Introduction à la Production Animale

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Systèmes de production animale

Définitions et concepts

Élevage : zoon (animal), technè (un art) : « art animalier », car son but est de créer de meilleures ou diverses aptitudes par l'amélioration zootechnique des animaux domestiques, exécutée de manière « belle », c'est-à-dire utile à l'homme.

  • Animaux domestiqués : origine (6000 à 10 000 ans).
  • L'élevage des animaux, ou production animale, est une science intégrative d'autres sciences (génétique, nutrition, reproduction, etc.) qui, après combinaison, s'applique au niveau de l'exploitation afin d'optimiser les résultats pour le bénéfice de l'homme (production, rentabilité, efficacité, satisfaction).

Agriculture : activité humaine visant principalement à produire nourriture et fibres grâce à l'utilisation, le contrôle et la gestion des animaux et des plantes.

  • S'il n'y a pas de contrôle et de manipulation, ce n'est pas de l'agriculture mais de la collecte.

Approche systémique :

  • Focus sur les systèmes : contraction et expansion.
  • Avantage : compréhension globale.
  • Système : un groupe de composants interdépendants qui fonctionnent ensemble pour atteindre un objectif commun. Ils sont susceptibles de réagir ensemble lorsqu'ils sont stimulés par une influence extérieure.
  • Le système a des limites spécifiques et n'est pas affecté par ses propres sorties. Il repose sur des mécanismes de rétroaction (Spedding, 1979).
  • Caractéristiques des systèmes :
    • Composantes interactives.
    • Limites définissant les entrées/sorties.
    • Système d'exploitation.
  • Composants du système agricole : élevage, aspects économiques, socioculturels.
  • Systèmes et sous-systèmes : il faut délimiter le système et la fonction des sous-systèmes.
  • Déterminer les entrées/sorties. Un système reçoit des entrées et produit des sorties.
  • Critères de caractérisation : productivité, efficacité, variabilité.

Classification des systèmes d'élevage

La classification peut se faire selon :

  • Les animaux (bovins, équins, porcins)
  • Le type de produits (lait, viande, laine)
  • Les objectifs productifs
  • L'utilisation des ressources (race, risque, origine animale)
  • Les intrants (pâturage, type d'aliments)
  • La gestion (IA, stratégies d'alimentation)
  • Plusieurs facteurs simultanément

Attention : Trop de détails mènent à des milliers de systèmes ; peu de détails rendent l'approche simpliste.

Classification courante : Extensif, Semi-intensif, Intensif.

Systèmes extensifs

  • Faible investissement
  • Faible main-d'œuvre
  • Faible infrastructure
  • Faible technologie
  • Faible productivité
  • Faible efficacité
  • Subsistance / Pauvreté
  • Utilisation de pâturages naturels, sans gestion
  • Exemples : systèmes pastoraux (bovins, ovins, caprins, camélidés), systèmes utilisant la transhumance.

Systèmes intensifs

  • Investissement en capital élevé
  • Utilisation importante de main-d'œuvre
  • Utilisation d'infrastructures spécialisées
  • Haute technologie
  • Haute productivité
  • Haute efficacité
  • Consommation externe d'intrants
  • Production pour le marché
  • Utilisation de confinement (haute densité)
  • Richesse
  • Exemples : production porcine, production avicole (viande, œufs), production bovine laitière, engraissement bovin, production caprine laitière, production ovine laitière.

Agriculture chilienne : perspective économique

Importance de l'agriculture au Chili

  • Représente environ 5% du PIB (4,5%).
  • Concentration du PIB agricole (66%) entre les régions VI et X.
  • Exportations agricoles : 20% à 30% des exportations totales.
  • Secteur exportateur (environ 20%) : porc et volaille.
  • Secteur importateur : bovins de boucherie, lait en poudre, céréales fourragères.
  • Emploi : 12% à 13% de la population active.
  • Crédits agricoles : 4% du total national.

Les exploitations agricoles au Chili

  • Recensement agricole 1997 : 330 000 exploitations (Holdings).
  • Grande diversité de tailles :
    • Agriculture de subsistance paysanne (Campesina)
    • Petite entreprise
    • Moyenne entreprise
    • Grande entreprise (concentre 54% des terres)
  • Environ 270 000 exploitations paysannes.
  • Élevage caprin : principalement petits producteurs (Campesina).
  • Majorité des exploitations concentrées dans le centre-sud (régions IV à X).

Agriculture familiale

Caractéristiques :

  • Peu de terre.
  • Accès limité aux ressources (financières, technologiques, productives).
  • Emploie principalement la main-d'œuvre familiale.
  • Lien étroit entre production et consommation.
  • Production visant l'unité familiale, pas nécessairement la maximisation du profit.
  • Les agriculteurs vendent leur force de travail. La reproduction de l'unité n'est pas assurée.
  • Subordination aux marchés.

Services du Ministère de l'Agriculture (excluant la pêche)

  • SAG (Service Agricole et d'Élevage)
  • INDAP (Institut de Développement Agricole)
  • INIA (Institut National de Recherche Agricole)
  • FIA (Fondation pour l'Innovation Agraire)
  • CNR (Commission Nationale d'Irrigation)
  • ODEPA (Office d'Études et de Politiques Agraires)
  • FUCOA (Fondation de Communications, de Capacitation et de Culture de l'Agro)

Élevage national (Chili)

Chiffres clés

  • 13% de la population active travaille dans le secteur agricole, sylvicole et de l'élevage.
  • Exportations agricoles et forestières : 20% des exportations totales du pays.
  • Importations agricoles et forestières : 6% des importations totales nationales.
  • Balance commerciale agricole : Positive (exportations > importations).
  • État sanitaire : Le Chili est classé parmi les meilleurs au monde (souvent dans le top 4).
  • Répartition géographique :
    • Nord (ex: Région IV) : élevage de subsistance (principalement caprins).
    • Centre : zone agricole, mais aussi élevage de volailles et porcs.
    • Sud (ex: Région X) : production bovine.
    • Extrême Sud (ex: Région XII) : élevage ovin.

Les pâturages au Chili

  • Grande majorité (> 85%) sont des prairies naturelles.
  • Prairies semées : extrêmement rares (< 5%).
  • Caractéristiques des prairies naturelles : courte durée de production, forte variabilité interannuelle (pluviométrie), qualité variable. Toutes ne sont pas remplaçables par des prairies semées.

Production nationale de viande (tonnes)

Total annuel : environ 1 200 000 tonnes.

  • Volaille (poulets, dindes) : ~550 000 tonnes (majoritaire).
  • Porcins : ~400 000 tonnes.
  • Bovins : ~200 000 tonnes.
  • Ovins et caprins : faible tonnage officiel (possible sous-déclaration/vente illégale).

Consommation par habitant au Chili : 76,6 kg/an.

Exportations (exemple 2005/2006) :

  • Bœuf :
    • Volume : 18 746 tonnes
    • Valeur : 54,4 millions USD
    • Destinations principales : Mexique (51%), Japon (22,8%), UE (14%)
  • Volaille (2005) :
    • Volume : 70 000 tonnes
    • Valeur : 133 millions USD
    • Destinations principales : Mexique (44%), UE (17,9%), Japon (8,7%)

Bases de la production animale

Pilier : l'alimentation

Problèmes et formes de production

  • Problèmes : la production naît avec le problème de la croissance.
  • Lien entre distribution alimentaire, production et population.
  • Sources de protéines animales : viande, lait, œufs.

Types d'élevage selon l'alimentation

  • Élevage extensif :
    • Exclusivement basé sur les prairies (souvent naturelles).
    • Concerne généralement les ruminants : caprins, ovins, camélidés sud-américains, bovins de boucherie.
    • Peu d'intervention humaine technique.
  • Élevage semi-intensif :
    • Utilise les pâturages ET d'autres aliments (« importés ») achetés ou produits ailleurs.
    • Exemples d'aliments complémentaires : foin, concentrés (grains, son), ensilage.
    • Majorité des élevages laitiers chiliens entrent dans cette catégorie.
  • Élevage intensif :
    • Utilise principalement des pâturages cultivés et/ou des concentrés.
    • Exemples : vaches laitières haute production (peuvent produire 50-60 L/jour), porcs, volailles (consomment uniquement des concentrés), pisciculture.
    • Prairies cultivées : souvent en monoculture ou mélange, fertilisées et bien gérées.

Facteurs clés de la production animale

La production animale dépend de quatre piliers :

  1. Génétique
  2. Reproduction
  3. Santé
  4. Alimentation

Alimentation : processus et connaissances

Alimentation : comprend tout le processus depuis la production ou l'achat des aliments jusqu'à leur distribution aux animaux.

Nécessite des connaissances sur :

  • Les caractéristiques des aliments.
  • La formulation des régimes alimentaires et des rations.
  • La fabrication d'aliments (si applicable).
  • L'approvisionnement et la gestion des stocks.

Nutrition animale

Nutrition : science visant à connaître l'utilisation des nutriments par les animaux, leurs besoins nutritionnels, et comment les couvrir par une alimentation adéquate. Elle complète la discipline de l'alimentation. Pour bien alimenter les animaux, il faut connaître la nutrition.

Terminologie : aliment et ration

  • Aliment : Mélange d'ingrédients (matières premières) qui répond à certaines spécifications nutritionnelles. Assure que la consommation de cet aliment couvrira les besoins nutritionnels des animaux.
  • Ration : Quantité d'aliment(s) distribuée à un animal (ou groupe) pour une journée.

Formulation des régimes et rations

Pour formuler, il faut :

  1. Connaître les besoins nutritionnels des animaux.
  2. Connaître la composition (teneur en nutriments) des aliments disponibles.
  3. Considérer le coût (l'alimentation est souvent le principal coût variable).
  4. Protéger l'environnement.

Besoins nutritionnels

Information trouvée dans des tables internationales (ex: NRC, INRAE), exprimée en :

  1. Montants absolus de nutriments par jour (g, Mcal). Utilisé pour ruminants et chevaux.
  2. Concentrations (% ou g/kg d'aliment) pour un certain groupe d'animaux (porcs, volailles, poissons).

Composition des aliments

Information trouvée dans des tables (nationales ou internationales), indiquant :

  1. La teneur en nutriments des aliments (matière sèche, protéines, énergie, minéraux, etc.).
  2. La valeur énergétique pour différentes espèces animales (varie selon l'espèce).

Prise en compte des coûts

L'alimentation est le principal coût variable en production animale. D'où la nécessité de formuler des régimes et rations au moindre coût possible, tout en couvrant les besoins.

Protection de l'environnement

Nécessité de formuler des régimes adaptés pour :

  • Éviter les excès de nutriments polluants dans les déjections (ex: azote (N) des protéines, phosphore (P)).
  • Réutiliser les sous-produits ou déchets végétaux/animaux lorsque possible.
  • Problème spécifique : Le phosphore (P) végétal (phytate) est peu digestible par les monogastriques (porcs, volailles) et est excrété.
  • Solution : Utilisation d'enzymes (phytases) ajoutées à l'aliment pour améliorer la digestibilité du P phytique.

Alimentation animale pratique

La pratique dépend de :

  1. Le type digestif de l'animal.
  2. Les aliments utilisés.
  3. Le programme alimentaire annuel.

Types digestifs

  • Omnivores : volailles, porcs.
  • Carnivores : chiens, chats.
  • Herbivores :
    • Ruminants : bovins, ovins, caprins.
    • Monogastriques fermenteurs : chevaux, lapins.

Types d'aliments

  • Fourrages :
    • Prairies :
      • Naturelles : sans intervention humaine majeure, production variable.
      • Améliorées : prairies naturelles sur lesquelles on intervient (fertilisation, irrigation légère, gestion du pâturage).
      • Semées / Cultivées : implantées par l'homme (monoculture ou mélange), pour élevage intensif (haute production).
    • Cultures fourragères : cultivées spécifiquement pour l'alimentation animale (ex: maïs ensilage, luzerne), souvent pour compléter le pâturage ou pour la conservation.
  • Concentrés :
    • Énergétiques : céréales (maïs, blé, orge), sous-produits (son), tubercules (pommes de terre, betteraves), graisses/huiles (animales, végétales).
    • Protéiques :
      • Origine animale : farines de poisson, produits laitiers, sous-produits d'abattoir (utilisation réglementée).
      • Origine végétale : tourteaux d'oléagineux (soja, colza, tournesol), protéagineux (pois, féverole), drêches.

Utilisation des fourrages

  • Pâturage direct : les animaux récoltent eux-mêmes l'herbe (gestion nécessaire sur prairies améliorées/semées, ex: pâturage tournant).
  • Récolte en vert (affouragement) : l'herbe est coupée et distribuée fraîche aux animaux à l'auge.
  • Conservation :
    • Foin : séchage du fourrage jusqu'à environ 15% d'humidité.
    • Ensilage : conservation par fermentation anaérobie (acide lactique) à un taux d'humidité plus élevé (jusqu'à 70%).

Programme alimentaire animal

Le conseiller technique ou l'éleveur est responsable d'assurer une alimentation adéquate tout au long de l'année.

Cela implique de planifier :

  • La répartition des animaux par catégorie (âge, stade physiologique) au fil de l'année.
  • Les besoins alimentaires prévisionnels pour chaque catégorie.
  • La production de fourrages (cultures, prairies).
  • La conservation des fourrages (stock de foin, ensilage).
  • Les achats d'aliments concentrés ou autres.

Concurrence alimentaire homme-animal

Niveaux de concurrence

  1. Très compétitif : Productions basées sur des aliments directement consommables par l'homme (céréales, etc.). Ex: volailles (œufs, viande), porcs industriels.
  2. Modérément compétitif : Utilisation mixte de fourrages et de concentrés. Ex: production laitière en systèmes semi-intensifs ou intensifs (degré de concurrence variable selon la part des concentrés).
  3. Non ou peu compétitif : Productions basées sur des ressources non directement utilisables par l'homme (pâturages naturels, sous-produits). Ex: production de viande bovine, ovine, caprine en systèmes extensifs sur prairies naturelles ; supplémentation avec des fourrages produits sur des terres non arables.

Options pour réduire la concurrence

  1. Utilisation maximale des terres non arables avec l'élevage extensif et semi-extensif.
  2. Valorisation de sous-produits de l'industrie agroalimentaire ou de cultures non consommables par l'homme.
  3. Utilisation la plus faible possible d'aliments compétitifs (céréales) sans réduire l'efficacité, notamment chez les volailles et les porcs (recherche sur aliments alternatifs).
  4. Développement de l'aquaculture utilisant des aliments non compétitifs.

Reproduction et gestion

Importance et enjeux

Les consommateurs exigent :

  • Sécurité alimentaire (suite aux crises alimentaires).
  • Qualité des produits.

Une gestion efficace de la reproduction permet :

  • Augmentation de la production (lait, nombre de descendants par an).
  • Augmentation du taux de renouvellement et du progrès génétique.
  • Réduction des coûts (jours improductifs, réforme précoce).

Problèmes de reproduction

Des problèmes de reproduction entraînent :

  • Taux de remplacement plus faible.
  • Progrès génétique ralenti.
  • Production laitière inférieure (jours improductifs plus nombreux).
  • Baisse de la fertilité observée dans de nombreuses populations animales (et humaines), liée à divers facteurs dont le stress.

Points critiques du cycle :

  • Naissance : Période critique. Mortalité périnatale (autour de la naissance) et néonatale (premiers jours/semaines) peut être élevée (jusqu'à 25% dans certaines conditions).
  • Accouplement / Insémination :
    • Monte naturelle : Moins de problèmes liés à la détection des chaleurs.
    • Insémination Artificielle (IA) : Le principal défi est la détection des chaleurs (œstrus), comportement parfois inhibé par l'environnement ou difficile à observer.
  • Début de gestation : Mortalité embryonnaire précoce très élevée (jusqu'à 50%), souvent difficile à détecter.
  • Gestation avancée : Avortement (perte du fœtus) moins fréquent (2-3%), souvent lié à des maladies spécifiques (brucellose, leptospirose, etc.).
  • Parturition (mise bas) : Événement stressant pour la mère, période de grands changements métaboliques pouvant affecter la reproduction future.

Facteurs influençant la performance de reproduction

  • Génétique : Certaines races ou lignées sont plus fertiles que d'autres.
  • Alimentation : Effet majeur et rapide sur la reproduction (ex: flushing avant la lutte).
  • Climat / Environnement : Conditions stressantes (chaleur excessive > 25°C, froid extrême, humidité) nuisent à la reproduction (variable selon les espèces).
  • Santé : Maladies spécifiques affectant la reproduction, mais aussi maladies débilitantes générales, parasitisme chronique.
  • Gestion (Management) : Façon dont les animaux sont traités (bien-être), fréquence des repas, logement, compétence du personnel. Le stress lié à la gestion influence négativement la performance.

Puberté et cycle œstral

Puberté : Période d'apparition des premières chaleurs (œstrus). Dépend principalement de l'âge, du poids (donc de l'alimentation) et de la race.

Cycle œstral :

  • Polyœstrus continu : Cycles réguliers toute l'année. Ex: vache, truie.
  • Polyœstrus saisonnier (jours courts) : Cycles en automne/hiver. Ex: brebis, chèvre.
  • Polyœstrus saisonnier (jours longs) : Cycles au printemps/été. Ex: jument.
  • Monœstrus : Une ou deux périodes de chaleurs par an. Ex: chienne.

Hormones clés :

  • Œstrogènes : Produites par le follicule ovarien. Induisent le comportement de chaleur, relâchement du col utérin, production de mucus cervical, stimulation immunitaire locale.
  • Progestérone : Produite par le corps jaune. Prépare et maintient la gestation. Supprime le comportement de chaleur, stimule l'appétit, ferme le col utérin, stimule les sécrétions des glandes utérines, supprime certaines réponses immunitaires.

Durée du cycle et de l'œstrus (tableau)

EspèceDurée Cycle (jours)Durée Œstrus (heures/jours)
Brebis17 (14-19)30 h (20-42 h)
Chèvre21 (19-23)38 h (20-80 h)
Vache21 (19-23)12 h (4-24 h)
Truie21 (19-23)44 h (1,5 - 4 jours)
Jument21 (10-37)6 jours (1-12 jours)
ChienneVariable (Mono/Di-œstrus)9 jours (4-13 jours)

Volume et concentration de sperme

Le verrat et l'étalon produisent de grands volumes d'éjaculat avec une faible concentration de spermatozoïdes. À l'inverse, le taureau éjacule un petit volume (ex: 5 ml) mais avec une concentration très élevée (ex: 1 milliard de spz/ml), soit 5 milliards de spermatozoïdes par éjaculat. Sachant qu'une dose d'IA pour vache contient environ 20 millions de spermatozoïdes, un seul éjaculat de taureau peut théoriquement permettre d'inséminer 250 vaches.

Reproduction : monte et IA

  • Monte naturelle : Utilisation directe du mâle sur la femelle.
  • Insémination Artificielle (IA) : Technique la plus courante dans de nombreuses filières (bovins laitiers, porcs, volailles).

Insémination Artificielle (IA)

Avantages / Raisons d'utilisation :

  • Permet une sélection génétique rapide en utilisant des mâles d'élite sur un grand nombre de femelles.
  • Maximise l'utilisation d'un mâle supérieur.
  • Contrôle sanitaire (prévention des maladies vénériennes).
  • Permet de surmonter des problèmes de monte naturelle (différence de taille, refus, subfertilité).
  • Facilite le transport de matériel génétique (semence congelée).
  • Utile pour la conservation d'espèces menacées (souvent à faible fertilité).

Applications de la semence sexée

Technologie permettant de trier les spermatozoïdes porteurs du chromosome X (femelle) ou Y (mâle). Précision d'environ 85-90%.

Applications :

  • Choisir le sexe mâle pour la production de viande (croissance plus rapide).
  • Choisir le sexe femelle pour le renouvellement du troupeau laitier.
  • Utiliser sur les génisses (première mise bas) pour obtenir des veaux femelles (plus petits, réduit les difficultés de vêlage).
  • Utiliser sur les vaches multipares pour obtenir des mâles (plus lourds) si désiré.
  • Production de taureaux spécifiques.

Transfert d'embryons

Technique utilisée principalement chez les bovins et équins pour multiplier la descendance de femelles de haute valeur génétique.

  1. Superovulation : La femelle donneuse est traitée avec des hormones (FSH ou eCG) pour provoquer la croissance et l'ovulation de multiples follicules (ex: 10-30 ovulations au lieu d'une seule).
  2. Insémination : La donneuse est inséminée (souvent plusieurs fois).
  3. Collecte : Environ 7 jours après l'insémination, les embryons (stade blastocyste, avant implantation) sont récoltés par lavage utérin (non chirurgical chez la vache, souvent chirurgical chez la jument).
  4. Transfert : Les embryons viables sont transférés individuellement dans l'utérus de femelles receveuses synchronisées (au même stade du cycle que la donneuse).

Les embryons peuvent aussi être congelés pour une utilisation ultérieure.

Gestation

Durée de gestation et taille de portée (tableau)

EspèceDurée Gestation (jours)Taille de Portée (nombre)
Brebis~1501 - 3
Chèvre~1502 - 3
Vache~2801 (rarement 2)
Truie~115 (3 mois, 3 sem, 3 j)6 - 14+ (moyenne ~12)
Jument~3301
Chienne~604 - 12 (dépend de la race)

Tendances et santé du troupeau

Tendances en production animale

  • Professionnalisation accrue : producteurs, vétérinaires (consultants), techniciens plus formés.
  • Augmentation de la taille des troupeaux et des exploitations.
  • Moins de personnel par animal.
  • Augmentation de la production par animal.
  • Moins de soins individuels par animal.
  • Possible baisse de la fertilité dans les systèmes très intensifs.

Objectifs d'un programme de santé de troupeau

Maintenir la santé et la production au niveau le plus efficace possible, compatible avec un rendement maximal pour le producteur. Le vétérinaire doit passer du statut de « dépense » à celui d'« investissement rentable ».

Éléments clés du succès

Nécessite une équipe compétente et motivée :

  • Un producteur / propriétaire enthousiaste.
  • Un vétérinaire progressiste, enthousiaste et compétent.
  • Du personnel compétent.
  • Un bon système d'information (collecte et analyse de données).

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