Détournement de Fonds et Biens Publics : Articles 434 et 435
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Détournement de Biens Publics à des Fins Privées (Article 434)
Cette disposition du Code pénal vise à combler des lacunes identifiées avant son entrée en vigueur, concernant des comportements qui étaient auparavant considérés comme atypiques dans la littérature juridique. Elle sanctionne l'utilisation privée de biens mobiliers ou immobiliers appartenant à une administration, un organisme public ou des entités qui en dépendent, même si ces biens ne sont pas la propriété de l'agent. La différence fondamentale avec l'infraction prévue à l'Article 433 réside dans le fait qu'il ne s'agit pas d'une soustraction de biens, mais d'une utilisation privée de certains biens sans qu'il y ait de transfert apparent de propriété.
L'auteur de l'infraction doit être un agent public agissant dans un but lucratif ou autre. De plus, l'utilisation privée de biens mobiliers ou immobiliers doit causer un préjudice grave à l'intérêt public. Une nouvelle jurisprudence sera nécessaire pour définir précisément ces préjudices graves.
Soustraction Illicite de Fonds ou Biens (Article 435)
Cet article sanctionne des actes de détournement de fonds commis par des personnes qui ne sont pas des autorités publiques ou des fonctionnaires. Les comportements sanctionnés sont similaires à ceux des trois articles précédents : la soustraction, l'affectation à des usages non publics et l'utilisation à des fins privées.
Sont sanctionnés en premier lieu ceux qui commettent ces actes et qui sont responsables de fonds, de recettes ou d'effets appartenant à l'État, ainsi que les personnes légalement désignées comme dépositaires de fonds ou d'effets publics. Dans ces situations, les fonds, les revenus ou les effets appartiennent au domaine public.
Cela contraste avec le troisième cas visé à l'Article 435, qui concerne les administrateurs ou fiduciaires d'argent ou de biens saisis, séquestrés ou déposés par l'autorité publique, même s'il s'agit de propriété privée. Dans ce dernier cas, les biens appartiennent généralement à des particuliers. La jurisprudence de la Cour suprême exige la réunion des conditions suivantes :
- L'existence d'une procédure judiciaire ou administrative.
- Que l'autorité compétente ait ordonné une saisie, un séquestre ou un dépôt de biens appartenant à une personne ou entité particulière.
- Que le dépôt des biens ait été effectué légalement, conférant la possession au dépositaire.
- Que le dépositaire ait accepté la tâche qui lui est confiée, étant informé de ses devoirs et responsabilités.
- Que le dépositaire soustraie, rende disponibles les biens, ou consente à ce qu'un tiers les soustraie ou les rende disponibles sans autorisation.