Liberté, Obéissance et Lois : Analyses Philosophiques

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Définitions de la Liberté

Définitions : Liberté : absence de contraintes ? N’avoir rien qui m’empêche de faire ce que je veux faire, pouvoir agir comme je l’entends sans que rien d’extérieur ne me vienne (liberté négative).

Absence d’obligations intérieures : le fait de décider par soi-même, se déterminer soi-même, capacité de faire des choix (liberté positive).

Obéir : est-ce une pure soumission ? Ou peut-elle être autre chose ?

Obéir, est-ce perdre ma liberté ?

Libéralisme :

Lois et Liberté

Lois humaines : Les droits entravés à ma liberté : la loi se présente comme une interdiction de faire certaines choses (revient à dire qu’on ne peut faire que ce qui est légal).

La morale : renforce cette interdiction car elle définit ce qui est légitime ou ce que l'on ne peut ou ne doit pas faire. La volonté n’est donc pas infinie à cause de ces lois.

Lois naturelles : Nature : nécessité qui réduit mon pouvoir d’agir, donc ma liberté.

Alors que je peux désobéir aux lois humaines (qui ne font que s’opposer à ma liberté), les lois naturelles sont indépassables, elles annulent ma volonté. C’est pour cela que l’homme invente des outils techniques.

Perspectives Philosophiques

Hobbes

Hobbes : Définition de liberté : absence de contraintes. S’il y a des obstacles extérieurs au mouvement, alors la chose (l’homme, l’animal, ou même l’eau dans un canal) n’est pas libre. Avec la constitution, le droit, les lois, nous donnons notre liberté contre la sécurité.

Les lois naturelles n’annulent pas notre liberté, elles font partie de notre nature et il faut distinguer ce qu’on peut faire et ce qu’on veut faire, et faire alors ce qu’on peut. (Inutile de dire qu’une pierre n’est pas libre de bouger car elle ne peut pas.) Donc les lois naturelles nous limitent mais ne s’opposent pas à notre liberté mais à notre puissance.

Obéir est la condition de la liberté

Rousseau

Rousseau : Lois humaines : “La liberté consiste moins à faire sa volonté qu’à n’être pas soumis à la volonté d’autrui.” Donc s’il n’y a pas de lois, il y aurait quelqu’un au-dessus des lois.

Donc seulement 2 possibilités :

1 - On est soumis à la loi ou 2 - On est soumis à la logique du plus fort

Donc à la volonté des autres.

Pour lui :

  • La liberté totale n’existe pas car pour être libre, il faut que les autres ne soient pas complètement libres, il faut donc des lois, sinon seulement les plus forts seraient libres car “régner c’est obéir”.
  • Importance de l’égalité devant la loi.
  • “L’homme est né libre, et partout il est dans les fers”. Le remède à cela est le contrat social : l’homme n’obéit qu’à lui-même en obéissant à la volonté générale : contraire d’une soumission.

Lois naturelles : La science est le symbole de la liberté “On ne commande la nature qu’en lui obéissant”.

Francis Bacon

Francis Bacon : Alors que nous considérons que les lois naturelles sont des contraintes, comprendre son fonctionnement permet à l’homme d’anticiper et construire des techniques qui le protègent et libèrent de la nature.

Grâce aux lois qu’on découvre, on obéit à la nature pour être maîtres.

Ex : Si la nature n’avait pas de lois ou que par exemple, les ingénieurs ne les respectaient pas alors nous ne pourrions pas faire des ponts, nous serions soumis au hasard, ces lois et son obéissance sont nécessaires pour que l’homme soit libre.

Spinoza

Spinoza: Il faut se soumettre à la discipline de la raison pour accéder à la liberté :

Toutes nos actions dépendent des lois pour y réussir.

“La liberté n’est pas tant dans le fait de faire ce que l’on veut que dans le fait d’arriver à le faire bien.”

On utilise donc la raison, qui nous donne des lois. Si un désir n’est pas encadré par des règles, il devient alors un caprice et ne mène à rien, mais au contraire pour réaliser ce que je veux, je dois me soumettre à une discipline.

“Ma liberté ne consiste pas à désirer sans cesse au gré de mes humeurs et de changer de désir quand cela me chante.”

Ex : Je peux vouloir jouer parfaitement de la guitare, mais si je ne me soumets pas aux règles de l’art musical, je ne pourrais jamais sortir un son de ma guitare.

Liberté : pas le pouvoir de choisir entre des possibilités équivalentes : pas la propriété de la volonté - mais elle est l’effort de préserver dans son être et d’enveloppe le cantus.

Nous avons besoin des lois mais il ne faut pas…

Spinoza : Il y a une hiérarchie dans la liberté :

  • Le moins libre : esclave, la loi ne lui est utile en rien.
  • Ensuite : le fils, obéit à des lois qui ne lui apportent pas d'utilité au “commandant” mais oui à l’enfant.

Liberté : celui qui vit sous la conduite de la raison.

  • Pour être libre, il faut vivre sous les bonnes lois, la raison.
  • La finalité de l’action va déterminer si on est libres ou pas, il faut que les lois soient utiles et savoir pourquoi elles sont utiles.
  • Le libre arbitre est une illusion. Et un être libre est un individu qui a pris possession de soi qui n’est donc pas aveuglé par ses passions.
  • Se libérer de l’ignorance est la seule façon.

Kant

Kant : (Il faut que l’obéissance vienne de nous (sentir la loi morale) et pouvoir dire non) :

La liberté est dans le respect de la loi mais on sait qu’elle existe grâce à la capacité de dire non à la législation pour suivre la loi morale.

On ne peut voir la liberté humaine qu’avec la loi morale. Donc la liberté est imposée par la raison.

  • Dans une situation, on a toujours un instinct moral, donc la capacité de dire non face aux institutions.

Kant (critique le déterminisme de Spinoza) + Spinoza (dit qu’on n’est pas libre arbitres, qu’on est déterminés et on n’a pas le pouvoir d’agir) : la liberté s’impose avec l’imposition de la vérité : la liberté d’imposer quand on sait qu’elle est juste, donc quand on comprend une vérité on ne peut pas ne pas la voir.

Heidegger

Heidegger : Comme Kant : on vit sans se rendre compte de la dictature du “on” : dans notre existence : imitation, on est pareil au monde.

  • Donc on ne s’approprie pas de notre existence, de notre vie.
  • Pour passer du “on” au “je” : il faut être authentique, ne pas répondre à la mode, c’est celui qui arrive à ne pas faire pareil celui qui est libre.
  • On reproduit ce qu’on voit sans se questionner, et donc c’est lorsqu’on prendra conscience de notre propre mort, qu’on devient libres.

Marx

Marx : (Déterministe) : comme Heidegger, mais au niveau collectif :

Lois de l’histoire : toujours, depuis la préhistoire l’homme a connu deux classes en conflit :

Dominante (bourgeoisie) dominé (prolétariat)

Selon lui, on répond à des ordres inconscients, comme dans la lutte des classes, pour se libérer il faut prendre conscience de la situation.

Plusieurs niveaux :

  1. Infrastructures de la société : manière de produire
  2. Superstructures : régimes politiques représentant les infrastructures.
  3. Idéologie.

Donc : manière de penser n’est pas de notre production (pas libre) mais de la société.

Sartre

Sartre (existentialiste) :

  • Nous sommes sans justification, chacun de nous doit se faire car “l’existence précède l’essence” c’est-à-dire que rien n’est déterminé à l’avance “sois ce que tu veux devenir”.
  • L’homme est un projet à se réaliser, et la vie n’a pas de sens, chacun doit lui en donner un.
  • Ce vide est aussi la possibilité de la liberté entière de chaque individu. Tout ce que je fais, je dois en assumer la responsabilité.

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