Examen Final d'Éthique et de Philosophie
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Questionnaire d'Examen Final d'Éthique
1. Le mouvement sophiste : caractéristiques, idées et représentants
Caractéristiques
- Les sophistes ont estimé que les nomoi (lois) sont purement conventionnelles et que celles de chaque cité n'ont aucune valeur intrinsèque, contrastant avec la nature universelle et permanente. Ce contraste entre la loi et la nature devient un thème majeur.
- Le mot « sophiste » (sophistès) a d'abord été synonyme de « sage » (sophos).
Idées clés
- L'enseignement de l'arété (excellence ou vertu) est compris non pas comme un sens moral, mais comme une habileté.
- L'art rhétorique (savoir parler et écrire) : formation du leader politique.
- Rôle de l'enseignement (les sophistes étaient rémunérés pour enseigner).
- Les accords entre les hommes sont basés sur le sang ou l'imposition de la puissance.
- La pensée elle-même devient une question philosophique.
- Critique des valeurs morales traditionnelles.
Représentants
Les sophistes les plus importants de la première génération ont été Protagoras, Gorgias, Prodicos et Hippias, qui se sont illustrés par la défense du scepticisme et du relativisme.
Les représentants les plus importants de la deuxième génération ont été Calliclès, Antiphon et Thrasymaque. Ces philosophes ont souligné le rôle critique de la raison et sa capacité à défendre n'importe quelle thèse.
2. Platon, Aristote et Épicure : idées clés
Platon
La théorie éthique de Platon repose sur l'hypothèse que la vertu est connaissance et qu'elle peut être apprise. Cette doctrine doit être comprise dans l'ensemble de sa Théorie des Idées. L'Idée suprême chez Platon est l'Idée du Bien, et la connaissance de cette idée est le guide pour prendre une décision morale. Platon soutient que connaître le Bien est la vertu.
La conséquence est que toute personne qui se comporte de manière immorale agit par ignorance. Cette conclusion découle de la certitude de Platon qu'une personne vertueuse est véritablement heureuse, et que les individus, désirant toujours leur propre bonheur, cherchent toujours à faire ce qui est moral.
Aristote
Aristote a produit deux principaux traités d'éthique : l'Éthique à Eudème (dite « eudémienne »), rédigée durant sa seconde période et influencée par le pythagorisme, et l'Éthique à Nicomaque (dite « nicomaquéenne »), rédigée à sa maturité en tant que penseur. Les idées les plus représentatives de l'éthique aristotélicienne se trouvent dans le second ouvrage.
C'est une éthique eudémoniste, c'est-à-dire une éthique du bonheur. Mais c'est aussi une éthique de la vertu, considérée comme le moyen parfait d'atteindre le bonheur.
Épicure
Épicure a soutenu que le bien moral est le plaisir (une idée héritée d'Aristippe). Le sens originel du mot « bien » est « agréable ». Cela n'a rien à voir avec la conformité à un ordre naturel des choses. De même, est appelé « mal » ce qui nous apporte la douleur.
« Le plaisir est le commencement et la fin de la vie heureuse. »
Les Épicuriens comprenaient le plaisir d'une manière subtile, loin de la sensualité et de la débauche. Pour eux, les plaisirs spirituels priment sur les plaisirs sensibles.
3. La Révolution industrielle et ses implications éthiques
Note sur le matériel disponible
(Le contenu ci-dessous a été trouvé en ligne, faute de matériel spécifique sur ce sujet.)
Impacts et concepts clés
La Révolution industrielle a créé de nouveaux concepts et techniques, entraînant le déclin des propriétaires fonciers au profit des industriels, et le début de la production en série. Les premiers effets ont été un contrôle accru de la production et un contrôle financier rigoureux.
Elle a mis en lumière l'Éthique protestante et l'esprit du capitalisme, la doctrine sociale chrétienne et l'émergence de la gestion comme science sociale.
Propositions pour résoudre le problème social
Face à la pauvreté et à l'insécurité des travailleurs, des critiques et des formules de résolution ont émergé, notamment les socialistes utopiques, qui cherchaient à créer une société idéale, juste et libre de problèmes sociaux. Ces éléments ont été essentiels à l'émergence des mouvements de protestation pour les droits des travailleurs.
4. L'Éthique et la Morale : concepts et différences
Définition de l'Éthique
L'Éthique est liée à l'étude de la morale et de l'action humaine. Le concept vient du grec êthos, signifiant « caractère ». Une déclaration éthique est une déclaration qui formule des revendications morales et définit ce qui est bon, mauvais, obligatoire ou permis, concernant une action ou une décision.
Définition de la Morale
La Morale est l'ensemble des règles de conduite considérées comme nobles et justes, que l'individu respecte dans son comportement. Elle régule le comportement et est souvent identifiée aux principes religieux et éthiques.
Distinction entre Éthique et Morale
- Morale : L'ensemble des principes, critères, normes et valeurs qui guident notre comportement (la pratique).
- Éthique : La réflexion théorique sur la moralité. L'Éthique est chargée de discuter de manière réfléchie et de justifier cet ensemble de principes ou de règles qui constituent notre morale.
5. Description et commentaire d'une scène du film « La Loi d'Hérode »
Ce film dépeint les différentes zones du pays à travers la représentation d'un petit village. Il souligne la réalité des manœuvres politiques qui, jusqu'à récemment au Mexique, étaient courantes : le dedazo (désignation arbitraire), le copinage, le népotisme et, enfin, le clientélisme qui s'étend du sommet à la base de la hiérarchie institutionnelle du gouvernement.
Grâce au dedazo, une personne qui ignore complètement la politique est nommée. Dans le village, qui est une sorte d'univers en miniature des institutions politiques qui luttent pour le pouvoir, on retrouve l'élite (le médecin, le prêtre), un Américain (le gringo) qui représente les États-Unis, et le peuple en général.
Cet homme (le protagoniste), avec des aspirations naïves, découvre la corruption, l'assassinat, le vol, le mensonge et la trahison systématique durant son court mandat au pouvoir dans le village. C'est ainsi qu'il apprend le côté sombre du pouvoir et ses conséquences. C'est à cause de ces conséquences qu'il commence à appliquer la « Loi d'Hérode », qui semble être la loi non écrite du gouvernement du pays où le film a été tourné.
6. Résumé de l'essai individuel (en 5 lignes)
Ce point doit être développé individuellement par chaque étudiant (basé sur la lecture effectuée en classe).
7. L'Impératif Catégorique de Kant
Les formulations principales
- « Agis uniquement d'après la maxime qui fait que tu peux vouloir en même temps qu'elle devienne une loi universelle. »
- « Agis de telle sorte que tu traites l'humanité, aussi bien dans ta personne que dans la personne de tout autre, toujours en même temps comme une fin, et jamais simplement comme un moyen. »
L'autonomie selon Kant
Selon Kant, une personne est autonome lorsqu'elle est régie par la raison (ce qu'elle se dicte elle-même), et non seulement par ses désirs ou ses instincts (qu'elle ne choisit pas d'avoir). L'autonomie réside dans le fait de se soumettre à des règles que l'on estime devoir être universellement appliquées.
8. L'Œuvre de Kant : les périodes
L'œuvre de Kant est souvent divisée en deux grandes périodes : la période pré-critique et la période critique.
- La période pré-critique s'étend jusqu'à 1770.
- La période critique commence après 1770, développant sa pensée dans une direction nouvelle, notamment avec la publication de la Critique de la Raison Pure.
Certaines études distinguent deux phases dans la période pré-critique :
- Première phase (jusqu'à 1755 ou 1760) : Intérêt prédominant pour la physique et la science en général.
- Deuxième phase (jusqu'à 1770) : Coïncide avec son activité de Privatdozent à l'université de Königsberg, dominée par des préoccupations métaphysiques.
9. Les quatre questions fondamentales de Kant
Rappel sur l'universalité de l'action
Kant insiste sur l'universalité de la justification rationnelle de l'action. Agir moralement implique de considérer chaque personne comme une fin en soi, et jamais simplement comme un moyen.
Les quatre questions fondamentales
- Que puis-je savoir ? (Domaine de la Métaphysique)
- Que dois-je faire ? (Domaine de la Morale)
- Que m'est-il permis d'espérer ? (Domaine de la Religion)
- Qu'est-ce que l'homme ? (Domaine de l'Anthropologie)