Diversification du vivant et dynamique des continents

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Diversification du vivant et évolution

Des associations entre espèces, non transmises de manière héréditaire, peuvent participer à la diversification du vivant. Les symbioses, associations à bénéfice réciproque, peuvent se traduire par de nouvelles formes de vie. Les relations entre les pathogènes et leurs hôtes contribuent également à une diversification du phénotype.

Phénotype étendu

Le phénotype d’un individu ne se limite pas à l’ensemble des caractéristiques de son organisme, mais s’étend aux modifications de son environnement dues à ses comportements : c’est ce qu’on appelle le phénotype étendu. On peut ainsi inclure dans le phénotype étendu des animaux leurs constructions à partir de composants inertes du milieu, leurs éléments de parure, certains de leurs comportements.

Transmissions non héréditaires

Un comportement est acquis lorsqu’il est le fruit de l’expérience individuelle ou de l’apprentissage. La transmission d’un comportement acquis au sein d’une population peut s’effectuer par transmission horizontale entre individus d’une même génération (propagé par imitation au sein d'une population) ou verticale, entre générations (imitation des adultes). L’apparition de nouveaux comportements et la différenciation des comportements transmis au sein des populations est une source de diversification. Il existe donc une hérédité non fondée sur l’ADN.

Évolution culturelle et biologique

Innovation culturelle : L’apparition de nouvelles pratiques au sein d’une population, souvent favorisée par l’avantage qu’elles apportent aux individus qui les adoptent. Ces pratiques peuvent se répandre grâce à la sélection culturelle.

Diffusion des innovations : Les innovations culturelles peuvent se diffuser rapidement, surtout lors d’une transmission horizontale. La vitesse est influencée par des facteurs comme les barrières géographiques, les migrations ou les liens sociaux.

Contre-sélection et dérive : Une innovation culturelle peut être abandonnée si elle devient désavantageuse dans de nouvelles conditions. De plus, elle peut être perdue par dérive, comme dans le cas des aborigènes de Tasmanie qui ont perdu des pratiques culturelles à cause du hasard et du faible effectif.

Traces du passé de la Terre

La surface des continents porte les traces du passé de la Terre. Elle révèle des roches d’âges variés couvrant 4,55 milliards d’années de l’histoire de la Terre. On peut y déceler des traces de chaînes de montagnes formées par la convergence des plaques lithosphériques, et reconstituer des ceintures orogéniques, formées lors de cycles orogéniques successifs.

Les ophiolites

Les ophiolites sont des fragments de lithosphère océanique à la surface des continents. Elles sont formées de péridotites, de gabbros et de basaltes. Ces restes de domaines océaniques disparus ont été amenés en altitude par la fermeture de l’océan. Suite à la collision des blocs continentaux, ils occupent une position de suture au sein des chaînes de montagnes. Elles ont pu subir un charriage sur le continent par obduction, ou un enfoncement dans l’asthénosphère par subduction, avant d’être exhumées lors de la collision continentale.

Fragmentation des continents et naissance des océans

Les rifts continentaux sont le stade initial de la fragmentation des masses continentales par étirement et amincissement de la lithosphère dans un contexte de dynamique en distension. Ils ont une importante sédimentation. Suite à cette fragmentation continentale, un nouveau domaine océanique peut se mettre en place. Les marges passives bordant un océan sont les vestiges de l’ancien rift continental. Elles portent des marques de la distension : failles normales et blocs basculés.

Reconstitution géographique des continents

La reconstitution géographique des continents au cours des temps, ou paléogéographie, montre l’alternance de périodes de réunion, puis de fragmentation des continents.

  • Phases de réunion (convergence) : les masses continentales se rapprochent les unes des autres au cours de la fermeture des domaines océaniques, puis entrent en collision orogénique, formant de nouvelles chaînes de montagnes.
  • Phases de fragmentation (divergence) : les masses continentales, la tectonique en distension forme des rifts conduisant à la mise en place de nouvelles dorsales océaniques au niveau desquelles se produit l’accrétion de lithosphère océanique.

Ces phénomènes résultent de la dynamique de la lithosphère par convergence (phases de réunion) ou divergence (phases de fragmentation).

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