Grandes Transformations Historiques : Monarchies, Empires et Royaumes

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L'Ancien Régime : Monarchies et Parlements

4.1. Les Monarchies Absolues et Autoritaire

Au Moyen Âge, les monarchies étaient faibles, étroitement contrôlées par une noblesse puissante.

Dès la fin du XVe siècle, l'autorité royale fut beaucoup renforcée, ce qui est évident par :

  1. L'autonomie du roi face au pape.
  2. La bureaucratisation de la monarchie.
  3. La perte d'importance des organes parlementaires médiévaux (réduits à des convocations rares).
  4. Le développement d'un capitalisme urbain naissant qui génère des revenus pour les monarques (impôt royal).
  5. La création de véritables armées qui imposent l'autorité du roi au-dessus des nobles.
  6. La stabilisation des frontières.
  7. Le roi est « par la grâce de Dieu », base idéologique qui rend la monarchie incontestable.

Les monarques ont acquis beaucoup plus de pouvoir que celui qu'ils détenaient au Moyen Âge, mais ils avaient encore besoin de certaines institutions médiévales, telles que les Cortes (ou parlements), pour obtenir des fonds et faire respecter les privilèges et les institutions. Nous parlons alors de monarchies autoritaires.

Au fil du temps, la monarchie autoritaire est devenue une monarchie absolue.

Alors, le roi, reflet de la puissance divine, détenait un pouvoir absolu. Il nommait les magistrats qui administraient la justice et dirigeait la politique intérieure et extérieure. Non soumis à aucun contrôle, il ne partageait pas la souveraineté avec quiconque. Sa puissance économique lui permettait de ne pas avoir à convoquer les Cortes ou les parlements, et il ne respectait pas toujours les droits et privilèges dont jouissaient certaines régions.

Le roi est l'État, et la volonté de ses sujets est soumise à la sienne.

Bien que les rois absolus eussent tout le pouvoir entre leurs mains, dans la pratique, ils étaient conseillés par certaines institutions comme le Conseil d'État.

L'administration locale était entre les mains des gouverneurs et des maires nommés par le roi. Ils mettaient en œuvre les dispositions législatives, maintenaient l'ordre et dirigeaient les travaux publics. Enfin, toute une légion de fonctionnaires et de bureaucrates était chargée d'exécuter les ordres royaux, de percevoir les impôts et de faire fonctionner l'appareil d'État complexe.

4.2. Les Parlements de l'Ancien Régime

Ils sont d'origine médiévale. Reflet du modèle social existant : la société d'ordres. Les trois ordres reconnus étaient représentés dans ces parlements : ainsi, la noblesse, le clergé et le tiers état (ou peuple) envoyaient des représentants ou suppléants.

Malgré le déséquilibre entre eux, puisque la noblesse et le clergé ne représentaient habituellement que 5% de la population, et le tiers état plus de 90%, le vote se faisait par ordre, c'est-à-dire que chaque ordre avait une voix, quel que soit le nombre de représentants présents ou le pourcentage de la population qu'ils représentaient.

Le rôle des parlements ou des Cortes était très limité, et il ne faut pas le confondre avec celui des parlements actuels (élus démocratiquement au suffrage universel et exerçant le pouvoir législatif). Ils n'avaient qu'une certaine autorité sur les questions fiscales.

Le roi les convoquait dans des situations exceptionnelles et pour ratifier les nouveaux rois. Mais même ainsi, les rois absolus essayaient de marginaliser les parlements et n'y avaient recours que dans des situations extrêmes (augmentation des taxes, aide financière).

La Fin de l'Empire Byzantin et l'Émergence Turque

2.1. La Fin de l'Empire Byzantin

L'Empire romain d'Orient, issu de la division de Théodose (395), prend le nom byzantin de sa capitale, Constantinople, l'ancienne Byzance. Son apogée politique, économique et militaire se situe sous le règne de Justinien (527-565) au VIe siècle, qui récupéra une grande partie de l'ancien Empire romain (l'ensemble de l'Afrique du Nord, l'Italie, les îles et le sud de la péninsule Ibérique).

Le déclin commence peu de temps après, ce qui coïncide avec l'avènement de l'Islam.

Les Musulmans occupent l'ensemble du Moyen-Orient (Syrie, Palestine, Égypte, entre 635 et 642) et pénètrent en Anatolie, mettant le siège devant Constantinople à deux reprises (674-678 et 717-718), mais sans pouvoir la vaincre. Peu de temps après, les Byzantins perdirent une grande partie de l'Italie (Ravenne tombe en 751). Les querelles religieuses et politiques (la Guerre des Images) et le détournement de certaines Croisades affaiblirent encore l'Empire, mais il survécut jusqu'au XVe siècle, quand les Turcs ottomans vinrent le conquérir, occupant Constantinople en 1453.

2.2. L'Émergence de l'Empire Turc

Les Turcs sont un peuple de nomades originaires d'Asie centrale. Une première vague turque arrive au Proche-Orient au XIe siècle, s'islamise, conquiert la Terre Sainte et est à l'origine, avec son intolérance, de l'organisation des Croisades.

Plus tard, au XIIIe siècle, les Mongols expulsèrent des tribus turques d'Asie centrale, les déplaçant vers l'Anatolie. Ce sont les Turcs ottomans, ce peuple qui commença une expansion territoriale importante au détriment des Byzantins et, en plaçant leur capitale à Bursa.

Les Turcs vont progressivement conquérir les territoires européens des Balkans : en 1389, la bataille de Kosovo marque la conquête de la Serbie et de la Bulgarie, jusqu'au Danube. Ils atteignent l'est de l'Euphrate. Des Croisades successives, organisées par les chrétiens européens, sont vaincues. L'Empire byzantin, réduit à la ville de Constantinople, tient un demi-siècle, en partie à cause des problèmes des Turcs avec les Mongols sur sa frontière orientale.

La Formation des Royaumes Barbares et la Fin de l'Empire d'Occident

Les peuples germaniques créent des royaumes indépendants fédérés dans les territoires qu'ils occupent. La forme de l'État sera très différente de la notion romaine (les tribus germaniques étaient des groupes d'hommes libres, des guerriers, dirigés par un chef élu). Les relations avec la population romaine seront difficiles en raison de la ségrégation raciale et des différences religieuses (les Barbares étaient ariens). Les royaumes germaniques les plus importants établis sur l'ancien Empire romain d'Occident sont les suivants :

  • Royaume Vandale (429-534). Genséric établit un domaine souverain en 435, puis en 442. Après avoir été expulsés d'Espagne par les Wisigoths, ils s'établissent en Afrique du Nord (Carthage), organisent un empire maritime et attaquent Rome en 455 (sous la direction de Genséric). Les Romains (sous Bélisaire) détruisent ce royaume et l'intègrent à leur empire en 534.
  • Royaume Wisigoth (de 419 à 507, capitale Toulouse ; de 507 à 711, capitale Tolède). Eurique. Initialement établis dans le sud de la Gaule, ils entrent en Hispanie pour expulser les Vandales et les Alains. En 507, ils sont battus par les Francs à Vouillé et sont expulsés de la Gaule, ne conservant que l'Hispanie (sauf la Galice, où un royaume suève subsiste un temps). Le royaume wisigoth sera détruit par les Musulmans en 711.
  • Royaume Franc. Fédérés dès 358. Unification des tribus sous Clovis (482-511), qui conquiert toute la Gaule. La conversion au catholicisme (497) permet la fusion des Gallo-Romains et des Germains. C'est un royaume unitaire, très fort de sa cohésion interne. Le royaume mérovingien évoluera ensuite vers l'Empire carolingien.
  • Royaume Burgonde (443-534). Gondebaud règne sur le domaine de la Suisse moderne et de Lyon. Conquis par les Francs en 534.
  • Royaume Ostrogoth. Théodoric le Grand. S'établit sur l'Italie et la région Adriatique (493-553), après avoir détruit le royaume d'Odoacre. De nombreuses tensions avec la population romaine, avec ségrégation raciale. La rivalité avec les Francs conduit à sa destruction par les Romains (535-553) pour l'incorporer dans leur empire. Par la suite, d'autres tribus germaniques, les Lombards (Alboïn), occupent le nord de l'Italie, chassent les Byzantins et instituent un nouveau royaume (568-774).

La date de 476 apr. J.-C. est considérée comme la fin définitive de l'Empire romain d'Occident, lorsque Odoacre, mercenaire germanique au service de Rome, dépose le dernier empereur, Romulus Augustule, et crée un royaume personnel en Italie, envoyant tous les symboles impériaux à Constantinople. Par convention, on considère que cela marque la fin de l'Antiquité et le début du Moyen Âge.

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