Éthique et Politique Moderne: Hobbes, Spinoza, Kant

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Éthique et politique à l'époque moderne

La théorie de Hobbes

La justification que Hobbes propose dans le Léviathan a des composantes non seulement politiques mais aussi morales. La morale est générée par la même alliance qui sous-tend le pouvoir politique. Le pouvoir politique absolu et la morale sont au service de l'individu. La constitution de l'État est distincte de l'individu. L'État souverain apparaît comme la seule source du droit, de la morale et de la religion.

Hobbes souligne que la nécessité du calcul rationnel déductif, la raison d'État, est fondée sur deux éléments :

  • L'égalité naturelle ou biologique des êtres humains : la nature a fait les êtres humains égaux les uns aux autres quant à leur corps et leur esprit.
  • La rareté des biens : tous les êtres humains veulent posséder des biens pour satisfaire leurs besoins.

La théorie contractualiste de Spinoza

Les idées politiques de Spinoza sont développées et exposées dans ses deux traités politiques. Sa pensée politique découle de sa philosophie métaphysique. Il invoque la nécessité d'un gouvernement, d'une organisation sociale. Il est important de relever certains aspects de l'éthique de Spinoza et de sa relation avec un gouvernement démocratique.

La politique est une entreprise collective. La morale est personnelle, elle se joue dans la subjectivité de chacun. Il adopte une justification contractualiste de l'État. L'état de nature est un état de solitude, misérable, sans règles. L'origine de l'état politique est un engagement ou une convention par laquelle une multitude renonce à la loi naturelle et la transfère à une majorité ou à un seul homme.

La politisation du pouvoir selon Spinoza a ses limites. Les droits naturels sont mis en pratique. Le pouvoir a une frontière extérieure : l'éthique. Le rôle du gouvernement n'a pas son propre ordre éthique.

La théorie morale de Kant

Chez Kant, la morale est liée à la liberté. La morale et la liberté sont liées : pour justifier la morale, il faut démontrer la réalité de la liberté. Dans la pratique, la raison établit une distinction claire entre le devoir et le désir, entre la morale et les intérêts. Les normes morales s'adressent à l'être humain libre. La raison pratique sous-tend l'éthique.

Le but de la morale est constitué par le bonheur et la vertu. L'autonomie morale signifie que la raison de tout être humain peut non seulement, mais doit faire apparaître en chacun l'objet de la loi morale. La liberté est un fondement de la morale et du droit. La connaissance morale comprend la connaissance de l'ordre moral.

La loi morale oblige les individus et les États ; la politique repose sur l'éthique individuelle. Kant envisage une société civile universelle où prévaut la justice politique. Le rôle du gouvernement est que la nature humaine se déploie comme il se doit.

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