Kant : Dignité, Autonomie et Impératif Catégorique

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Emmanuel Kant - Fondements de la métaphysique des mœurs

La dignité humaine comme fin en soi

On ne peut pas utiliser les personnes humaines comme de simples moyens en vue d'une fin à atteindre : les êtres humains sont des sujets. Kant nomme cela la dignité de chaque personne : on ne peut réduire la personne au statut d'une chose disponible et échangeable.

La dignité de la personne repose sur son autonomie, c'est-à-dire sur sa capacité à poser par elle-même ses propres fins : c'est ce qui fait que l'individu est considéré comme une « fin en soi ». En effet, l'être capable de définir des fins (des buts) est lui-même le seul digne d'être aussi une fin par lui-même, aussi bien pour soi que pour les autres. Il faut respecter l'autonomie de chaque individu, qui est fondée sur la raison que possède toute personne. La morale se fonde ainsi sur la raison, non pas parce qu'elle repose sur une raison pragmatique qui procéderait à un calcul, mais parce que la morale est fondée sur le respect de la raison elle-même en chaque individu.

La première formulation de l'impératif catégorique

Cette première formulation de l'impératif catégorique indique comment la raison peut découvrir par elle-même les normes morales qu'elle doit suivre.

Pour savoir si une action est morale, il faut se demander si l'on peut vouloir que chaque homme fasse cette même action. Il s'agit donc d'un test d'universalisation d'une action.

Exemple : Le mensonge

Kant prend l'exemple du mensonge. Est-il possible d'imaginer un monde où chacun ment et où chacun sait que tout le monde ment ? Non, car le mensonge n'est possible que si les autres croient que ce qui est raconté est vrai. Dans un monde où le mensonge est devenu la règle, une telle confiance en la parole d'autrui ne peut plus exister, ce qui rend impossible le mensonge lui-même.

Kant insiste donc sur l'universalité du devoir, qui prend la forme d'une loi. Celle-ci ne peut être qu'universelle car toute exception détruit la loi.

« On doit faire parce que l'on doit. »

Les trois formes de l'impératif catégorique

Fondé sur la morale, l'impératif catégorique peut prendre trois formes :

  1. L'action de l'homme doit pouvoir devenir universelle.
  2. L'être humain doit être respecté de façon absolue.
  3. L'homme se donne à lui-même la loi de la morale.

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