La Hiérarchie des Espaces de Production en Recomposition à l'Ère de la Mondialisation
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I. Existe-t-il une hiérarchie des espaces de production en recomposition ?
a. Spécialisation et fonctionnement en réseau
L’agriculture se structure en grandes régions productrices et exportatrices spécialisées que l’on appelle les greniers du monde. Mais il existe aussi des espaces productifs spécialisés dans l’industrie, les mines ainsi que dans le tertiaire. De plus, la DIT favorise la spécialisation des espaces industriels dans un domaine.
b. Géographie de la production de richesse en recomposition
Les pays développés voient leur part dans la production de richesses mondiales reculer. En effet, depuis la fin des années 1990, leur part dans le PIB mondial est passée de 62 % à 45 %. Cependant, les pays émergents prennent une grande place dans le PIB mondial. Ainsi, les BRICS ont passé de représenter 7 % en 1994 à 25 % aujourd’hui.
c. La diffusion de l’activité productive a de nouveaux espaces
20 pays réalisent 83 % de la production manufacturière mondiale. La production de produits textiles et d’habillement se déplace. Dans les années 1970, cette production était concentrée aux États-Unis et en Europe occidentale. Maintenant, elle s’est déplacée vers l’Afrique du Nord et l’Asie à la recherche de main-d’œuvre.
d. La spécialisation de certains espaces productifs
La production du savoir reste concentrée dans quelques territoires. Cinq états dans le monde polarisent 70 % des dépenses de recherche dont un tiers pour les États-Unis. Les technopoles dominent la production de haute technologie comme la Silicon Valley en Californie.
II. Un espace productif organisé en nouvelle chaîne de valeur?
a. Une nouvelle division internationale du travail
La DIT est une spécialisation des territoires en fonction des avantages fournis. Ainsi, les pays du Nord produisent surtout des produits manufacturés à forte valeur ajoutée, les pays du Sud fournissent les matières premières et les pays émergents se consacrent à la fabrication de produits à fort besoin de main-d’œuvre et à faible valeur ajoutée. Maintenant, les FTN pratiquent la DIPP (Décomposition Internationale des Processus Productifs).
b. La recherche de la compétitivité maximale structure les chaînes de valeur
Les entreprises externalisent une partie de leur production pour qu’elle soit la plus compétitive possible, mais elles gardent souvent dans leur pays d’origine des activités stratégiques à forte valeur ajoutée : recherche, finance…
En fonction des chaînes de valeur, les territoires sont inégalement attractifs.
c. Remonter les chaînes de valeur : un enjeu de développement
De nombreux pays du Sud n’arrivent pas à valoriser assez leur production, souvent par manque d’investissement. Cependant, des pays asiatiques comme la Corée du Sud ont réussi à monter en gamme pour se développer.
III. Quel acteur organise les espaces productifs ?
a. Le poids prépondérant des firmes transnationales
Les 100 plus importantes FTN du monde fournissent 10 % du PIB mondial alors qu’elles ne représentent que 0,1 % des entreprises de la planète. Des FTN géantes se développent désormais dans la haute technologie comme les GAFAM. Les FTN sélectionnent les pays productifs qui offrent le plus d’avantages comparatifs, par exemple, les zones franches, les pays stables.
b. Les états sont aussi des acteurs importants
Les états et les FTN ont souvent des intérêts partagés. Certaines FTN sont contrôlées par des états comme Gazprom, le géant gazier russe.
De nombreux contre-pouvoirs, comme les ONG, font pression sur les firmes et les états pour qu’ils exercent une responsabilité sociale et environnementale.