La Convention des Droits de l'Enfant : Principes et Droits

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La Convention Internationale des Droits de l'Enfant

La protection et le développement des enfants sont d'une importance capitale pour la survie, la stabilité et le progrès de toutes les nations du monde. Comme l'a si bien dit Albert Einstein : « Le mot progrès n'a aucun sens lorsque les enfants sont malheureux. »

Contexte des Droits de l'Enfant

Les droits de l'enfant sont inaliénables et irrévocables ; nul ne peut les violer ou les ignorer. Plusieurs documents consacrent ces droits, notamment :

  • En 1924, la Déclaration de Genève, qui a proclamé que l'enfant doit être mis en mesure de se développer normalement du point de vue matériel et spirituel.
  • L'Organisation des Nations Unies (ONU) a adopté la Déclaration universelle des droits de l'homme, qui incluait des droits pour tous. Pour traiter plus spécifiquement les droits des enfants, l'ONU a ensuite adopté la Déclaration sur les droits de l'enfant, contenant 10 principes.

L'UNICEF est l'agence de l'ONU qui vise à assurer le respect des droits de l'enfant. La Convention Internationale des Droits de l'Enfant (CIDE) est le texte fondamental sur lequel se base tout son travail, cherchant à en faire une règle de droit international pour transformer socialement la condition de l'enfant.

La CIDE définit un enfant comme toute personne âgée de moins de 18 ans et se fonde sur des concepts clés tels que l'intérêt supérieur de l'enfant, la non-discrimination, le droit à la survie et au développement, et la participation des enfants.

La CIDE est la déclaration des droits de l'homme qui a obtenu le plus grand nombre d'adhésions de la part de l'humanité. Grâce à elle, la condition de l'enfant est devenue plus sociale : ce qui arrive aux enfants n'est plus traité comme une affaire de famille, mais comme un problème public. En ce sens, la CIDE confère plus de droits aux enfants, mais elle met aussi en lumière les risques de violation ou d'atteinte à ces droits. La protection des enfants est considérée comme importante non seulement pour les enfants eux-mêmes et les adultes qui s'y rapportent directement, mais aussi pour la société en général, tant pour le présent que pour l'avenir.

L'enfant, en raison de son manque de maturité physique et mentale, a besoin d'une protection et de soins spéciaux, ainsi que d'une protection juridique, tant avant qu'après la naissance. Il est essentiel de comprendre le cadre juridique des droits de l'homme pour promouvoir, protéger et réaliser les droits de l'enfant, car la Convention et les droits et obligations qu'elle décrit s'inscrivent dans ce cadre international.

La Convention Internationale des Droits de l'Enfant est entrée en vigueur en 1990. Elle se compose d'un préambule et de 54 articles, couvrant tous les aspects de la vie des enfants et des adolescents.

Catégories de Droits Fondamentaux

Les droits des enfants sont généralement divisés en plusieurs catégories :

  1. Droit à la Survie

    Ce droit inclut le droit à la vie et à la satisfaction des besoins les plus fondamentaux, tels qu'un niveau de vie suffisant, le logement, la nutrition, etc.

    • L'Article 6, paragraphe 2, stipule que les États parties assurent dans toute la mesure possible la survie et le développement de l'enfant.
    • L'Article 24 reconnaît le droit des enfants de jouir du meilleur état de santé possible et de bénéficier des services nécessaires au traitement de la maladie et à la réadaptation.
    • L'Article 27 stipule que les États parties reconnaissent le droit de tout enfant à un niveau de vie suffisant pour son développement physique, mental, spirituel, moral et social.
  2. Droits au Développement

    Ces droits permettent aux enfants d'atteindre leur plein potentiel, par exemple, l'éducation, les jeux et les loisirs, et les activités culturelles.

    • L'Article 14 stipule que les États parties respectent le droit de l'enfant à la liberté de pensée, de conscience et de religion.
    • L'Article 17 reconnaît l'importance des médias dans la promotion d'informations qui favorisent l'épanouissement spirituel, physique et mental des enfants.
  3. Droits à la Participation

    Ces droits permettent aux enfants et aux adolescents de jouer un rôle actif dans leurs communautés. Par exemple, la liberté d'exprimer des opinions, d'adhérer à des associations, etc.

    Leur participation active dans les espaces sociaux et politiques est une occasion précieuse de mettre en place des projets communs enrichis par la créativité, la vision, le bonheur, les questions et le dynamisme des enfants. Ceux-ci, à leur tour, se sentent valorisés, respectés, écoutés, et développent un sentiment d'appartenance et de participation, apprenant ainsi à valoriser, respecter, écouter et protéger les droits d'autrui.

  4. Droits à la Protection

    Ces droits sont essentiels pour protéger les enfants contre toutes les formes d'abus, de négligence et d'exploitation. Par exemple, une attention particulière est portée aux enfants réfugiés, à l'exploitation sexuelle, au travail des enfants, etc.

    Le travail des enfants peut être une forme d'exploitation, en fonction de l'environnement dans lequel le travail se développe, de la présence de risques, du sexe et de l'âge de l'enfant. Un autre facteur important est la manière dont le travail interfère avec le droit de l'enfant à l'éducation. Cette Convention vise donc à l'éradication de l'exploitation des enfants.

    L'exploitation sexuelle est une autre question abordée par la Convention. Étant donné la dépendance des enfants vis-à-vis des autres et leur capacité limitée à se protéger, ils sont particulièrement vulnérables à cet égard.

    Le recrutement militaire est également une préoccupation majeure, car les enfants sont souvent forcés de commettre des actes de violence extrême ou de brutalité en temps de guerre.

    L'observation du système de justice pour mineurs est un autre aspect important : les enfants et les adolescents arrêtés pour des actes criminels ne doivent pas subir de tortures ou de traitements inhumains, ni être détenus illégalement. L'administration de la justice pour mineurs doit donc être en conformité avec l'intérêt supérieur de l'enfant.

Principes Fondamentaux de la Convention

Trois principes de base de cette Convention sont les suivants :

  • L'intérêt supérieur de l'enfant : Dans toutes les décisions concernant les enfants, l'intérêt de l'enfant est d'une importance capitale.
  • Non-discrimination : Les droits de chaque enfant doivent être garantis sans discrimination.
  • Participation : Les enfants peuvent exprimer librement leurs opinions dans tous les domaines qui les affectent.

Les mineurs ont également le droit à l'honneur, à la vie privée et à la réputation. Ils ont le droit à l'information, de la rechercher, de la recevoir et de l'utiliser, à condition qu'elle soit adaptée à leur développement. Ils ont le droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion, le droit à la participation, à la liberté d'expression et d'être entendus.

Rôle des Gouvernements Locaux

Les gouvernements locaux ont une responsabilité encore plus grande dans la protection de ces droits. En fait, ils ont un rôle essentiel à jouer dans le soutien et la prestation de services de protection.

Ces services offrent un soutien et agissent de manière appropriée si l'on considère que l'enfant n'est pas respecté ou pris en charge correctement. Ces services peuvent proposer des mesures de soutien familial, la supervision par le ministère de la justice, la déclaration d'abandon, la garde, le placement familial, les soins en établissement, l'adoption et d'autres mesures qui résultent de l'intérêt supérieur du mineur. Toutes ces mesures constituent un ensemble de dispositifs et de méthodes.

Réflexions Finales

Comme l'a souligné Alexandre Dumas : « Comment est-ce, étant que les enfants intelligents sont si bêtes la majorité des hommes ? Doit être le résultat de l'éducation. »

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