La Guerre d'Algérie : Histoire, Causes et Conséquences
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À partir de 1954 jusqu’à 1962, la guerre d’Algérie fut l'une des guerres d’indépendance les plus importantes de l’histoire. C’est le résultat d’un ensemble de maladresses gouvernementales impliquant d’un côté les Algériens (musulmans) et de l’autre les Français (chrétiens) qui habitaient le territoire depuis 1830. Alors, en quoi pouvons-nous constater que cette guerre a laissé une cicatrice dans la société française ?
Début de la Guerre d'Algérie (1954)
La guerre d'Algérie devient le 1er novembre 1954 le théâtre le plus sanglant des guerres de décolonisation. Les indépendantistes algériens lancent une trentaine d'attentats plus ou moins désordonnés ; il s’agit de la nommée Toussaint rouge. Peu après, le Front de Libération Nationale (FLN) est créé par Ahmed Ben Bella, et l’insurrection armée devient sérieuse. Face à cet événement, la France renforce ses forces, et l’insurrection se transforme en guerre.
L'Échec des Réformes et la Répression
Le 25 janvier 1955, Jacques Soustelle est nommé gouverneur général de l'Algérie par le président du Conseil, Pierre Mendès France. Soustelle cherche à renouveler la relation entre Français et Algériens, mais il échoue. En outre, le territoire est divisé en SAS (Sections administratives spécialisées). La France recense et compte combien d'Algériens étaient favorables ou opposés à l'Algérie française et arme les harkis pour qu’ils luttent. D’autre part, le gouvernement parle d’intégration ; il essaie de résoudre le problème en offrant la citoyenneté française aux Algériens. La France présente des réformes qui échouent à apaiser les Algériens ; c’est pourquoi Mitterrand prône l’usage de la force militaire.
Escalade de la Violence et Bataille d'Alger
À partir de 1956, la lutte armée se déroule sur tout le territoire. Le socialiste Guy Mollet accède à la présidence du Conseil. Il annonce des réformes de structure et rappelle Jacques Soustelle. Mais quand lui-même se rend à Alger, le 6 février 1956, il est conspué par la population. C'est la « journée des tomates ». Guy Mollet revient à une politique de répression. Le pouvoir, incapable de trouver de solution politique à la situation, décide également de laisser carte blanche à l'armée pour décider des stratégies à adopter. Dès lors, la violence est inévitable.
L'armée entend en premier lieu sécuriser les villes où résident très majoritairement les Européens. De janvier à octobre 1957, se livre la bataille d'Alger qui permet aux Français de remporter une victoire sur le FLN. Cependant, le contrôle des campagnes est beaucoup plus difficile. Il convient d'obtenir un maximum de renseignements permettant d'identifier les opposants et les lieux où ils se cachent. Pour cela, toutes les méthodes sont employées, y compris le recours à la torture. Celle-ci devient générale et est organisée par l'État-major. L'année suivante, un Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA) est créé à l'extérieur, présidé jusqu'en 1961 par Ferhat Abbas.
Le Retour de De Gaulle et la Ve République
Finalement, en 1958, le général de Gaulle, qui s'était retiré du pouvoir politique depuis 1947, est rappelé. Celui-ci accepte de revenir au pouvoir et de régler le problème algérien à condition de mettre fin à la IVe République et de créer une nouvelle constitution : la Ve République. Dans un premier temps, de Gaulle souhaite conserver l'Algérie française et propose même un référendum à la population pour savoir si le rattachement à la France doit être maintenu. Mais peu à peu, et malgré un discours à Alger en 1958 où le général clame « Je vous ai compris », de Gaulle change de position. Certains colons et généraux se sentent trahis par de Gaulle et fondent l'OAS (Organisation de l'armée secrète) en 1961. L'OAS tente un coup d'État qui échoue.
Les Accords d'Évian et l'Indépendance
Ce n'est que le 18 mars 1962 que les accords d'Évian sont signés, faisant de l'Algérie un pays indépendant. Cependant, la violence continue puisque de nombreux pieds-noirs, c'est-à-dire des Algériens d'origine européenne, sont chassés d'Algérie et arrivent en France où rien n'est prévu pour les accueillir.
Finalement, le conflit se termine après 8 années de guerre et des centaines de milliers de morts. La guerre d'Algérie est encore considérée comme l'une des pages les plus noires de l'histoire de France. C’est pourquoi il est si difficile en France d'élaborer un récit commun de la guerre d’Algérie.