Facteurs Clés de l'Efficacité de la Politique Budgétaire
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1. La Flexibilité de l'Offre Globale
Il doit y avoir une offre suffisamment flexible pour absorber la demande. Au contraire, toutes les mesures budgétaires expansionnistes peuvent augmenter la production, mais au détriment de la génération d'inflation. Dans les situations d'offre rigide, la politique budgétaire peut être inefficace pour atteindre l'équilibre interne.
2. La Nature et la Flexibilité des Objectifs Intermédiaires
La demande extérieure nette est une composante autonome qui ne peut en aucun cas être considérée comme un objectif intermédiaire de la politique budgétaire de stabilisation. En revanche, le comportement des exportations et des importations est un facteur déterminant de la croissance économique.
Et la demande intérieure... vaut-il mieux agir sur la consommation ou l'investissement ?
La Formation Brute de Capital Fixe (FBCF) privée n'est pas considérée comme un objectif intermédiaire de la politique de stabilisation. C'est aussi une variable dont la sensibilité à l'évolution des conditions économiques, l'intensité de la réaction et l'asymétrie sont peu prévisibles. Le champ d'action possible de la politique budgétaire de stabilisation est limité en ce qui concerne la consommation privée. C'est une variable à forte tendance pro-cyclique : en phase de croissance, elle tend à croître plus fortement que l'économie ; en récession, elle se réduit plus difficilement. La plupart des dépenses de consommation sont orientées vers l'achat de biens dont la demande réelle est trop rigide par rapport au prix.
3. Le Comportement des Agents Économiques
Du point de vue keynésien, les agents prennent leurs décisions de consommation basées sur le niveau de revenu disponible courant. Du point de vue monétariste, la consommation est envisagée sur toute la durée de vie.
4. La Nature et la Flexibilité des Variables Instrumentales
Pendant des années, les décideurs économiques ont accordé aux impôts un rôle secondaire dans les politiques de stabilisation pour plusieurs raisons :
- Les impôts ont un effet multiplicateur moindre sur l'activité économique que les dépenses publiques.
- Leur utilisation soulève des problèmes d'asymétrie : les réductions d'impôts sont bien acceptées socialement pour des politiques expansionnistes, mais les augmentations d'impôts pour des politiques restrictives ne le sont pas, ce qui tend à consolider les déficits fiscaux.
- Les impôts impliquent des retards de mise en œuvre qui peuvent nuire à leur efficacité en tant qu'outil de stabilisation.
- Les impôts sont la principale source de financement des dépenses publiques.
Et concernant les dépenses publiques : faut-il privilégier les investissements publics, la consommation publique ou les transferts ?
La FBCF publique est un outil important pour influencer l'activité économique et est associée à un effet multiplicateur.
- Au sein de la consommation publique, la gestion des frais de personnel est très flexible, tant du côté des salaires que du recrutement.
- L'utilisation des transferts est toujours attractive pour les politiciens en tant qu'outil de stabilisation.