personne à conclure un contrat. Il est indifférent de savoir qui exerce cette violence.
  • Intimidation : L'intimidation est une menace ou une contrainte morale exercée sur le contractant pour obtenir son consentement au contrat. Il est indifférent de savoir qui exerce cette intimidation.
  • Dol : Le dol est une tromperie ou une manœuvre frauduleuse produite par l'autre partie contractante, qui induit le consentement au contrat.

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