L'Imputabilité et la Non-Imputabilité en Droit Pénal
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L'Imputabilité en Droit Pénal
L'imputabilité est le fondement de la culpabilité, c'est-à-dire la nécessité d'être coupable avant d'être mis en accusation. Contrairement à la culpabilité, la responsabilité concerne l'auteur, indépendamment de la réalité des faits, et ne constitue pas une simple relation entre le fait et le sujet, mais plutôt une situation préexistante chez le sujet au moment de l'acte. La responsabilité est la situation interne d'un sujet particulier qui, en général, a été considérée comme une capacité particulière à être coupable de la même infraction ou à être pénalement responsable. C'est le statut de l'auteur d'une action illégale qui détermine généralement sa capacité à être tenu coupable de cette même action, ou la possibilité, en raison de sa santé mentale et de sa maturité spirituelle, d'évaluer correctement ses droits et d'agir en conformité avec cette connaissance.
Le Moment de l'Imputabilité
La responsabilité doit exister au moment de l'événement (art. 34 CP, 1er alinéa). Par « moment de l'événement », on entend le moment de l'exécution du comportement (positif ou négatif), c'est-à-dire lorsque la volonté est exprimée corporellement. Une personne est considérée comme imputable même si, après l'acte mais avant la production du résultat, elle est devenue non-imputable. Il se peut que le sujet se soit volontairement placé dans une situation d'aliénation mentale, ce qui peut constituer un cas typique de non-imputabilité.
La Non-Imputabilité
La non-imputabilité est l'incapacité d'être pénalement responsable.
Motifs de Non-Imputabilité
Ces motifs sont les caractéristiques du sujet qui lui permettent de comprendre ce qu'il fait et d'orienter ses actions en fonction de sa compréhension au moment de l'acte.
Dispositions du Code Pénal
Insuffisance des Facultés Mentales
L'insuffisance des facultés est constatée dans les cas où le développement mental de l'individu s'est arrêté à un stade qui l'empêche de comprendre la criminalité de l'action ou de les exécuter (par exemple, la faiblesse mentale). Le mutisme n'est pas mentionné expressément dans le Code pénal comme cause de non-imputabilité, mais il peut constituer une hypothèse possible à cet égard.
Altérations Morbides des Facultés
Les cas d'altérations morbides des facultés sont ceux dans lesquels les capacités mentales de l'individu ont été altérées, atteignant un certain degré d'anormalité. La prétendue folie morale n'a pas été acceptée comme une cause de non-imputabilité pénale. En effet, bien que les situations relevant de ce concept puissent exister, l'individu conserve la capacité d'estimer correctement la valeur de ses actes et ne souffre pas d'une perte de ses facultés mentales. Cependant, dans certains cas, ce que l'on appelle la folie morale peut être le début d'une véritable maladie mentale, auquel cas elle pourrait évidemment servir de motif d'immunité de poursuites, conformément aux dispositions de l'article 34.
L'État d'Inconscience
L'état d'inconscience, à la différence des situations précédentes qui privent l'individu de la capacité de comprendre le caractère criminel de ses actions ou de les diriger de manière plus ou moins prolongée, ou mentionnées de façon générique, supprime cette capacité par rapport à un événement spécifique. La loi se réfère à la situation d'inconscience dans laquelle la personne, souffrant de troubles au moment de l'événement, voit sa conscience affectée, subissant les effets psychologiques qui déclenchent la défense d'aliénation mentale, c'est-à-dire qu'elle ne peut pas comprendre la nature de ses actes ou diriger ses actions. L'inconscience exclut la responsabilité pénale de l'auteur lorsque son état n'est pas imputable à sa faute et, en principe, ne peut être attribuée à l'auteur que s'il s'est délibérément ou par négligence placé dans cet état.