Dépôts sur l'épiderme des plantes et sécrétion

Dépôts sur la cuticule et la paroi de l'épiderme

Types de dépôts

Dans les cellules épidermiques, on peut observer des dépôts de sels sous forme de cristaux. Ces dépôts se trouvent à la fois sur la surface de la cuticule et l'imprègnent, même dans la paroi cellulaire elle-même. Dans de nombreuses plantes, la paroi cellulaire est fortement minéralisée par des dépôts de sels, notamment de la silice. Ces sels sont répartis uniformément entre la cellulose et la cutine. La minéralisation de carbonate de calcium est plus grossière que la silice et a un aspect granuleux. Habituellement déposée sur la surface, elle atteint parfois une épaisseur considérable, comme dans certaines plantes calcaires. Dans certaines cellules épidermiques des feuilles d'Urticaceae et de Moraceae, il y a un dépôt particulier de carbonate de calcium. Ce sont des concrétions sphériques calcifiées, regroupées en amas appelés cystolithes. On les trouve à l'intérieur d'une cellule de la peau, plus grande que la paroi cellulaire environnante, suspendues à un fil de cellulose plus superficiel, les dépôts de calcaire se trouvant autour. Une autre minéralisation est produite par l'oxalate de calcium, qui remplit partiellement la paroi cellulaire, parfois lignifiée, formant des cristallites inclus dans l'épaisseur de la paroi. Dans d'autres cellules de l'épiderme, on peut trouver d'autres types de dépôts, comme des résines et des huiles. Dans certains groupes de plantes, les parois des cellules épidermiques deviennent mucilagineuses.

Cellules bulliformes

Les cellules bulliformes se trouvent dans l'épiderme des feuilles des graminées et d'autres monocotylédones. Elles sont caractérisées par la présence d'une grande vacuole avec une forte teneur en eau. Elles sont beaucoup plus grandes que les autres cellules de l'épiderme et manquent de chloroplastes. Leur paroi est mince et ne consiste qu'en une paroi primaire couverte par la cuticule sur la surface externe. Généralement, elles sont distribuées en bandes parallèles aux nervures, dans les dépressions qui se forment dans les zones intervenantes.

Cellules siliceuses et liégeuses

Les cellules siliceuses sont caractéristiques des graminées. Elles contiennent des corps siliceux de forme circulaire, elliptique, allongée ou en forme de selle. Ces corps sont entourés d'une membrane, et il est admis qu'ils se trouvent à l'intérieur d'une vacuole. À côté de chaque cellule siliceuse, on trouve une cellule liégeuse dont la paroi cellulaire est imprégnée de subérine et dont la vacuole contient souvent des substances de réserve.

Mécanismes de libération de la sécrétion par la plante

La sécrétion est libérée vers l'extérieur de trois façons:

• Par des canaux ou des pores: la sécrétion doit traverser d'abord la membrane plasmique, puis la paroi cellulaire. Comme dans les glandes animales, certaines sécrétions (comprenant principalement des ions ou de très petites molécules et des lipides) diffusent passivement à travers la membrane plasmique sous l'effet de la pression développée par la cellule. D'autres sécrétions (principalement des protéines, des glycoprotéines et des polysaccharides) voyagent dans des vésicules de l'appareil de Golgi vers la membrane plasmique, avec laquelle elles fusionnent. Une fois la paroi cellulaire traversée, la sécrétion est extrudée à travers des canaux ou des pores qui traversent la cuticule. Cette libération est observée dans les hydathodes actifs, certains types de colleters, les glandes mucilagineuses et les osmophores.
• Par rupture de la cuticule: la sécrétion est formée et se déplace comme dans le cas précédent, mais une fois la paroi cellulaire franchie, elle est stockée entre celle-ci et la cuticule, qui se soulève pour la libérer. Il suffit d'un léger contact ou de la chaleur pour que la cuticule se rompe et que le contenu se déverse. C'est le cas des nectaires, de certaines glandes mucilagineuses et des colleters non inclus dans le groupe précédent.
• Par la mort des cellules sécrétrices: certaines sécrétions ne sont libérées qu'à la mort des cellules qui les contiennent. Cette extrusion est observée dans certaines glandes sécrétant des huiles qui subissent une dégénérescence progressive du cytoplasme, qui est initialement dense et devient liquide. Dans les poils vésiculeux, le sel est libéré lorsque les feuilles vieillissent et que les cellules sécrétrices meurent.