Démocratie Athénienne vs. Démocratie Moderne : Similitudes et Différences

1.2. La Racine Grecque de la Démocratie

À Athènes, le gouvernement était entre les mains de tous les citoyens.

Différences avec la Démocratie Moderne

• Une différence fondamentale réside dans la taille des communautés : en Grèce, elles étaient petites, et tous leurs membres se connaissaient.
• Il existait également des entreprises compactes et économiquement indépendantes.
• La démocratie était directe, non seulement dans les délibérations et les décisions, mais aussi dans leur mise en œuvre.
• La démocratie constituait un mode de vie, la vie quotidienne étant principalement axée sur la participation politique.

Similitudes avec la Démocratie Moderne

• Dans la polis athénienne, l'argumentation rationnelle était le fondement de tout pouvoir politique exercé. L'autorité devait toujours fournir des raisons acceptables au public.
• Il existait une relation entre la citoyenneté et la participation.
• Dans la polis grecque, l'éducation civique jouait un rôle décisif, avec l'idée qu'une démocratie ne peut fonctionner sans citoyens bien formés et intègres.

2.4. La Démocratie Participative

Les théories élitistes ne donnent pas de raison à nos institutions dans un ordre démocratique, étant donné que les idées utilisées pour les justifier se réfèrent toujours à ce que la démocratie devrait être. Le désenchantement et les questions politiques observés dans les sociétés d'aujourd'hui sont un signe que l'on attend plus de nos démocraties. Le réalisme politique conseille de s'en tenir à la réalité, de considérer les êtres humains tels qu'ils sont.

3.1. La Vertu Démocratique

Le bon fonctionnement des institutions démocratiques exige que tous les citoyens reconnaissent la valeur morale de l'individu, c'est-à-dire leur dignité. L'autonomie, la responsabilité et la solidarité sont les trois piliers qui soutiennent la pratique démocratique. Pour une vie démocratique réelle, il est essentiel d'agir avec ses propres critères, d'être capable de rendre compte de ses actes et d'être prêt à comprendre l'opposition des autres.

3.2. Les Limites de la Règle de la Majorité

La demande d'une plus grande démocratisation de nos sociétés ne doit pas être confondue avec l'extension de la règle de la majorité dans tous les domaines de la société. Ce serait confondre la signification fondamentale de la démocratie, qui est le droit égal de chacun de choisir et de gérer sa propre existence, avec une règle de prise de décision qui n'est qu'un élément de son fonctionnement.

L'utilisation de la règle de la majorité comporte trois limitations :

• Les droits de la personne, qui ne peuvent être soumis au vote.
• Les droits des minorités à défendre leur position et à devenir la majorité.
• La nature de chaque activité sociale, qui exige la prise en compte du degré de préparation et de responsabilité pour y coopérer.

Parmi les droits individuels, il faut comprendre l'objection de conscience (le droit des individus à être exemptés d'accomplir certains actes contraires à leur conscience, même si la loi les oblige en principe à les réaliser). La désobéissance civile non-violente consiste à refuser d'appliquer des lois, allant au-delà de l'objection de conscience.