Dynamiques du Commerce International et Intégration Économique

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Relations Économiques Internationales et Commerce

L'économie est toujours liée aux intérêts sociaux et politiques des différents groupes et secteurs, générant des contradictions. Ce n'est pas une science neutre, elle reflète des opinions.

Le débat se situe entre ceux qui prônent la non-intervention dans l'économie (le libéralisme économique) et ceux qui favorisent le contrôle gouvernemental.

Selon l'hypothèse que l'individu est égoïste et rationnel, il cherche toujours le meilleur pour lui-même et investit dans ce qui lui procurera le plus d'avantages (théorie du XVIIIe siècle). Ainsi, l'homme cherche à se spécialiser davantage grâce à la libre concurrence, ce qui augmente la production.

Adam Smith a critiqué le mercantilisme et le protectionnisme d'État, qui, à son avis, entravent les économies nationales. Pour lui, la régulation par le marché libre serait plus bénéfique. Dans un marché libre, les investissements sont dirigés vers les activités générant la production et les profits les plus élevés, avec les marges les plus fortes. Le marché lui-même oriente les investissements vers les secteurs où la consommation est la plus élevée.

Théorie de l'Avantage Comparatif

Cette théorie suggère d'investir dans les domaines qui offrent les plus grands avantages.

Dans le contexte de la mondialisation, l'industrie et les services ont une pertinence croissante. Cependant, l'industrie conserve un poids important, car elle est souvent à l'origine de la sous-traitance des services.

Pays autarcique : celui qui n'entretient pas de relations avec des tiers ; caractérisé par l'isolement économique.

Friedrich List (théoricien allemand) est d'accord avec la théorie de l'avantage comparatif, mais il ajoute qu'il existe des avantages comparatifs naturels (conditions géologiques et climatiques) et construits (basés sur l'industrie). Pour lui, les pays devraient établir le protectionnisme, ce qui générerait des innovations technologiques.

Raul Prebisch et la CEPALC - ONU

À mesure que les revenus augmentent, la demande de facteurs de production et de services tend à croître plus rapidement que la demande dans le secteur agricole.

La BNDES (créée pour financer la consolidation de l'industrialisation brésilienne) a bénéficié du soutien technique et intellectuel de la CEPALC.

Termes de l'échange : déterminent le prix des produits agricoles par rapport aux produits manufacturés. La productivité dans la fabrication étant beaucoup plus élevée, cela peut influencer les prix. Exemple : 1 café pour 2 serrures.

Protectionnisme et Barrières Commerciales

Le protectionnisme se produit lorsqu'un obstacle est créé à la concurrence. L'obstacle le plus courant au libre-échange est la taxe à l'importation. Par exemple, une voiture des États-Unis (coûtant 10 000 dollars) importée au Brésil avec une taxe de 20 % sera vendue 12 000 dollars.

Les barrières invisibles masquent la véritable raison pour laquelle un pays ne veut pas importer un produit. Reprenons l'exemple : si le Brésil impose une taxe de 20 % sur les produits américains, les États-Unis pourraient, par exemple, refuser d'importer du bœuf brésilien sous prétexte de mesures sanitaires. Ce n'est qu'un prétexte, la vraie raison (pour « rendre la pareille » au Brésil) se cache derrière cette barrière sanitaire.

Le dumping se produit lorsqu'un produit est vendu à un prix inférieur à son coût de production afin de briser la concurrence. Cela est généralement pratiqué par de grandes entreprises qui nuisent aux plus petites. Il existe des droits antidumping pour protéger la concurrence.

La BNDES, pour favoriser l'industrialisation, proposait des taux d'intérêt bien inférieurs à ceux du marché. Le gouvernement américain a alors affirmé que les produits brésiliens arrivaient sur son marché par le biais du dumping. Cependant, cette allégation était un prétexte pour ne pas importer de produits brésiliens et ainsi freiner l'industrialisation. En réalité, il n'y avait pas de dumping, car les taux d'intérêt brésiliens étaient bien plus élevés que ceux d'autres pays. La réduction des intérêts par la BNDES a été interprétée par les États-Unis comme une barrière invisible.

Les produits chinois sont beaucoup moins chers en raison des salaires très bas des travailleurs, dus à une surabondance de main-d'œuvre en Chine (où la population est très importante). Cela ne caractérise pas le dumping, car il n'y a pas de mauvaise foi visant à nuire à d'autres pays ; il s'agit plutôt de la réalité sociale chinoise.

Modes d'Intégration Économique

  • Zone de libre-échange : caractérisée par la suppression des barrières à l'importation, notamment les droits de douane. La principale est la taxe à l'importation, qui est un pourcentage du prix du produit (ad valorem). Exemples : l'ALENA et la ZLEA.
  • Union douanière : une zone de libre-échange avec une barrière extérieure commune. Exemple : le MERCOSUR. Si le Brésil applique un taux d'imposition ad valorem de 20 % sur un produit pour protéger son marché intérieur, et que l'Argentine n'augmente pas son taux d'imposition, ils doivent conclure un accord pour que tous les membres de l'Union douanière aient la même barrière externe.

Avantage d'une Union Douanière

Intensification des échanges dans un marché sans barrières, augmentation de la production et, par conséquent, baisse des prix.

Le Marché Commun

Une union douanière à laquelle s'ajoute la libre circulation des facteurs de production (capital et travail). Exemple : le Marché commun européen. Un travailleur français sur son propre territoire n'est pas protégé contre un travailleur italien en France ; ils sont en concurrence égale.

L'Union Économique et Monétaire

Un marché commun auquel s'ajoute une monnaie unique, comme l'euro. Objectif : élargir l'échelle de production et unifier la stratégie pour rivaliser avec la puissance américaine. Attractivité de la monnaie unique : une alternative au dollar et une augmentation des opportunités pour le tourisme.

Avantages et Inconvénients de l'Intégration Économique

  • Point de vue statique : cette approche n'examine pas les évolutions temporelles ou historiques, mais se concentre uniquement sur l'intégration actuelle. Le détournement des échanges (négatif) se produit lorsque les achats sont effectués auprès de partenaires moins compétitifs, plutôt que des plus compétitifs, souvent à cause de taxes à l'importation.
  • Point de vue dynamique : il modifie la perception du détournement des échanges, le considérant désormais comme positif. La baisse des prix force un pays à devenir compétitif, même s'il ne l'était pas initialement, et à accroître sa productivité.

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