Défis de la jeunesse : corps, monde et technologie

La chirurgie esthétique et les idéaux de beauté

« Dites-moi, trouvez-vous que mon nez est trop gros ? » demanda Monika, 16 ans. « Eh bien, peut-être un petit peu, mais ce n'est pas aussi grave que mes oreilles décollées », répondit Karin, également âgée de 16 ans. De plus en plus de jeunes trouvent leur corps peu attrayant et recourent donc à la chirurgie plastique à un certain âge pour l'améliorer. La plupart d'entre eux sont influencés par un idéal de beauté véhiculé par les médias, les pop stars ou diverses idoles. La société d'aujourd'hui est pleine d'idéaux et de valeurs. Les critères du « beau » et du « laid » varient selon les époques : au Moyen Âge, les femmes fortes à la peau blanche étaient très respectées, contrairement aux femmes minces et bronzées d'aujourd'hui.

La chirurgie esthétique fait désormais partie de notre quotidien et de plus en plus de personnes (surtout des femmes) y ont recours.

Les avantages de la chirurgie esthétique

Les avantages de la chirurgie esthétique visent généralement à améliorer l'apparence et, par conséquent, à augmenter l'estime de soi. Même chez les femmes plus âgées, la chirurgie plastique est si populaire que la blépharoplastie (chirurgie des paupières) représente 50 % des revenus annuels de la chirurgie plastique et esthétique. Parmi les avantages, on compte aussi les embellissements dits « nécessaires », comme après une morsure de chien au visage, ou une réduction mammaire pour soulager des maux de dos. Pour beaucoup de gens, une meilleure apparence est également synonyme de succès au travail et auprès du sexe opposé.

Les risques et les inconvénients

Une opération de chirurgie plastique peut aussi s'avérer très dangereuse. En Allemagne, environ 1 million de personnes passent sous le bistouri chaque année. Cependant, le titre de « chirurgien esthétique ou cosmétique » n'est pas protégé en Allemagne, ce qui signifie que n'importe quel médecin peut s'en prévaloir. Le large choix d'interventions s'accompagne d'effets secondaires. Bien que l'on prétende que cela ne concerne que 15 % des cas, il s'agit de violations graves qui, en cas de faute professionnelle, peuvent entraîner la mort (par exemple, des blessures aux organes internes lors d'une liposuccion). D'autres risques incluent :

• Douleurs chroniques
• Durcissement des tissus
• Engourdissements
• Allergies (souvent aux implants mammaires)
• Mauvaise cicatrisation

Un autre inconvénient majeur est le coût : en moyenne 4 000 € pour une liposuccion et de 4 500 € à 7 000 € pour une augmentation mammaire. Ces coûts élevés poussent de nombreuses personnes à se faire opérer à l'étranger, où les complications et les « ratages » sont fréquents, laissant les patients non pas embellis, mais au contraire, « plus laids ». Après une opération ratée, les gens souffrent non seulement physiquement mais aussi mentalement. Les traumatismes et le stress psychologique peuvent même leur faire perdre le sens de la réalité.

Une réflexion personnelle

Je pense que la chirurgie esthétique n'est pas nécessaire. De nos jours, il existe de nombreuses petites astuces pour améliorer son apparence ou corriger certaines « zones à problèmes ». Une forte confiance en soi et une attitude assurée permettent à une personne d'être acceptée telle qu'elle est. Des principes éthiques, comme le proverbe « Sois comme tu es », montrent que l'on doit s'accepter soi-même et ne pas chercher à correspondre à ce que la société attend.

Une année scolaire à l'étranger : pour ou contre ?

« Maman, en Seconde, je veux partir un an aux États-Unis ! »

Bien sûr, il faut réfléchir pour savoir s'il est judicieux de quitter son pays et quels sont les inconvénients. Ci-dessous, je vais discuter des avantages et des inconvénients d'une année scolaire à l'étranger.

Les avantages d'une immersion culturelle

Pour de nombreux jeunes, il est important de découvrir une culture différente. Comme le dit le proverbe, « autres pays, autres mœurs ». Beaucoup souhaitent connaître une réalité différente, sans le « luxe » du quotidien auquel ils sont habitués. De plus, cette expérience peut être une excellente préparation à la vie future : on devient plus mature, responsable et indépendant. Enfin, le point le plus important est l'amélioration significative de la langue. On apprend à l'utiliser parfaitement et à parler couramment, ce qui est impossible à atteindre à l'école.

Les défis et les risques à considérer

Néanmoins, il faut noter qu'une année à l'étranger peut obliger à redoubler une classe en Allemagne. Le meilleur moment pour partir serait la classe de Seconde, car on a déjà son brevet et on est assez mûr pour savoir dans quoi on s'engage. Si le système scolaire du pays d'accueil est différent ou plus lent, il se peut qu'au retour, l'élève n'ait pas le niveau requis et doive redoubler. De plus, tout le monde ne s'adapte pas à la même vitesse aux nouvelles conditions. Passer d'un niveau de vie moyen à une famille très riche ou, plus rarement, extrêmement pauvre, peut être un véritable choc culturel. Il faut aussi être conscient des dangers potentiels. Un ami, parti en volontariat en Argentine, a été confronté à des situations de stress et de danger liées à la drogue et à la violence. Il est donc crucial de bien se renseigner sur le lieu et la famille d'accueil avant de partir.

Même s'il y a un risque de devoir redoubler, une année à l'étranger en vaut la peine. Les compétences linguistiques s'améliorent, et si l'on doit refaire une année, on obtient souvent de bonnes notes car on connaît déjà les matières.

L'interdiction des portables à l'école : une nécessité ?

Le contexte : un raid de police en Bavière

Dans une école de l'Allgäu, la police a confisqué temporairement 200 téléphones portables lors d'un raid. Sur 16 d'entre eux, des scènes de violence et de la pornographie ont été trouvées. En conséquence, en Bavière, les élèves ne peuvent plus utiliser leur téléphone portable pendant les heures de cours et les pauses. Une exception peut être accordée par un enseignant si un élève est malade ou pour d'autres raisons urgentes, selon le ministère bavarois de la Culture.

Ce raid n'est pas sans raison. Ce n'est un secret pour personne que la violence augmente chez les élèves, et que certains filment ces actes pour les diffuser. Il semble y avoir une nouvelle tendance à filmer la souffrance des autres.

Arguments contre une interdiction générale

Cependant, de nombreuses voix s'élèvent contre l'interdiction des téléphones portables.

• Franz Maget (chef du groupe parlementaire SPD) critique le gouvernement qui réagit systématiquement par des interdictions. Il juge l'interdiction pendant les pauses « absurde » et « complètement à côté de la plaque ». Pourquoi un élève ne pourrait-il pas organiser un rendez-vous avec un ami ? Pourquoi des parents ne pourraient-ils pas prévenir leur enfant par SMS que le dernier cours est annulé ? Il a raison : pourquoi interdire tout cela ? Bien sûr, certains élèves ont mal agi, mais ils ne représentent que 8 % des élèves de l'école concernée.
• Anton Huber (président de l'association des enseignants de Bavière) déclare : « Nos professeurs ont des choses plus importantes à faire que de traquer les téléphones portables comme des chiens de chasse. Cela provoquera des discussions sans fin qui nous détournent de notre mission principale : l'enseignement. »
• Ekkehard Sander (expert des médias chez les adolescents) estime que l'interdiction est une solution simpliste et facile à contourner. Selon lui, les jeunes utilisent principalement leur téléphone pour envoyer des SMS et télécharger des sonneries. Les cas isolés de vidéos violentes ou pornographiques ne doivent pas être dramatisés. Les jeunes sont dans une phase de découverte. Comme pour le tabagisme, l'interdiction rend la chose plus attrayante. Ève elle-même a mangé le fruit défendu.

Arguments en faveur d'une interdiction stricte

D'un autre côté, du point de vue du gouvernement et de la police, l'interdiction est une nécessité urgente.

• Rudolf Hänsel (directeur de l'orientation scolaire à Munich) affirme qu'une mesure rapide est nécessaire contre une « dépravation croissante des mœurs » chez les écoliers. L'école ne doit pas être une zone de non-droit. Les téléphones sont devenus une source majeure de distraction.
• Prof. Franz Josef Freisleder (pédopsychiatre) avertit que la pornographie peut engendrer des peurs chez les jeunes et entraver le développement d'une « sexualité normale ».
• Siegfried Schneider (ministre) soutient que l'école n'est pas un lieu pour téléphoner, et encore moins pour diffuser des contenus obscènes. Une interdiction de principe est nécessaire pour maintenir l'ordre et protéger les élèves. Il vaut mieux agir avant que les 8 % ne deviennent 18 %, puis 38 %.

Ces films illégaux pourraient se propager comme une onde de choc. Qui sait combien de vidéos violentes et de films pornographiques sont téléchargés et partagés en ce moment même ? Pour certains parents, c'est une plaisanterie, mais la réalité est souvent amère. Il pourrait y avoir des imitateurs qui reproduisent ces scènes et blessent des innocents.

Conclusion : une responsabilité partagée

Je trouve qu'une interdiction des téléphones portables est une nécessité urgente. Il faut agir avant que la violence ne se généralise. Il n'est pas trop tard. La bombe est déjà amorcée. Il nous appartient, ainsi qu'au gouvernement, de réduire l'onde de choc, voire de l'arrêter complètement. Des gens sont déjà morts à cause de ce que certains jeunes considéraient comme une blague.

Cependant, la question demeure : comment éviter cela ? Les enseignants et le gouvernement ne peuvent pas résoudre ce problème seuls. Nous devons tous aider. Si nous voyons quelqu'un se faire agresser, nous devons intervenir immédiatement, qu'il s'agisse d'un ami ou d'un inconnu. La dignité de chaque personne est inviolable. Tout le monde doit être respecté, pas seulement 92 % des gens.