Fiscalité des Documents Commerciaux et Administratifs : Guide Complet
Classé dans Droit et jurisprudence
Écrit le en français avec une taille de 6,85 KB
Fiscalité des documents commerciaux
Ce chapitre aborde la fiscalité applicable à divers documents commerciaux, en distinguant trois catégories principales.
1. Les lettres de change
La taxation des lettres de change est un aspect important de la fiscalité des transactions commerciales.
Événement imposable
L'événement imposable concerne les factures et documents qui, par leur fonction, impliquent un pivotement, une remise ou un paiement à vue d'argent.
Le contribuable
Le contribuable, dans le cas des lettres de change, est le tireur. Pour les autres documents, il s'agit de celui qui a émis le titre.
Base imposable et taux
La base imposable est le montant du contingent, déterminé selon un barème fixe.
2. Les garanties et les certificats de dépôt
Les garanties et les certificats de dépôt sont également soumis à des règles fiscales spécifiques.
Événement imposable
L'événement imposable est l'émission ou le transfert de reçus ou de certificats de dépôt.
Le contribuable
Le contribuable est celui qui a émis le titre.
Base imposable et taux
La base imposable est le montant nominal. Le taux est déterminé en utilisant le même barème fixe que pour les lettres de change.
Forme et caractéristiques
Quant à la forme, un timbre mobile est utilisé (papier timbré disponible en kiosques). Un reçu ou un certificat de dépôt est un titre nominatif émis individuellement, concernant un dépôt bancaire d'un montant minimum transférable (équivalent à un million de pesetas en euros), et dont la durée minimale est de 6 mois.
3. Les actifs financiers à rendement implicite (max 18 mois)
La fiscalité des actifs financiers à rendement implicite d'une durée maximale de 18 mois présente des particularités.
Événement imposable
L'événement imposable est l'émission de ces actifs.
Le contribuable
Le contribuable est celui qui a émis le capital à rembourser.
Taux
Historiquement, le taux était de 3 pour 1000.
Exemption actuelle
Cependant, ces actifs sont actuellement exemptés en vertu de l'article 15.45.1.b de la révision de 1993 (tel que modifié et entré en vigueur).
Fiscalité des documents administratifs
Cette section détaille l'imposition des documents administratifs, notamment les enregistrements publics et les titres honorifiques.
1. Enregistrements et titres
Les enregistrements dans les registres publics et les titres de noblesse et de grandeur sont soumis à imposition.
Événement imposable
L'événement imposable est l'enregistrement dans un registre public qui est soumis à un droit (sous réserve d'évaluation économique).
Le contribuable
Le contribuable est la personne qui en fait la demande (non officiellement demandée par un juge).
Base imposable et taux
La base imposable est la valeur du droit garanti. Le taux est de 0,5 %.
Règles de gestion et de mise en œuvre fiscales
Ces règles sont, en principe, courantes dans les TPO (Taxes sur les Transmissions Patrimoniales et Actes Juridiques Documentés).
1. L'obligation d'auto-évaluation
L'obligation d'auto-évaluer l'impôt incombe au contribuable. Le délai de présentation de l'auto-évaluation est de 30 jours à compter de la date de l'événement générateur.
2. Le rôle de l'administration fiscale
La taxe sur les transmissions est un impôt géré par la LACC. Par conséquent, la LACC est chargée d'exercer les pouvoirs d'évaluation, de recouvrement et d'inspection. Dans la Communauté autonome de Valence, la compétence incombe au Ministère de l'Économie et des Finances (bâtiment PROP). En ce qui concerne la structure administrative, les bureaux de district des liquidateurs hypothécaires, sous la responsabilité des conservateurs des hypothèques, exercent également des fonctions administratives.
3. La vérification des valeurs déclarées
L'administration peut vérifier la valeur réelle des biens soumis à déclaration. Cette vérification est une évaluation individualisée d'une valeur spécifique et doit être motivée par l'administration. La valeur vérifiée doit correspondre à la date de l'événement imposable.
Moyens de vérification
Les moyens de vérification sont ceux prévus à l'article 57 du Code général des impôts.
Cas de l'immobilier (réforme 2006)
Pour l'immobilier, la réforme de 2006 a introduit un moyen de vérification consistant à appliquer un multiplicateur sur la valeur cadastrale du bien, qui est la valeur du bien aux fins de l'IBI (Impôt sur les Biens Immobiliers, une taxe municipale).
L'avis d'experts
Le moyen traditionnel de vérification est l'avis d'experts, qui consiste en une évaluation individualisée réalisée par un expert de l'Administration. Les caractéristiques de l'avis d'experts sont :
- Il doit contenir les caractéristiques des biens.
- Il doit détailler la méthodologie et les opérations effectuées.
- Son auteur doit posséder une qualification technique appropriée à la nature du bien.
Recours
Contre la décision de vérification, il est possible de déposer un recours devant le Tribunal Économique Administratif Régional (TEAR) de l'État.
4. L'expertise contradictoire
Dans le mois suivant la notification de la décision de vérification, le contribuable peut demander une expertise contradictoire.
Procédure
La procédure se déroule en deux étapes : la première consiste à présenter une pièce d'appréciation (évaluation) par l'expert du contribuable et une autre par l'expert de l'administration.
Seuil de désignation du troisième expert
Dans la deuxième étape, si un écart significatif existe entre les deux évaluations, un troisième expert est désigné. La décision finale se fonde sur la valeur déclarée et la valeur indiquée, en prenant en compte la plus élevée. Si l'écart entre les deux évaluations est faible, la décision prend pour base l'évaluation de l'expert du contribuable. Le seuil déclenchant la désignation du troisième expert est une différence supérieure à 10 % de la valeur d'expertise du contribuable et un montant supérieur à 120 000 €.