Les Guerres de Religion en Europe: Un siècle de conflits et de divisions
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4. Les guerres de religion.
- L’Europe se divise alors entre protestants et catholiques.
- Dans le Saint-Empire, de nombreux princes allemands se sont convertis au luthéranisme pour s’enrichir en s’emparant des biens ecclésiastiques et se libérer de l’autorité de l’empereur Charles Quint. Très vite, la situation politique sombre dans l’anarchie. La ligue protestante résiste plus de vingt ans à la guerre acharnée que leur livre Charles Quint. En fin de compte, les protestants allemands obtiennent un compromis, la paix d’Augsbourg en 1555. Les princes luthériens ont le droit de pratiquer librement leur culte et de conserver les biens du clergé qu’ils ont confisqués.
Cependant, la tolérance religieuse est uniquement réservée aux princes qui ont obtenu le droit d’imposer leurs croyances à leurs sujets au nom du principe : « Tel prince, telle religion ».
- Dans les Pays-Bas sous domination espagnole, Charles Quint veut freiner les progrès rapides du protestantisme et fait publier des règlements appelés « placards », créant ainsi une législation très dure, mais peu appliquée. En revanche, le fils de Charles Quint, Philippe II est un catholique zélé et un monarque absolu. Il fait appliquer de manière rigoureuse les lois antiprotestantes de son père : un régime de terreur se met en place. L’Inquisition a tous les pouvoirs. Pour être sûr de l’exécution de ses ordres, il fait stationner des troupes espagnoles dans les Pays-Bas. Le coût est assuré par la population locale. L’intolérance du roi indigne la population. En 1566, des nobles obtiennent de Marguerite de Parme, la gouvernante générale du royaume, que l’on cesse d’appliquer les lois dirigées contre les protestants. Cependant, Philippe II envoie dans les Pays-Bas le Duc d’Albe, avec les pleins pouvoirs, à la tête de troupes espagnoles. Mais en levant des impôts pour payer les troupes espagnoles, il s’attaque au privilège essentiel des Pays-Bas, le libre vote de l’impôt, et déclenche une révolution qui se transforme en guerre de 80 ans (1568-1648).
- En France, de nombreux actes de cruauté sont commis aussi bien par les catholiques que par les protestants : très souvent, on met à mort des villages entiers. Un des épisodes les plus sanglants est connu sous le nom de la Saint-Barthélemy (1572) : Catherine de Médicis, qui a changé de camp, profite de la présence à Paris de nombreux nobles protestants venus assister au mariage de Henri de Navarre avec Marguerite de Valois pour donner l’ordre d’un massacre général. Le chef protestant, l’amiral de Coligny, est défenestré. La paix ne revient dans le royaume qu’en 1598 avec l’Édit de Nantes, qui accorde aux protestants la liberté religieuse. Par cette loi, Henri IV installe dans son royaume une coexistence fragile entre les deux communautés. Elle assure ainsi aux « huguenots » le libre exercice de leur culte, l’égalité civile avec les catholiques, des tribunaux mixtes pour régler leurs différends, la liberté de réunion, ainsi que d’enseignement. De plus, les huguenots reçoivent une centaine de places fortes (=places de sûreté).
Comparaison des différentes branches du christianisme
Catholiques | Luthériens | Calvinistes | |
---|---|---|---|
Croyances | Un Dieu unique en trois personnes (la Trinité : le Père, le Fils, le Saint-Esprit) | ||
Sources de la foi | La Bible et la Tradition de l’Eglise | La Bible seule. | |
Sacrements | Baptême, pénitence, confirmation, ordre, mariage, extrême-onction, eucharistie | Baptême, pénitence, cène | Baptême et cène |
Salut éternel | Obtenu par le foi et les œuvres | Obtenu par la foi seule. | Prédestination : Dieu a fixé à l’avance le sort de chacun |
Intercesseurs | Marie et les saints. | Jésus seul. | |
Eglise | Hiérarchisée et centralisée sous l’autorité du pape, des évêques et du clergé. | Eglises placées sous l’autorité des princes | Des Eglises locales dirigées par les anciens. |