Maryse Condé : Enfance, Racisme et Quête de Liberté

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Leçon d'histoire : Maryse Condé raconte sa promenade d'enfance

Maryse Condé commence par décrire les promenades qu'elle était souvent obligée de faire avec ses parents.

  • Ils descendaient jusqu'à la maison de la famille Lévêque.
  • Ensuite, ils passaient devant le cinéma-théâtre La Renaissance.
  • Ils faisaient le tour de la darse en humant la brise marine.
  • Après avoir monté et descendu trois fois l'allée des Venues, ils s'asseyaient sur un banc.
  • Ils y restaient jusqu'à neuf heures et demie, puis se levaient et rentraient à la maison par le même chemin tortueux.

Maryse Condé se plaint que ses parents ne lui achetaient pas de bonbons. Les parents s'asseyaient toujours sur le même banc et, en cas d'occupation, la mère restait plantée devant eux, battant la mesure du pied, avec une mine si impatiente qu'ils ne tardaient pas à déguerpir. Pendant ce temps, Maryse Condé jouait.

Une rencontre marquante et le racisme

Une nuit, une petite fille nommée Anne-Marie est apparue soudainement avec une intention autoritaire de jouer. Anna se comportait de manière très violente avec Maryse : "elle me lance les cheveux, me vole pour m'administrer la fessée, me bravait de gros mots, etc.". Fatiguée de ces abus, Maryse lui dit qu'elle ne la supporterait plus, qu'elle était fatiguée. Anna a répondu qu'elle devait la frapper, qu'elle le méritait parce qu'elle était noire.

Maryse, consternée par cette réponse, décide de consulter ses parents, mais sans trouver de réponses satisfaisantes :

  • Sa mère lui dit qu'elle ne pouvait pas croire qu'une fille si intelligente dise ces choses.
  • Son père a dit que cela se produisait dans le passé, mais que cela ne leur arrivait plus.

Maryse n'était pas satisfaite de ces réponses et est parvenue à sa propre conclusion : "Anne-Marie et moi, nous n'avons pas été, l'espace de nos prétendus jeux, les réincarnations miniatures d'une maîtresse et de son esclave".

Mabo Julie : une figure maternelle

Mabo Julie avait accompagné Maryse dès ses premiers pas. Quand Maryse a grandi, sa mère a décidé de lui donner une place pour travailler comme femme de ménage. Maryse l'aimait plus que sa propre mère, car elle lui disait des choses gentilles et ne la critiquait pas.

Avec le temps, Mabo tombe malade de complications pulmonaires. La mère de Maryse ne la laisse pas lui rendre visite, pensant que sa maladie était contagieuse. Après quelques mois, Mabo Julie meurt.

Maryse raconte qu'elle n'a jamais eu à faire face à la mort d'un proche. Cependant, elle avait développé une fascination pour les enterrements qu'elle voyait passer par son balcon (ceux des gens riches).

Lorsqu'ils arrivent à la maison de Mabo Julie pour les funérailles, tout le monde s'ouvre à leurs pas. Après avoir été forcée d'embrasser le corps de Julie, elles ont passé un long moment à prier à côté du corps.

Peu après, ils partirent, mais plus rien n'était pareil. À partir de cette nuit-là, Maryse commença à faire des cauchemars avec Mabo qui lui apparaissait au lit. La mère lui dit de ne pas s'inquiéter, c'était son ange gardien.

"À nous la liberté ?" : l'adolescence et l'évasion

Quand Maryse a seize ans, ses parents décident de lui donner un vélo. Ils étaient déjà âgés, ayant soixante-dix ans :

  • Son père devenait aveugle. Il passait son temps enfermé à Sarcelles où il se sentait à l'aise (il ne se lavait plus, ne changeait plus de vêtements).
  • Sa mère avait aussi changé. Après la quasi-mort de Sandrino, elle était devenue une fanatique religieuse. Elle portait une perruque à cause d'une calvitie, conséquence d'une grippe.

Maryse raconte que tout a changé depuis qu'elle a grandi : ses frères et sœurs n'y vivaient plus (et ne les voyaient plus), leurs relations avec leurs parents étaient rompues et la maison était sans vie.

Cependant, le vélo apparaît comme une solution à sa vie : elle a commencé à évacuer tout ce qui lui arrivait de mal dans la vie en faisant du vélo. C'est ainsi qu'elle réussit à quitter son village et qu'elle arriva dans des villages inconnus d'elle : la plaine de Vieux-Bourg à Morne-à-l'Eau, passa les limites du Bas-du-Fort, etc. Mais un jour, elle décida d'aller jusqu'au Gosier, mais elle eut un problème : elle s'est endormie et a sombré. Elle n'était jamais rentrée chez elle la nuit, et la peur lui coulait dans les veines.

Finalement, elle rentra chez elle, entendant les cris de sa mère, elle entra dans sa chambre. Maryse ne supportait plus la vie qu'elle menait. Mais quelque chose a changé à ce moment-là. Maryse est allée dans la chambre de sa mère et elle l'a embrassée, et elles ont pleuré ensemble pour tout ce qui s'était passé.

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