Histoire Européenne : Révolutions, Industrialisation et Guerres

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Le despotisme éclairé

La plupart des monarques européens ont continué à exercer un pouvoir absolu. Despotes éclairés, ils ont promu des ministres réformistes avec la volonté d'agir pour le bien du peuple, tout en se réservant le pouvoir de décider. Leur politique réformiste a été caractérisée par la rationalisation de l'administration publique, la réforme de l'éducation, la modernisation de l'agriculture et la libéralisation partielle de la production et du commerce.

Le foyer de la Révolution française

La fin de l'Ancien Régime

Le peuple de Paris, descendu dans la rue, a soutenu les représentants du Tiers État. Craignant que les troupes royales n'arrêtent les députés, il a pris d'assaut la forteresse de la Bastille le 14 juillet, s'est emparé des armes et a défendu par la force le processus révolutionnaire. La révolte s'est également étendue aux campagnes sous la forme d'une révolte contre la noblesse (Grande Peur). Face à la radicalisation populaire, l'Assemblée nationale constituante a décrété, le 4 août, l'abolition des privilèges féodaux et a publié la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen.

Les étapes de la Révolution française

Les phases de la Révolution

  • La monarchie constitutionnelle (1789-1792) : Soutenue par la bourgeoisie conservatrice qui aspirait à un accord avec le roi et les privilégiés pour abolir l'Ancien Régime et imposer le libéralisme.
  • La république démocratique (1792-1794) : Portée par la bourgeoisie radicale et les secteurs populaires, qui cherchaient une transformation profonde vers une société plus démocratique et égalitaire.
  • La république bourgeoise (1794-1799) : Marque un retour au pouvoir de la bourgeoisie conservatrice, qui a établi la prédominance des propriétaires.

Libéralisme et capitalisme

Un certain nombre de penseurs britanniques ont défini au XVIIIe siècle le libéralisme économique. Parmi eux, Adam Smith, qui a établi les principes suivants :

  • L'intérêt personnel et la recherche du profit maximum sont le moteur de l'économie.
  • Les différents intérêts s'équilibrent sur le marché grâce au mécanisme des prix qui ajuste l'offre à la demande.
  • L'État doit s'abstenir d'intervenir dans le fonctionnement de l'économie et permettre le libre développement des intérêts individuels (laissez-faire).

Le début de l'industrialisation

Problèmes de l'industrialisation espagnole

Les principaux facteurs qui ont eu une influence négative sur l'industrialisation en Espagne :

  • Le faible pouvoir d'achat de la population espagnole en raison de la pauvreté de la majorité de la paysannerie.
  • Le manque d'investissement et l'absence d'une bourgeoisie industrielle dans de nombreuses régions.
  • Les problèmes de transport : absence de bonnes routes et retards dans le développement ferroviaire.
  • La pénurie de sources d'énergie : peu de ressources hydrauliques utilisables et peu de charbon, souvent de mauvaise qualité.
  • La position géographique éloignée de l'Espagne par rapport aux noyaux les plus industrialisés d'Europe, ce qui a entravé l'acquisition de matières premières et la vente de la production.

La société espagnole au XIXe siècle

La nouvelle classe dirigeante

Les propriétaires terriens, qui avaient perdu leurs droits féodaux mais conservaient la propriété de la terre, ont continué à jouer un rôle important dans la société. La nouvelle classe riche était la haute bourgeoisie. Elle partageait avec la noblesse sa domination sociale et possédait les nouvelles industries, les grandes entreprises et les banques. La moyenne bourgeoisie, la classe moyenne, était peu nombreuse et se composait de petits industriels, commerçants, etc.

L'impérialisme et ses causes

Les causes du colonialisme

  • Économiques : Les pays européens avaient besoin de vendre leur production excédentaire (recherche de nouveaux marchés) et d'accéder à des matières premières.
  • Démographiques : La croissance démographique européenne au XIXe siècle a entraîné un excédent de population, causant des difficultés d'emploi et des tensions sociales. L'émigration vers les colonies était une soupape.
  • Politiques : Les frontières européennes s'étant stabilisées, l'expansion territoriale devait se faire hors d'Europe pour affirmer la puissance nationale.
  • Idéologiques : Le nationalisme conservateur prônait la supériorité de certains peuples et leur "droit" ou "devoir" (fardeau de l'homme blanc) de dominer d'autres peuples considérés comme inférieurs.

Les causes de la Première Guerre mondiale

Colonialisme et nationalisme

  • La rivalité entre puissances coloniales : Les conflits entre empires rivaux se sont cristallisés notamment au Maroc.
  • L'exaltation nationale : Opposant l'Allemagne et la France depuis la défaite française lors de la guerre franco-prussienne de 1870-1871.
  • Le conflit dans les Balkans : Cette région était un foyer de tension depuis le milieu du XIXe siècle, opposant les nationalismes locaux et les ambitions des empires austro-hongrois, russe et ottoman.

Course aux armements et alliances

Le malaise entre les grandes puissances a conduit à une course aux armements. En 1882, l'Allemagne, l'Autriche-Hongrie et l'Italie ont signé la Triple Alliance. En réponse, la France, la Russie et le Royaume-Uni ont fini par former la Triple Entente.

Le déclenchement de la guerre

Après l'assassinat de l'archiduc François-Ferdinand à Sarajevo, l'Autriche-Hongrie déclare la guerre à la Serbie, convaincue qu'il était temps d'en finir avec le nationalisme serbe et d'étendre sa domination sur les Balkans. La Russie intervient alors pour protéger la Serbie. L'Allemagne, alliée de l'Autriche-Hongrie, déclare la guerre à la Russie, puis à la France. La Grande-Bretagne entre en guerre lorsque les armées allemandes, pour contourner les défenses françaises, envahissent la Belgique neutre, dont elle garantissait l'indépendance.

Le Traité de Versailles

Le traité le plus important fut celui signé avec l'Allemagne à Versailles. Les vainqueurs lui imposèrent des conditions sévères :

  • L'Allemagne fut déclarée seule responsable du déclenchement du conflit et contrainte de payer de lourdes réparations de guerre.
  • Son armée et sa marine furent presque entièrement démantelées, et il lui fut interdit de se réarmer.
  • Elle dut restituer l'Alsace et la Lorraine à la France, le Schleswig du Nord au Danemark, et des cantons à la Belgique. D'autres territoires furent cédés à la Pologne et les colonies furent perdues.

Le stalinisme

La politique stalinienne a imposé une économie et une société collectivistes, afin de faire de l'URSS une grande puissance industrielle. Elle suivit ces directives :

  • Interdiction de la propriété privée : les terres, usines, banques, etc., furent collectivisées ou étatisées.
  • Priorité donnée à l'industrie lourde pour construire les infrastructures nécessaires.
  • Mise en place d'une économie planifiée par l'État, avec des plans quinquennaux pour organiser la production industrielle et agricole.

Le résultat fut une industrialisation rapide, mais l'agriculture souffrit considérablement de sa subordination à l'industrie et de la collectivisation forcée. Staline instaura une véritable dictature où le Parti communiste contrôlait tous les organes de l'État. Son pouvoir fut renforcé par un intense culte de la personnalité.

Krach boursier et Grande Dépression

Le krach boursier de 1929 a précipité la faillite de nombreuses banques aux États-Unis. La crise s'est rapidement propagée à l'industrie, au commerce et à l'agriculture, causant la Grande Dépression (récession économique mondiale généralisée). Pour tenter d'y mettre fin, des gouvernements (comme celui de Roosevelt avec le New Deal) ont pris des mesures : aide aux entreprises, création d'entreprises publiques, contrôle étatique des banques, grands travaux publics, réformes sociales (augmentation des salaires, réduction du temps de travail).

Le fascisme italien

Le fascisme, dirigé par Benito Mussolini, émergea dans une Italie déchirée par l'après-guerre. Mussolini prônait un État fort et autoritaire. Il obtint le soutien de la bourgeoisie, de l'Église catholique et du monarque Victor-Emmanuel III. Le roi le nomma chef du gouvernement en 1922 après la Marche sur Rome. Mussolini établit progressivement une dictature : restriction des libertés, persécution des opposants (socialistes, communistes, démocrates), encadrement de la société. L'État fasciste dirigeait tous les aspects de la vie économique, sociale et politique.

La République de Weimar et la montée du nazisme

Les années d'après-guerre furent très dures pour l'Allemagne. À la fin de la Première Guerre mondiale, le Kaiser Guillaume II abdiqua et la République de Weimar fut proclamée. Cette république démocratique fut confrontée à d'énormes difficultés : hyperinflation, instabilité politique, ressentiment lié au Traité de Versailles. Adolf Hitler et le parti nazi (NSDAP) exploitèrent cette crise, accusant les Juifs, les communistes et les démocrates d'être responsables des malheurs de l'Allemagne. Grâce à une propagande efficace et à la violence politique, le parti nazi remporta les élections législatives de 1932 et Hitler fut nommé chancelier en janvier 1933, ouvrant la voie à la dictature nazie.

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