Guillaume Apollinaire : Poète de la Transition et de l'Avant-garde

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Guillaume Apollinaire (1880-1918)

Un Poète entre Symbolisme et Avant-garde

Guillaume Apollinaire (1880-1918) est un poète de transition entre le symbolisme et l’avant-garde. On l’appelle « le flâneur des deux rives » et il dit constamment : « Je marche et je m’émerveille ». Il aime la surprise, capter l’insolite, ce qui est très important pour lui, et c'est l’élément qui le distingue de la poésie précédente. Ce goût pour la surprise sera adopté par les poètes surréalistes.

Thèmes et Caractéristiques Poétiques

On trouve le passage du temps et la nostalgie de l’amour qui évolue, qui passe, qui n’existe plus, et que l’on retrouve surtout dans les poèmes « La chanson du mal-aimé » et « Annie », ainsi que dans le poème « Le pont Mirabeau ». Le thème de l’amour se conjugue souvent avec la fuite du temps.

Le poète chante son propre malheur, ses peines, et chante aussi les malheurs des autres. Il exprime de la sympathie pour le genre humain, pour les errants du monde (émigrants, tziganes, …) qui apparaissent dans ses poèmes. Il se sert de refrains, de l’anaphore. On trouve dans sa poésie des éléments comme :

  • Simultanéisme
  • Discontinuité
  • Fantaisie
  • Surprise
  • Lyrisme

Tout cela fera d’Apollinaire l’inspirateur des surréalistes.

Parcours Biographique

Une Enfance Marquée par le Nomadisme

Né en 1880 à Rome, Guillaume Apollinaire est un pseudonyme (ce n’est pas son vrai nom ; il le prend à l’âge de 17 ans). Fils d’une femme mondaine d’origine balte et d’un officier italien qui ne le reconnut jamais. Sa mère appartenait à une classe aisée et se promenait dans différents pays et fréquentait les casinos, ce qui fait qu'Apollinaire n'ait pas une éducation réglée (il a des précepteurs). Son enfance fut marquée par le nomadisme.

Débuts à Paris et Premières Inspirations

En 1910, il arrive à Paris (il pense que la ville est la capitale culturelle), mais à cause d’événements familiaux, il part en Belgique où il découvre la région des Ardennes et l’amour (période de découvertes). Puis il revient à Paris et exerce divers métiers (même comme « nègre »). Il commence à se rapprocher des milieux intellectuels et à publier des textes dans des revues (comme la « Revue Blanche »). Après, il part pour l’Allemagne en tant que précepteur des enfants d’une famille aisée, ce qui lui permet de voyager et de découvrir l’Europe centrale. Il publie son premier poème important, « Rhénane », d’inspiration allemande.

C’est le moment où il connaît la passion amoureuse mais malheureuse pour Annie Playden (gouvernante anglaise qui travaillait pour la même famille que lui). Elle lui inspirera de très beaux poèmes du recueil « Alcools ».

L'Émergence dans l'Avant-garde Parisienne

De retour à Paris, il travaille comme employé de banque pour pouvoir survivre. Il fréquente les cafés littéraires et commence une amitié avec les peintres Picasso, Jacob et Derain. Il s’installe à Montmartre où il devient une des figures les plus importantes de l’avant-garde littéraire. Il a une liaison avec Marie Laurencin (peintre, poète, critique) et lui inspirera l’un de ses plus beaux poèmes : « Le pont Mirabeau » (livre, p. 29), dont la thématique est l’amour et la fuite du temps. Aussi, il écrit dans la presse comme défenseur des artistes contemporains.

Publications et Événements Notables

En 1909, il publie « La chanson du mal-aimé » dans la revue « Le Mercure de France » et édite son premier livre, « L’enchanteur pourrissant ». À partir de 1910, son travail comme écrivain se multiplie, mais il y a une affaire louche : le vol de la Joconde (il est accusé injustement, et Picasso aussi) ; à cela s'ajoute la rupture avec Laurencin.

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