Grandes Crises et Conflits du XXe Siècle et Révolution Française
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POINT 9 : La Seconde Guerre Mondiale
Causes du conflit
- La revanche nationaliste allemande.
- La crise économique.
- L'incapacité persistante de la Société des Nations (SDN).
- La course aux armements.
- L'expansionnisme militaire des régimes fascistes et autoritaires.
- La faiblesse des pouvoirs démocratiques.
La déclaration de guerre
La France et la Grande-Bretagne n'avaient pas su ou voulu arrêter cette expansion. Lors de la conférence de Munich (septembre 1938), où elles ont rencontré Hitler et Mussolini, elles ont fini par octroyer l'occupation des Sudètes, dans la conviction que cela préserverait la paix.
Quand Hitler a exigé que lui soient restitués la ville portuaire de Danzig et le corridor polonais qui séparait l'Allemagne de la Prusse orientale, la France et la Grande-Bretagne se sont engagées auprès de la Pologne à entrer en guerre si nécessaire. Puis Hitler, pour empêcher l'Union soviétique de s'allier avec la France et la Grande-Bretagne et de soutenir la Pologne, a signé un spectaculaire Pacte germano-soviétique (août 1939) et a attaqué la Pologne.
La France et la Grande-Bretagne déclarèrent la guerre. Bien qu'il y ait eu des combats en Extrême-Orient depuis plusieurs années, l'attaque allemande contre la Pologne (1er septembre 1939) est considérée comme le début de la Seconde Guerre mondiale.
ARTICLE 10 : La Guerre Froide
La tension entre les puissances
Le coup communiste en Tchécoslovaquie
La Tchécoslovaquie était dans la zone d'influence soviétique. Malgré le charisme de son président (Eduard Beneš) et le gouvernement en exil pendant l'occupation allemande, elle devint un État fragile en Europe centrale. Les élections pour le Premier ministre en 1946 marquèrent un premier rapprochement avec l'URSS et l'effondrement de l'équilibre que le président avait voulu maintenir. Moscou insista également pour le rejet de l'aide du Plan Marshall, initialement acceptée. La crise conduisit à la formation d'un nouveau gouvernement en 1948 et à la démission de Beneš en juin de cette année, accélérant ainsi la soviétisation.
L'échec des arrangements de Yalta ne fut pas immédiatement contré assez fermement par l'Occident, permettant à cette politique d'aller plus loin. Le véritable déclencheur de la Guerre Froide fut la question allemande.
Deux conflits tragiques
La guerre de Corée
Après la capitulation du Japon, la péninsule coréenne fut occupée par les forces américaines (au sud) et soviétiques (au nord), délimitée par le 38e parallèle. Après des discussions infructueuses sur l'unité territoriale, les deux puissances évacuèrent la péninsule (1949) et deux États indépendants furent formés : la Corée du Nord (communiste) et la Corée du Sud (pro-occidentale).
Bientôt, des incidents éclatèrent le long du 38e parallèle qui marquait la frontière entre les deux États. En juin 1950, les troupes du Nord envahirent la Corée du Sud et une guerre sanglante commença. Les Nations Unies désignèrent la Corée du Nord comme l'agresseur et le Conseil de sécurité (dont le délégué soviétique était absent) confia au général américain Douglas MacArthur la direction des forces agissant sous le drapeau de l'ONU. Ces forces repoussèrent rapidement les communistes.
Il y eut alors l'intervention de la République populaire de Chine, sous la forme de « corps de volontaires », relançant une lutte acharnée qui força les troupes de l'ONU à se replier au sud du 38e parallèle. La possibilité d'utiliser des armes nucléaires fut envisagée, ce qui aurait pu provoquer le déclenchement de la Troisième Guerre mondiale. Le président Truman ordonna le remplacement du général MacArthur (1951) par le général Ridgway.
Par la suite, les opérations se stabilisèrent, menant aux négociations de Panmunjom et à l'armistice (1953). Le pacte maintint la définition du 38e parallèle pour les deux nations.
La guerre du Vietnam
L'Indochine française se composait des territoires du Tonkin (Nord), de l'Annam (Centre) et de la Cochinchine (Sud), qui constituaient ensemble les régions du Vietnam, ainsi que du Laos et du Cambodge.
Pendant la guerre, la résistance vietnamienne contre l'occupation japonaise fut menée par le mouvement Viêt-Minh, dirigé par le communiste Hô Chi Minh. Après la capitulation japonaise, le groupe occupa Hanoï et proclama l'indépendance de la République démocratique du Vietnam (1945).
Afin de contrôler la reddition nippone, les Alliés établirent deux zones : au nord du 16e parallèle (où la mission serait menée par les Chinois) et au sud (où les Britanniques effectueraient la même tâche).
Les Français, quant à eux, ne reconnurent pas l'indépendance et tentèrent de reprendre le contrôle de la situation, ce qui aggrava les incidents militaires.
Finalement, les Vietnamiens remportèrent une victoire retentissante à Diên Biên Phu (1954) sur les forces françaises. Des négociations s'ouvrirent à Genève (avec l'intervention des grandes puissances, y compris la Chine continentale). Le traité conduisit à accepter la division de l'ancienne Indochine française en trois États indépendants : le Cambodge, le Laos et le Vietnam. Dans ce dernier, deux gouvernements subsistèrent : le Vietnam du Nord (communiste) avec sa capitale à Hanoï, et le Sud-Vietnam (sous l'influence des États-Unis) avec sa capitale à Saïgon.
La crise des missiles de Cuba
Cuba était un pays étroitement lié aux intérêts américains depuis son indépendance de l'Espagne en 1898. La Révolution de Fidel Castro en 1959, qui, initialement, n'était pas définie comme communiste mais avait une orientation nationaliste claire, commença à prendre des mesures qui portaient préjudice aux intérêts américains. La réaction de Washington fut la rupture immédiate des relations en 1961, l'imposition d'un blocus économique, l'exclusion de Cuba de l'OEA (Organisation des États Américains) et l'organisation, par des opérations secrètes de la CIA, d'une invasion ratée de la Baie des Cochons (ou Baie des Cochinos) par des émigrés anti-castristes en avril 1961.
Dans ce contexte, le régime de Fidel Castro s'aligna sur le bloc soviétique et établit une dictature communiste sur l'île.
En octobre 1962, des avions espions américains U2 détectèrent des rampes de missiles et la présence de troupes soviétiques.
Le 22 octobre, avec le soutien clair de ses alliés, Kennedy prit une mesure de grande fermeté en instaurant une « quarantaine défensive », c'est-à-dire un blocus naval de l'île, déployant des unités navales et des avions de combat autour de Cuba. Si les navires soviétiques avaient tenté de forcer le blocus, un conflit armé entre les deux superpuissances aurait été inévitable.
Ce fut le moment de la Guerre Froide où la confrontation directe entre l'URSS et les États-Unis fut la plus proche de l'holocauste nucléaire. Finalement, après des négociations secrètes, Khrouchtchev lança une proposition acceptée par Kennedy : l'URSS retirerait ses missiles de Cuba en échange de l'engagement américain de ne pas envahir l'île et du retrait des missiles Jupiter américains déployés en Turquie.
Le mois suivant, l'Union soviétique démantela et rapatria son équipement militaire offensif, et les Américains levèrent le blocus.
La résolution rapide de la crise démontra l'efficacité de la stratégie de dissuasion (la menace d'un holocauste nucléaire freine les puissances) et l'importance du dialogue entre les deux superpuissances. À cette époque, une communication directe fut installée entre la Maison Blanche et le Kremlin pour mieux gérer toute crise ou malentendu : le « téléphone rouge ».
Suite à la crise de Cuba, la coexistence pacifique prit toute son ampleur. La coexistence entre les blocs put être conciliée avec la cohésion interne de chacun d'eux. D'une part, Macmillan et de Gaulle n'hésitèrent pas à soutenir inconditionnellement Kennedy ; d'autre part, Cuba de Castro devint un allié fidèle de Moscou, servant les intérêts expansionnistes soviétiques dans les années soixante-dix en envoyant des militaires expéditionnaires en Angola, au Mozambique ou en Éthiopie.
La Révolution française (1789-1799)
Signification et causes
La Révolution française a marqué un changement dans l'organisation sociale et est devenue le modèle de la révolution libérale bourgeoise. Elle a réussi à établir un programme libéral, permettant à la bourgeoisie de conquérir les libertés politiques, économiques et sociales. Elle a supposé l'annihilation du régime politique absolutiste (symbolisé par Louis XIV) et l'établissement d'un système parlementaire par le peuple.
Les causes de la Révolution française sont multiples :
- L'influence des Lumières (l'Illustration).
- Les tensions sociales et la rigidité des successions qui réservaient le pouvoir aux privilégiés.
- Les problèmes économiques dus à la ruine de l'État.
- Les bouleversements sociaux provoqués par le déplacement des privilégiés vers le Tiers État.
En 1788, une crise économique majeure et la révolte des privilégiés contre les mesures fiscales prises par le ministre Calonne ont provoqué la réunion de l'Assemblée des notables et du Parlement, et l'appel aux États Généraux, où chaque domaine a élu ses représentants. La bourgeoisie, faisant partie du Tiers État, réclamait entre autres que le vote soit par individu et non par ordre. Comme cela ne fut pas accepté, le Tiers État se réunit dans la salle du Jeu de Paume, se déclarant ainsi Assemblée Nationale, rassemblant tous les représentants. Les journées révolutionnaires de 1789 furent consommées avec la prise de la Bastille pour éviter les représailles, ce qui entraîna des soulèvements contre l'aristocratie dans plusieurs régions françaises.
Les étapes de la Révolution
La révolte des privilégiés (1788)
Gravité de la situation économique que le peuple ne pouvait plus supporter.
L'Assemblée nationale constituante (1789-1791)
- Prise de la Bastille (14 juillet 1789).
- Abolition de la féodalité (4 août 1789).
- Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen (26 août 1789).
- Constitution civile du clergé (1790).
- Constitution de 1791 (division du pouvoir et monarchie fondée sur le suffrage censitaire).
Problèmes majeurs : la condamnation religieuse par le Pape, la division du clergé entre assermentés et non-assermentés, le problème politique des émigrés, et l'attitude ambiguë du Roi.
L'Assemblée législative (1791-1792)
- Confiscation des biens des nobles émigrés.
- Émergence des premiers partis politiques (clubs radicaux : Jacobins de Robespierre et haute direction girondine de Brissot) visant à étendre la Révolution.
Face aux nouvelles de l'invasion des puissances étrangères, la radicalisation survient et le peuple prend d'assaut les Tuileries.
La Convention et la Terreur (1792-1795)
- Suffrage universel.
- Gouvernement girondin et exécution de Louis XVI (janvier 1793).
- Chute des Girondins (juin 1793) et gouvernement jacobin.
- Abolition accrue de la monarchie et Constitution de 1793.
Création de tensions politiques et sociales en France dues à la menace militaire étrangère. Victoire militaire française à Valmy. Louis XVI est guillotiné. La Terreur de Robespierre est déclenchée et dure un an.
Le Directoire (Thermidor)
Contre-Terreur après la chute de Robespierre. Montée en puissance des Girondins. Constitution de 1795 basée sur le suffrage censitaire et la séparation des pouvoirs :
- Législatif : Conseil des Anciens et Conseil des Cinq-Cents.
- Judiciaire : Juges élus par le peuple.
- Exécutif : Directoire de cinq membres désignés par le Conseil des Anciens.