La culture dans l'entre-deux-guerres : Rupture et renouveau

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La période de l'entre-deux-guerres et la culture

La période de l'entre-deux-guerres du point de vue culturel est marquée par les problématiques de la rupture. La première décennie, les années 20, les années folles, représente un certain retour à l'ordre et le souhait de jouissance. Les années 30 sont caractérisées par une atmosphère sombre due à la crise économique, aux désordres politiques, et à la montée des tensions internationales. En ce qui concerne la culture :

1) Les débats autour de l'école

L'héritage de la Belle Époque suscite dans les cercles intellectuels des vifs débats, l'école étant perçue comme un moyen de transformer la société. En 1926, le gouvernement d'Unions Nationales a tenu la distinction entre le primaire et le secondaire en multipliant les bourses et en instaurant la gratuité des premières années du secondaire.

2) Vers une politique culturelle

Jusqu'au milieu des années 30, une conception libérale sur le rôle de l'État en matière culturelle prévaut. Il n'existe pas de ministère de la Culture, mais seulement un secrétaire aux Beaux-Arts dont le rôle est d'intervenir sur les questions du patrimoine et de la vie culturelle. Les socialistes et les communistes soutiennent l'idée d'une popularisation de la culture. Si le Front Populaire ne met pas en place un ministère de la Vie Culturelle, il instaure un sous-secrétariat à la Santé Publique chargée du sport et des loisirs qui répond au congé payé et à la diminution du temps de travail. Un certain nombre d'actes vont marquer le soutien à la culture : création d'un brevet sportif populaire, d'une école normale d'éducation physique, etc.

3) La presse écrite

La Belle Époque avait été l'âge d'or de la presse écrite. Au cours des années 20, les tirages diminuent et ce média se voit concurrencé par la radio. Le lectorat s'est effondré durant la Grande Guerre et la grande presse, du fait de sa soumission à la censure, s'est dévalorisée du conflit. L'après-guerre voit aussi un renouvellement des genres journalistiques avec le grand reportage, avec un renouvellement de la présentation, et avec une place plus grande laissée à la photographie.

4) L'émergence de la radio et du cinéma

La radio mise au point à la fin du XIXe siècle est utilisée à des fins militaires durant la Grande Guerre. Ce nouveau média se veut plus proche du public et offre un nouveau rapport avec l'actualité en couvrant en direct les grands événements. Par rapport au cinéma, on dira que l'exploitation du cinéma a commencé avant la guerre et se généralise après. À la fin des années 30, le cinéma constitue la première industrie culturelle.

5) Le renouveau artistique

L'après-guerre voit la percée du mouvement surréaliste porté par André Breton, Louis Aragon et Philippe Soupault. Le surréalisme est un mouvement qui se veut subversif et se caractérise par le rejet de l'art classique, des valeurs bourgeoises et de la guerre. Le surréalisme attire des peintres comme Dali, Magritte. Ils se rapprochent durant un moment du mouvement "Dada" qui prend son essor à Paris avec Tristan Tzara vers 1920 et qui a recours à la provocation et à l'absurde. Les deux mouvements se différencient très vite, le dadaïsme mettant plus l'accent sur l'absurde et se préoccupant moins des politiques. À la fin des années 20, les surréalistes se déchirent pour ou contre le communisme auquel seul Louis Aragon finit par adhérer.

6) Le rôle croissant des intellectuels

Il faut dire que d'une façon générale l'engagement progresse même parmi les plus réticents. Jean Cocteau signe des appels contre la guerre. Jean Giono se range derrière le pacifisme. Jean Giraudoux manifeste son anxiété face à la montée des périls internationaux. "La guerre de Troie n'aura pas lieu". À la veille de la Seconde Guerre mondiale des recompositions s'opèrent, les intellectuels se divisent entre pacifistes et les partisans de la fermeté entre Georges Bernanos et Romain Rolland.

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