Fiscalité des entreprises étrangères en Espagne : Établissement stable et droits de timbre
Classé dans Droit et jurisprudence
Écrit le en français avec une taille de 4,1 KB
Entreprises établies dans les pays tiers
A) L'établissement d'un résident permanent
Les entités établies dans des pays tiers (Canada) agissant par l'intermédiaire d'un établissement stable qui exerce ses activités sur le territoire espagnol doivent payer l'impôt sur les mêmes bases et sous les mêmes conditions que les entreprises espagnoles pour le capital engagé. Le contribuable sera la société résidente dans le pays membre.
Par conséquent, pour les sociétés résidentes dans des pays tiers ne disposant pas d'un établissement stable sur le territoire espagnol, la norme ne prévoit pas d'événement imposable.
B) Transfert de la société
L'événement imposable est un transfert effectué à l'adresse ou à l'adresse d'un tiers dans l'État espagnol. Le transfert d'un État membre de la Communauté à un autre État membre n'est pas soumis à cette taxe.
L'assiette fiscale de la société sera la situation nette des actifs, moins les passifs.
Établissement stable vs. Filiale
Un établissement stable est généralement une succursale (un centre sans personnalité juridique). À l'inverse, une filiale est intégrée dans le même groupe que la société mère et possède également sa propre personnalité juridique.
Société mère (Allemagne) et filiales (Espagne) = groupe de sociétés.
III. Droits de timbre
Ces droits de timbre s'appliquent à l'exécution de certaines transactions, leur paiement étant lié à la formalisation de l'acte concerné. Ces droits visent à combler les lacunes, sans imposer de charges onéreuses sur les transmissions et transactions d'entreprise.
La norme établit une distinction entre :
Documents notariés
Les frais varient et sont régis par l'article 31.2 du texte révisé. L'événement imposable nécessite la réunion de trois circonstances :
- Être la publication d'une copie d'un acte ou d'une attestation.
- Le contenu de l'acte doit concerner des actes ou contrats enregistrables au registre foncier, au registre de la propriété industrielle ou au registre de la propriété (il faut noter que cela inclut le Bureau des brevets et des marques).
- L'acte ne doit pas être soumis à un transfert onéreux, à des transactions d'entreprise ou à l'impôt sur les successions et donations.
Le revenu imposable est soumis à la valeur déclarée du chèque. Le contribuable est celui qui acquiert le bien ou le droit, et en son absence, celui qui demande le document.
Le taux d'imposition sera défini par la LACC et, à défaut, sera de 0,5%.
Un cas typique est la transmission de biens, imposée à la TVA, qui doit être formalisée par un acte public. Il faut prêter attention aux cas d'exonération fiscale mentionnés (transfert onéreux, transactions d'entreprise, successions et donations), car dans ces cas, il n'y a pas d'imposition pour les droits de timbre.
Cas controversé : le prêt hypothécaire
Le prêt hypothécaire, consistant en une hypothèque particulière, est traité différemment. Conformément à l'article 15 de la refonte, l'hypothèque est taxée comme les prêts, car l'inscription des hypothèques est soumise à des charges onéreuses. Cependant, le contribuable imposable et le type de prêt hypothécaire sont exonérés.
En taxant l'hypothèque comme un prêt, la conséquence logique de l'exonération de l'acte hypothécaire est que celui-ci n'est pas imposable au droit de timbre. Cependant, la Cour Suprême a refusé cette exonération, affirmant que les transmissions hypothécaires ne sont pas des transmissions onéreuses et que l'acte hypothécaire est donc soumis aux droits de timbre.
[Explication : Le cas d'exonération se produit lorsque l'événement imposable a lieu, mais est exempté de taxation. L'exonération n'est pas accordée si la troisième condition n'est pas remplie. Un cas de non-assujettissement signifie que l'événement n'est pas imposable.]