L'essor des Grands Magasins au XIXe siècle

L'évolution de la population parisienne au XIXe siècle

Au XIXe siècle, la population parisienne s'est considérablement accrue, notamment sous l'effet d'un important exode rural. La petite et moyenne bourgeoisie s'y développe et s'enrichit.

Le rapport des femmes aux grands magasins

Les grands magasins créent une nouvelle religion, celle "du corps, de la beauté, de la coquetterie et de la mode".

Les conditions de travail des employés du Bonheur

Les employés du Bonheur, exposés à la promiscuité et à la fatigue de journées de travail harassantes, doivent s'engager dans une lutte sans merci pour leur survie, au milieu des traquenards et des rivalités.

Les relations entre les employés

L'intéressement aux bénéfices, la guelte, et le jeu des promotions internes permettent l'ascension sociale de certains employés, mais instaurent la compétition comme moteur de leurs relations et soumettent le monde du travail à la loi du plus fort.

Aristide Boucicaut associe son épouse à toutes ses affaires. En 1852, il acquiert le Bon Marché et en fait le plus grand magasin de Paris sous le Second Empire. Il se consacre également à de nombreuses activités philanthropiques, poursuivies après sa mort par sa veuve, fondatrice de l'hôpital Boucicaut à Paris.

Le portrait de la société par Émile Zola

Zola rend compte des mutations sociologiques et économiques de son époque à travers une typologie de personnages chargés de représenter symboliquement l'émergence d'une nouvelle classe sociale : la bourgeoisie.

Les facteurs de l'essor des grands magasins

Sous le Second Empire, le percement des grands boulevards, l'essor des moyens de transport et l'accroissement de la population, donc de la clientèle, donnent au grand magasin une dimension nouvelle.

L'apparition de la publicité

La publicité, nouveau moyen de communication, donne lieu à la recherche incessante de nouveaux produits susceptibles d'intéresser la clientèle, de "nouveautés", est une caractéristique du grand magasin parisien.

La vente par catalogue (1855)

La vente par catalogue est lancée en 1855.

Le grand magasin : une "cathédrale du commerce moderne"

Zola a imaginé son grand magasin comme la "cathédrale du commerce moderne".

L'arrivée d'Émile Zola à Paris (1858)

Lorsque Zola arrive à Paris en 1858, la capitale est un immense chantier. Désigné par l'empereur, Haussmann dessine, abat, perce et construit le nouveau visage de la capitale.

C'est dans le Paris remodelé par Haussmann que le Bon Marché, petite boutique de mercerie qui employait une douzaine de commis, connaît un développement exceptionnel.

Le poème de l'activité moderne

"Je veux, dans Au Bonheur des dames, faire le poème de l'activité moderne." - Émile Zola

Les innovations commerciales des grands magasins

• L'instauration du prix fixe, marqué sur une étiquette (supprimant un marchandage qui ne correspond plus à l'esprit du temps), figure parmi les principales innovations.
• Certains produits sont vendus à prix "sacrifiés" pour attirer la clientèle, le manque à gagner étant amplement compensé grâce aux achats d'articles non démarqués.
• Afin d'accélérer le renouvellement des stocks, la liquidation des vieilles marchandises fait l'objet de réclames dans la presse et sur la voie publique.
• C'est la réputation de bon marché et la très grande diversité des produits proposés qui font le succès du grand magasin.
• Outre ces nouvelles techniques de vente, Au Bonheur des Dames révèle un autre aspect du commerce moderne : la concurrence à outrance. “On rend l’argent à tout achat qui a cessé de plaire.”