Exploration de la pensée philosophique : Descartes, Montaigne et Ockham
Classé dans Philosophie et éthique
Écrit le en français avec une taille de 4,88 KB
René Descartes : Caractéristiques de la pensée
1. La certitude des états mentaux
La connaissance que nous avons de nos propres états mentaux est certaine et infaillible. Cela conduit à l'assimilation de la pensée à l'esprit, ce qui sert à établir le dualisme. L'esprit est donc une chose essentiellement distincte du corps, et la pensée, on peut dire, en est l'attribut principal.
2. Le noyau de la philosophie de l'esprit
Bien que Descartes ne soutenait pas ces thèses sans nuances, on peut dire qu'il y a peu de doute qu'elles forment le noyau de sa philosophie de l'esprit.
Le doute cartésien
On peut dire que c'est un doute radical, volontaire, méthodique et momentané. Son intention est de purifier le jugement, de nous défaire des préjugés qui nous traversent la pensée, et aussi de libérer les hommes qui s'attachent à d'autres hommes.
Il s'inspire des mathématiques et il souhaite que la philosophie fonctionne sur ce modèle. Les Cartésiens ont différents doutes, mais certaines vérités, comme les vérités religieuses, ne peuvent être soumises au doute, car la vérité religieuse dépasse les limites de l'entendement humain.
Antécédents de la pensée cartésienne
La Renaissance et l'indépendance de la pensée
Dès la Renaissance, il y avait, au milieu d'esprits asservis à l'autorité, ceux qui proclamaient l'indépendance de la pensée.
La Révolution copernicienne
En approfondissant la Révolution copernicienne, il faut dire qu'il y a une transformation des méthodes scientifiques et des idées philosophiques, avec le passage d'un modèle de l'univers géocentrique au modèle héliocentrique.
Religion, philosophie et morale
Concernant la religion, la philosophie et la morale, nous pouvons dire que dans la religion, il y a un renouveau de la spiritualité et de la morale chrétienne. L'humanisme est dévot. Nous avons aussi, dans la religion, les Jésuites.
D'autre côté, le jansénisme propose une représentation du monde ancrée dans la rédemption et le salut éternel, à travers la grâce de Dieu. La pensée catholique sociale a une vision humaniste plus attentive à la diversité sociologique du réel.
La thèse de Spinoza
On peut dire que la grande thèse de Spinoza est qu'il n'y a qu'une seule substance, infinie et unique : c'est Dieu qui se confond avec tout. Nous allons dire que cette pensée est à la fois panthéiste et athée, et elle sera revendiquée par les matérialistes.
Michel de Montaigne
Biographie et carrière
Michel de Montaigne est né à Bordeaux. Il est un penseur humaniste et homme politique français. Il fait ses études de droit et il devient en 1554 conseiller à la Cour des Aides de Périgueux, puis au Parlement de Bordeaux. Plus tard, il décide de se retirer dans sa "bibliothèque" au château de Montaigne. Il meurt en 1592.
Les Essais : structure et objectifs
Dans les Essais se trouvent trois livres. Montaigne remanie, corrige et ajoute des réflexions continuellement jusqu'à la dernière édition. Les Essais ne présentent pas d'ordre parce que l'intention de Montaigne est justement de répondre à une méthode nouvelle.
On peut dire aussi que dans ces Essais, il se dépeint lui-même, comme un sujet observé, sans artifice, pour révéler son "moi". Il se fait la question : "Qui est l'homme ?" et il demande : "Qui suis-je ?".
Dans ses Essais, la modernité a une nouvelle conception de l'homme, c'est-à-dire l'homme en tant qu'individu. Il a aussi une écriture autobiographique, mettant en valeur le "moi".
Objectifs des Essais :
- La peinture du "moi" et de l'homme universel.
- L'essai d'une nouvelle méthode de réflexion.
- Une structure ouverte.
Guillaume d'Ockham
Biographie et parcours
Il entre dans l'ordre des Franciscains, puis commence des études de théologie à Oxford. Il commente les Sentences de Pierre Lombard. Il ne deviendra jamais maître en théologie.
En 1328, il s'enfuit d'Avignon avec Michel de Césène et trois autres Franciscains.
La querelle des Universaux et le nominalisme
Il est célèbre pour ses prises de position dans ce qu'on a appelé la querelle des Universaux. Elle oppose les réalistes aux nominalistes. Il critique effectivement le réalisme.
Le libre arbitre et ses œuvres
Au plan moral, il pense que le libre arbitre est une évidence empirique. Il dépend des libres décisions divines.
Ses principales œuvres sont : Commentaire des Sentences, Somme de logique, etc.