Directives européennes sur le retour et l'emploi qualifié

Classé dans Droit et jurisprudence

Écrit le en français avec une taille de 4,89 KB

IV. La Directive "Retour" (2008/115/CE)

Cette directive établit des règles et procédures communes à appliquer dans les États membres au retour des ressortissants de pays tiers en situation irrégulière, conformément aux droits fondamentaux en tant que principes généraux du droit communautaire et du droit international, y compris les obligations de protection des réfugiés et des droits de l'homme.

Définition de la situation irrégulière

Il s'agit de la présence sur le territoire d'un État membre d'un ressortissant d'un pays tiers qui ne remplit pas ou ne remplit plus les conditions d'entrée prévues à l'article 5 du Code frontières Schengen, ou d'autres conditions d'entrée, de séjour ou de résidence dans cet État membre.

Considérations spécifiques

En application de la présente directive, les États membres tiennent dûment compte :

  • des intérêts de l'enfant,
  • de la vie de famille,
  • de l'état de santé du ressortissant de pays tiers concerné,
  • et du respect du principe de non-refoulement.

Règles relatives à la rétention (Détention)

1. Conditions de rétention : Sauf si d'autres mesures moins coercitives peuvent être appliquées de manière efficace, les États membres peuvent maintenir en rétention les ressortissants de pays tiers qui font l'objet de procédures de retour, uniquement pour préparer le retour ou procéder à l'éloignement, en particulier lorsque :

  • a) il y a un risque de fuite, ou
  • b) le ressortissant de pays tiers en question empêche ou entrave la préparation de l'expulsion ou le processus de retour.

Toute détention doit être aussi courte que possible et n'est maintenue que le temps nécessaire à la réalisation et à l'exécution diligente du dispositif d'éloignement.

2. Autorité compétente : La détention est ordonnée par les autorités administratives ou judiciaires.

5. Durée maximale initiale : L'internement est maintenu tant que les conditions énoncées au paragraphe 1 sont remplies et qu'il est nécessaire pour garantir que l'expulsion est réalisée. Chaque État membre fixe une durée maximale de rétention, qui ne peut excéder six mois.

6. Prolongation de la période de rétention : Les États membres peuvent prolonger la période prévue au paragraphe 5 pour une période limitée ne dépassant pas douze mois, conformément à la législation nationale, dans les cas où, en dépit d'avoir déployé tous les efforts raisonnables, on peut supposer que l'opération d'éloignement se poursuivra, car :

  • a) il y a un manque de coopération du ressortissant de pays tiers concerné, ou
  • b) il y a des retards dans l'obtention de la documentation nécessaire auprès du pays tiers.

Placement des personnes en rétention

En règle générale, le placement a lieu dans des centres de rétention spécialisés. Lorsqu'un État membre ne peut procéder au placement dans un centre de détention spécialisé et doit recourir à un établissement pénitentiaire, les ressortissants de pays tiers en rétention doivent être séparés des prisonniers de droit commun.

V. L'emploi des migrants hautement qualifiés (Carte Bleue UE)

Objectifs de la directive

La directive vise la promotion de l'admission et de la mobilité des ressortissants de pays tiers pour des séjours de plus de 3 mois, à des fins d'emploi hautement qualifié, afin que la Communauté devienne une destination plus attrayante pour ces travailleurs du monde entier et contribue à la compétitivité et à la croissance économique.

Procédure et droits

Elle réglemente une procédure d'admission pour le travailleur et sa famille, et la reconnaissance des droits économiques et sociaux similaires à ceux des ressortissants du pays d'accueil dans un certain nombre de domaines. La nouvelle Carte Bleue UE permet au détenteur l'entrée, le séjour, la sortie et la réentrée sur le territoire de l'État membre qui la délivre.

Seuil de salaire minimum

La règle fixe un seuil de salaire minimum, au niveau communautaire, afin de déterminer le travail qui peut être considéré comme hautement qualifié, et d'harmoniser les normes minimales relatives aux conditions d'entrée dans la Communauté, sans préjudice de la possibilité pour les États de fixer des seuils de salaire plus élevés.

Ce seuil de salaire minimum, requis pour l'incorporation dans le contrat de travail ou l'offre d'emploi ferme (1 an minimum), « ne doit pas être inférieur au seuil salarial pertinent défini et publié à cet effet par les États membres, qui doit être d'au moins 1,5 fois le salaire annuel brut moyen dans l'État membre concerné. »

Entrées associées :