L'enregistrement immobilier et la protection des tiers
Classé dans Droit et jurisprudence
Écrit le en
français avec une taille de 3,33 KB
Les principes fondamentaux de l'enregistrement immobilier
La première chose à noter concernant l'enregistrement, c'est qu'il doit être demandé par les parties intéressées (le soi-disant principe de la prière ou de la requête) et doit être fondé sur un ou plusieurs documents publics (actes et autres documents juridiques, jugements, décisions administratives, etc.).
Notre système protège la sécurité de la circulation légale en rendant accessible dans le Registre l'information qui a été «surveillée» à l'avance par un organisme public ou un notaire officiel, afin de s'assurer que tout ce qui est reflété dans le document est exact.
Le processus d'enregistrement
Par conséquent, une fois que le droit est établi et «existe», car il est documenté en tant que tel dans le registre approprié, et que nous disposons d'un document public qui y fait référence (par exemple, un acte de vente avec constitution hypothécaire afin de garantir un prêt bancaire), l'intéressé ira au registraire pour l'enregistrement.
Ceci permet à un tiers de savoir qui est le nouveau propriétaire de la propriété et qui détient certains droits sur ces biens (une hypothèque dans ce cas).
Les effets juridiques de l'enregistrement
Les effets ou conséquences de l'enregistrement, notamment en termes d'efficacité, se distinguent comme suit :
- Effet positif : Les droits réels inscrits sont opposables et produisent des effets à l'égard des tiers.
- Effet négatif : Les droits réels non enregistrés ne portent pas préjudice aux tiers.
La protection du tiers acquéreur de bonne foi
Le Code civil pose le principe de la protection du titulaire de l'enregistrement : le droit de propriété et autres droits réels sur les biens immeubles qui ne sont pas correctement enregistrés dans le registre foncier ne portent pas atteinte ou ne sont pas opposables aux tiers qui n'ont pas connaissance de ces droits.
Le tiers qui acquiert de bonne foi et à titre onéreux un droit auprès d'une personne qui apparaît dans le registre comme détentrice de ce droit sera maintenu dans son acquisition, une fois qu'il aura enregistré son propre droit, même après l'annulation ou la résiliation du droit du cédant, pour des raisons ne figurant pas sur l'enregistrement de la propriété.
Conditions d'application de la protection du tiers
Pour que cette efficacité s'applique correctement, le tiers doit satisfaire à certains critères, qui sont les suivants :
- Le tiers doit avoir acquis à titre onéreux (pour une contrepartie).
- Le tiers doit avoir acquis de bonne foi, ce qui implique deux aspects :
- La conviction que le cédant possède la chose et peut la transmettre.
- L'ignorance que le titre du cédant est susceptible d'être annulé ou résilié pour des raisons qui ne figurent pas dans le registre foncier.
- Le tiers doit acquérir du titulaire effectivement inscrit.
- Le tiers doit, à son tour, inscrire son droit de propriété.
Si le tiers ne satisfait pas aux critères ci-dessus, il ne peut pas maintenir sa prétention à l'encontre de la demande du propriétaire précédent.