Les Méthodes de Préparation à la Naissance et l'Exercice Prénatal

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Les différentes méthodes de Préparation à la Naissance et à la Parentalité (PNP)

La méthode Bonapace

C'est un ensemble de techniques de contrôle de la douleur pendant la grossesse et l'accouchement, associant activement le futur père. La méthode Bonapace doit son nom à la médiatrice familiale québécoise Julie Bonapace.

Les concepts de la méthode Bonapace :

  1. Implication et valorisation du père.
  2. Comprendre la physiologie de l’accouchement.
  3. Réduction de la douleur par des massages légers en stimulant les zones douloureuses pour bloquer les messages nociceptifs.

L'haptonomie, la préparation tendresse

Le terme vient du grec haptein, qui signifie le toucher. L’haptonomie, aussi appelée « science de l’affectivité », a été mise au point par un médecin néerlandais, Frans Veldmann.

Cet accompagnement à la naissance est basé sur l’établissement d’une relation affective entre la mère, le bébé et le père avant la naissance. Les parents communiquent avec leur enfant grâce à un contact physique créé au niveau du ventre de la maman. Cette pratique permet à la femme enceinte de gagner confiance en elle et donc d'aborder l'accouchement plus sereinement.

Elle inclut l'apprentissage des gestes utiles pour un accouchement plus zen et donne l'occasion au papa de participer à la grossesse. Ainsi, bébé ne risque pas de s'enfermer dans une relation fusionnelle avec sa mère et surtout il sera encouragé par deux personnes, puisque la voix et la présence de son père lui seront désormais familières. C'est aussi le moyen pour bébé de s'assurer une sécurité affective solide et une bonne communication avec ses parents. Grâce à l'haptonomie, bébé ne vient pas au monde seul.

Enfin, lors d'une grossesse difficile, l'haptonomie offre le moyen de communiquer et donc de se rassurer mutuellement, en particulier si une césarienne est nécessaire. Quant au baby blues, il s'avère moins intense après cette préparation.

Les sages-femmes et les médecins habilités à dispenser cette préparation ont été formés par l’unique centre existant au monde : le « Centre International de Recherche et de Développement de l’Haptonomie ».

Cet apprentissage se poursuit bien entendu à la maison. Il faut attendre la 20e semaine d’aménorrhée, quand bébé répond aux stimulations (voix, toucher). Après la naissance, les parents sont invités, s'ils le souhaitent, à revenir avec leur nourrisson pour apprendre à le sécuriser et à l'accompagner vers l'autonomie.

Le déroulement des séances d’haptonomie

  • L’haptonomie ne se pratique pas en groupe (intimité oblige).
  • Le couple peut entrer en contact avec le bébé in utero. Cela correspond à une sorte de « câlin de la main ».
  • Bien sûr, si le bébé a déjà des frères et sœurs, ces derniers peuvent également communiquer avec lui, en posant leur main sur le ventre de leur mère.
  • La mère peut positionner son bébé plus confortablement et soulager ses tensions musculaires, bercer son petit, le caresser pour le rassurer.
  • Le père peut apprendre des gestes efficaces pour lui venir en aide et la détendre pendant l'accouchement.
  • Massages et caresses parviennent à modifier le tonus musculaire de la future maman et contribuent au relâchement de tous ses muscles, y compris ceux de l'utérus.
  • Le jour de l'accouchement, la maman comprend et ressent son bébé, ce qui lui permet d'accompagner la naissance avec une sécurité affective totale.

La sophrologie

Créée en 1960 par le Docteur Caycedo, la sophrologie permet de prendre conscience de son propre corps et de mieux se connaître. Cette méthode est particulièrement adaptée pour préparer un accouchement.

  • En effet, la femme enceinte, souvent perturbée par les transformations de son corps, a besoin de se recentrer et d'aller à la rencontre de son bébé.
  • Une fois cette harmonie intérieure recréée, la peur de souffrir diminue, le stress se dissipe et la gestion de la douleur est facilitée.
  • Pour ce faire, des exercices de relaxation provoquent un état de conscience proche du sommeil et de la rêverie, qui aide à apprivoiser les sensations à venir.
  • Ces nouvelles dispositions psychologiques permettent alors de maîtriser son accouchement et surtout de ne pas en devenir une simple spectatrice.
  • Les séances doivent débuter le dernier trimestre de la grossesse. Elles ont lieu soit en groupe, soit individuellement et sont menées par des professionnels de santé.
  • Chaque participante réalise les exercices les yeux fermés en position assise ou debout.
  • L'important : la future maman doit se sentir à l'aise et porter une tenue tout confort. Cela se déroule par exemple dans une salle de gym ou dans un cabinet de consultation.
  • Pour une préparation optimale, la femme doit aussi s'entraîner à la maison.

Le déroulement des séances de sophrologie

  • Le sophrologue, de sa voix douce, amène la future maman à relâcher tous ses muscles un à un, à respirer lentement et profondément.
  • Dans cet état de relaxation profonde, la femme est invitée à visualiser les différentes étapes qui la mèneront jusqu'à la naissance de son bébé.
  • Cette anticipation psychologique des événements permet d'envisager le futur avec calme et sérénité, sans céder face aux angoisses irrationnelles qui pourraient assaillir.
  • Dans cet état, la femme se concentre sur chaque partie de son corps pendant la grossesse et l'accouchement et découvre qu'elle peut agir directement sur elles.
  • Par exemple : contrôler la douleur des contractions utérines en relaxant le corps entre deux contractions, pousser efficacement au moment de la naissance, oxygéner le plus possible son corps et le bébé, expulser sans se crisper.
  • Le papa peut aussi participer : massages et paroles réconfortantes sont toujours les bienvenus.

Le yoga prénatal

Le yoga n'est pas seulement une activité, c'est une philosophie de vie, vieille de plus de 2000 ans. L'objectif de cette méthode : devenir zen en rétablissant une harmonie entre son corps et son esprit.

  • C’est un programme parfaitement adapté pour se préparer psychologiquement et physiquement à l'accouchement.
  • La paix intérieure n'a pas de prix pour une femme enceinte stressée par les événements, émotive ou encore soumise à des petits maux désagréables tels que le mal de dos, l'insomnie, les jambes lourdes ou les nausées.
  • Les séances sont menées avec le professionnel de santé, peuvent commencer dès le début de la grossesse et continuer jusqu’au terme. Elles durent environ une heure. C'est à la femme de trouver un rythme adapté à ses besoins.

Le déroulement des séances de yoga

Un travail complet sur le corps et l'esprit s'effectue tout en douceur pour un maximum de sécurité.

  • D'abord, les exercices respiratoires pour trouver une bonne coordination entre le souffle et les mouvements.
  • Ensuite, des postures et des étirements pour assouplir les muscles en cours de grossesse et lors de l'accouchement.
  • Enfin, des exercices pour apprendre à placer son bassin, et connaître les bons réflexes à adopter pour s'allonger, se lever et se retourner sans douleur.
  • Résultat : la femme enceinte se sent plus agile, plus mobile et beaucoup moins stressée. Elle gère donc mieux ses contractions et le travail s'avère facile.
  • Globalement, elle intériorise mieux sa grossesse et vit chaque instant plus intensément.
  • Les futurs papas peuvent participer en effectuant des massages, en aidant leur compagne à faire ces exercices.
  • Sachez enfin que le yoga peut servir après l'accouchement pour remettre en place le bassin, retrouver la ligne ou encore apprendre à porter bébé.

L'aquagym prénatale

Le milieu aquatique met le corps en apesanteur : « portée » par l'eau, la femme enceinte se sent plus légère.

  • Elle peut effectuer les exercices physiques prénataux avec plus de souplesse et sans crainte de se faire mal.
  • Parallèlement, l'immersion favorise la détente, la relaxation et la maman se prépare sereinement à la naissance.
  • Elle rencontre d'autres femmes enceintes et partage avec elles leurs préoccupations.
  • La préparation en piscine peut débuter au cinquième mois jusqu'à la naissance, chacune doit participer à son rythme.
  • Pour la première séance, l’état de santé de la femme ne doit présenter aucune contre-indication à suivre cette préparation. En revanche, elle n’a pas besoin de savoir nager !
  • Les cours se déroulent dans un petit bassin, dans une eau chauffée entre 27° et 33°C sous la direction d’une sage-femme et d'un maître-nageur obligatoirement.
  • Bien sûr, les papas sont invités à participer aux séances s'ils le souhaitent.
  • Il faut porter un maillot de bain et des lunettes de natation.

Le déroulement des séances d'aquagym

Les futures mamans réalisent de nombreux exercices musculaires et respiratoires destinés à :

  • Soulager les douleurs et dissiper la fatigue.
  • Tonifier les muscles abdominaux et dorsaux.
  • Assouplir le périnée, s'étirer, apprendre à se relaxer et à souffler.

La pression de l'eau constitue aussi un massage pour les jambes lourdes, et elle favorise la circulation sanguine. C'est aussi un bon moyen de faire une activité physique douce et sans danger durant la grossesse.

Le chant prénatal

Chanter pendant la grossesse développe un climat de confiance, d'optimisme et un dialogue entre la maman et son enfant.

  • Les motivations des futures mères pour la pratique du chant prénatal sont le plaisir de chanter et de communiquer avec leur bébé, la gestion des émotions, la prise de conscience corporelle, la détente et le travail du souffle.
  • C'est un art complet qui fait appel à nos facultés motrices, sensorielles et affectives.
  • Le chant prénatal permet à la future maman de travailler sur le souffle, le renforcement de la sangle abdominale, la bascule du bassin, l'amplification costale pour se maintenir en meilleure santé possible et se préparer à accoucher.
  • La préparation par le chant peut faciliter le travail et l'accouchement lui-même, grâce à la pratique de sons particuliers qui permettent d'éviter les moments de panique.
  • Les vibrations sonores donnent force au corps, aident à soulager la douleur, ouvrent le passage au bébé.
  • Le père peut être à ce moment un soutien et un repère particulièrement efficace.
  • Ainsi, ce travail vocal augmente la confiance en soi, l'autonomie, et favorise également leur capacité à échanger avec les autres.
  • Par le chant, la mère exprimera ses émotions et surtout celles qu'elle ne peut exprimer autrement.

La méthode classique (Lamaze)

Mise au point en 1951 par le Docteur Fernand Lamaze, la « préparation à l’accouchement sans douleur » ou psychoprophylaxie obstétricale (PPO), est restée une méthode efficace. Elle peut tout à fait suffire, même si elle est aujourd'hui souvent complétée par des techniques spécifiques.

  • Elle consiste à dire que, mieux informée, la maman réussit à gérer son accouchement, peut lutter contre ses angoisses et donc contre les douleurs accentuées et parfois même provoquées par la peur.
  • Aussi, grâce à l'apprentissage de gestes et de positions simples, la femme facilite le travail et parvient à mieux endurer les contractions.
  • Les séances peuvent commencer dès le quatrième mois de grossesse. Chacune dure généralement deux heures. Seule la première séance est individuelle, les suivantes sont collectives.
  • Les femmes ont l'avantage de pouvoir se familiariser avec le lieu et le personnel de santé.
  • Les séances peuvent être individuelles si la femme le désire (en libéral).

Le déroulement des séances de la méthode classique

La méthode comporte d'abord une base théorique.

  • Au cours des séances, la femme reçoit des informations sur la grossesse, de l'échographie à l'allaitement en passant par toutes les étapes du développement du fœtus, les contractions, l'arrivée du bébé, le séjour en maternité, le retour à la maison, ainsi que la péridurale, l'épisiotomie, la césarienne...

Puis une partie pratique :

  • On apprend à la femme des exercices, à écouter son corps, à mieux connaître ses modifications, à se détendre et à soulager les douleurs.
  • Des mouvements de gymnastique l’aident à contrôler les muscles les plus sollicités durant l'accouchement.
  • Des techniques de respiration permettent de récupérer entre les contractions. On lui apprend par exemple qu'inspirer et expirer profondément contribue à développer la sangle abdominale et, le jour de l'accouchement, à mieux oxygéner les fibres musculaires utérines. Ce qui permet d'atténuer toutes les sensations douloureuses et d'accélérer la progression de bébé.
  • Certaines positions (sur le côté, accroupie, dos au mur) favorisent aussi le travail.
  • Des massages sur le bas du dos peuvent aider à passer le travail plus aisément.

La gestion de groupe

La définition d’un groupe

C’est la rencontre de plusieurs personnes qui ont besoin les unes des autres, qui sont donc en interrelation, pour atteindre un objectif commun.

Les caractéristiques d’un groupe

  • Le degré de confiance qui s’établit entre les membres et l’animateur.
  • Le respect mutuel qui inclut le respect des différences.
  • Les modes de communication à l’intérieur du groupe.
  • Le sentiment d’appartenance au groupe.
  • Les motivations personnelles des participants.
  • Certaines personnes, plus portées sur les relations humaines, ont à cœur de favoriser un climat agréable au sein du groupe.

Les enjeux du groupe

Pour que le groupe soit efficace, chacun de ses membres doit être conscient de ses motivations et vouloir que les autres atteignent leurs buts autant que lui-même.

Les valeurs des membres du groupe

  • La loyauté envers le groupe.
  • L’engagement personnel.
  • L’identification au groupe.

Les besoins du groupe

  • Le besoin de sécurité.
  • Le besoin de reconnaissance sociale, d’identité et d'existence.
  • Le besoin de connaître et d’apprendre.
  • Le besoin d’union pour réussir une action.

Mais le groupe exige de chacun la satisfaction qu’elle donne de soi et apporte le comblement de leurs attentes.

La dynamique de groupe

On entend par dynamique de groupe l'ensemble des phénomènes, mécanismes et processus psychiques et sociologiques qui émergent et se développent dans les petits groupes sociaux (appelés aussi groupes restreints, de 4 à environ 20 individus) durant leur activité en commun. La dynamique des groupes est l’outil qui permet à un groupe de faire son diagnostic et de remédier à ses « problèmes ».

Il en résulte certaines caractéristiques :

  • L’appartenance devient une fierté grâce à laquelle chacun évalue son expérience et apprécie les résultats obtenus en fonction des buts poursuivis.
  • La communication obéit toujours à certaines règles : l’écoute et la compréhension de chaque membre du groupe sont la base de l’échange d’idées.
  • Les tâches de chaque groupe sont bien définies pour chaque membre du groupe.
  • Le sens de la responsabilité est souvent accentué par le désir de vouloir aider les autres, même s’il existe des malentendus entre les membres.
  • Le travail doit s’accomplir dans une harmonie « parfaite » au point de croire qu’il n’y a pas de problèmes entre eux.
  • L’engagement des membres doit être frappant car plus ces derniers sentent le danger arriver, plus ils œuvrent pour le chasser en faisant preuve de travail et d’aptitude.

La dynamique des conflits

Un conflit ou situation conflictuelle est la constatation d'une opposition entre personnes ou entités. Le conflit est chargé d'émotions telles que la colère, la frustration, la peur, la tristesse, la rancune, le dégoût. Parfois, il peut être fait d'agressivité et de violence.

Différentes sources de conflits

  • L’intérêt.
  • Le pouvoir.
  • L’identité.
  • Les relations : affectives ou culturelles.

L’intervention au sein de groupes a pour but de faciliter la compréhension des processus qui s'y développent, et ce afin de générer un changement qui aura des effets sur le groupe. La « dynamique d'un groupe » peut donc faciliter des changements dans les comportements d'une personne ou d'un groupe.

Le travail en groupe et ses bénéfices

De très nombreuses études scientifiques ont démontré que l'apprentissage est meilleur lorsqu'il s'opère en groupe. Les gains du travail en groupe par rapport au travail individuel sont les suivants :

  • Amélioration de l'apprentissage disciplinaire.
  • Meilleure mémorisation à long terme.
  • Motivation personnelle.

La Communication

La communication non verbale

Définition de la communication non verbale

La communication non verbale comporte : silences, gestes, postures, expressions faciales, ton de la voix (rythme de l’élocution), vêtements… qui complètent le message auditif. Elle exprime les émotions, les sentiments, les valeurs. Cette communication crédibilise le message verbal lorsqu’elle est adaptée, mais peut décrédibiliser ce même message si elle est inadaptée.

Comment se fait la communication non verbale ?

  • On envoie et on reçoit en permanence des signes non verbaux qui transitent par des expressions du visage, des gestes et postures, le ton de notre voix, l'habillement, la coiffure, le maquillage, l’odeur, les silences, le toucher.
  • Le langage non verbal permet la communication entre personnes de langues différentes : le rire et l’expression de la douleur sont les expressions non verbales les plus universelles.
  • Ils doivent être interprétés en fonction du contexte. La signification d’un geste dépend de la situation, de l'émetteur, du récepteur, de la culture, de la religion. Exemple : les vêtements blancs ou noirs pour le deuil, selon la pratique religieuse dans différents pays.

Le silence

Les silences font intégralement partie de la communication, car ils expriment quelque chose et qu'ils sont indispensables à l'écoute de l'autre. Il existe de multiples silences :

  • Celui de la personne furieuse, offensée ou irritée, qui n’est pas en paix avec elle-même et avec les autres et cherche à s’isoler.
  • Celui de la personne attentive qui écoute l’autre jusqu’au bout, pour comprendre ce qu’il veut dire et recevoir son message.
  • Il peut être un « intervalle » de réflexion entre stimulant et réponse pour les personnes impulsives ou les automatismes de l’inconscient.
  • Celui de la personne qui s’ennuie exprime le retrait et l’isolement des autres.
  • Celui de la personne qui n’a rien à dire à un inconnu, ce silence d’indifférence se produit lorsqu’il n’y a pas la volonté de communiquer avec l’autre.
  • Celui de la personne qui exprime son incompréhension à ce qui est dit, ce silence dubitatif renvoie au scepticisme ou à l’interrogation.
  • Celui de la personne qui exprime le respect ou la révérence vis-à-vis d’une personne.
  • Celui de la personne qui exprime la supériorité et l’arrogance.
  • Celui entre amoureux. Ce silence réciproque se réalise parce qu’il n’y a pas besoin de paroles pour se comprendre. Il se produit lorsqu’il y a une connaissance et une communion profonde entre les deux personnes qui sont en train de communiquer.
  • Celui de la personne qui exprime la douleur ou le chagrin.
  • Celui de défi et d'obstination.
  • Etc.

Chaque silence doit être interprété et analysé en fonction du contexte. Un silence peut être approprié ou inapproprié (comme des paroles). De nombreux aphorismes l’illustrent : « Savoir tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler » ; « Le silence est d’or » ; « Savoir tenir sa langue » etc.

La communication verbale

La communication est l'acte d'établir des relations avec quelqu'un. Une bonne communication apporte le succès à une rencontre. Rencontrer l'autre, c'est lui parler et l'écouter. Pour communiquer, il est indispensable qu'il y ait un émetteur (ou destinateur) et un récepteur (ou destinataire), et qu'un message visuel ou sonore soit délivré du premier vers le second. Pour établir une communication, le message doit être compréhensible pour le récepteur.

Le message comporte toujours un signifiant et un signifié :

  • Le signifiant est la forme utilisée pour transmettre le message : un dessin, un mot, un geste...
  • Le signifié est ce que représente le message transmis.

Parmi la multitude de signes (le signifiant) :

  • Une signification fixe comme des conventions internationales (ex : les mesures).
  • Une signification ouverte comme un contexte précis (ex : une citation).

Un même signifiant pourra donc revêtir plusieurs signifiés selon les contextes (ex: argent). On peut aussi jouer sur les signifiants utilisés pour exprimer un même signifié (ex : les jeux de mots).

La communication par l'image

L'image est non seulement un moyen d'expression artistique, mais un outil réel de communication. Il existe des images fixes (dessins, peintures...) et des images animées (cinéma, image vidéo...). Ce que l'image montre constitue sa dénotation.

L'image peut ainsi revêtir plusieurs fonctions :

  • Référentielle : elle peut être descriptive ou narrative (histoire), comme dans les fresques historiques (Tassili) ou les bandes dessinées; elle peut aussi être informative ou explicative, comme dans les documentaires, les schémas...
  • Injonctive et argumentative : la caricature, la publicité, … veulent nous convaincre ou nous faire réfléchir.
  • Enfin, l'image peut se charger d'un sens individuel ou collectif (religieux, social, politique), selon les périodes et les créateurs.

La communication par les mots

La communication à l'aide de mots est la communication verbale. Elle peut être orale ou écrite. Dans les deux cas, l'outil utilisé est le même : c'est le mot, combinaison d'un signifiant et d'un signifié. Qu'elle soit orale ou écrite, le message s'appelle énoncé. Le code utilisé est le système linguistique produit par un énonciateur (ou locuteur : qui parle) vers un énonciataire (ou interlocuteur, destinataire).

Communication orale vs. écrite

  • Dans la communication orale, l'émetteur (ou locuteur) et le récepteur (ou interlocuteur) sont en principe en présence l'un de l'autre. D'autres éléments sont ainsi importants : l'expression du visage, les gestes, les intonations de la voix... Le vocabulaire est souvent familier. Ce qui marque avant tout la communication orale est sa spontanéité : la parole est vivante, sans modification possible au moment où on l'émet. Le signifié doit être employé sans ambiguïté pour que le message soit clair.
  • Dans la communication écrite, on s'intéresse à la composition du texte, à ce qu'elle dénote mais aussi à sa valeur.
  • Dans la communication verbale, on distingue souvent la communication orale de la communication écrite.

Grossesse et exercice physique

La grossesse : une maladie ?

La maternité est probablement une des expériences les plus intenses de la vie d'une femme. La grossesse n'est pas une maladie, mais une phase normale dans la vie d'une mère... et d'un père ! Par contre, le processus de la gestation implique des changements très importants au niveau de la physiologie du corps de la femme.

Beaucoup de mamans qui étaient actives avant de devenir enceintes se demandent si elles peuvent continuer à faire de l'exercice. L'exercice n'est pas néfaste pour la maman parce que, pendant des centaines de milliers d’années, le corps humain s’est bien adapté au processus de la gestation, même lorsque la mère était obligée de rester très active. Pendant des siècles, même enceintes, les femmes devaient continuer à travailler, que ce soit dans les champs ou à l'intérieur.

Conséquemment, le corps de la femme est extrêmement efficace pour protéger le fœtus : par le positionnement stratégique de celui-ci dans le corps de la maman, par la protection offerte par le liquide amniotique. L'effort physique raisonnable et effectué dans un environnement sain n'est donc pas néfaste à l'embryon ou au fœtus. En fait, l'effort physique est aussi bon pour la femme enceinte que pour tout autre être humain.

Malheureusement, les professionnels de la santé ont traditionnellement toujours eu tendance à être extrêmement conservateurs par rapport à la grossesse et à l’activité physique. Cette situation change de plus en plus car l’avancement des connaissances en physiologie humaine tend à démontrer que les bienfaits de l’exercice physique dépassent largement les inconvénients pour la femme enceinte, et que les recommandations traditionnelles étaient trop conservatrices. Des études montrent que l'activité physique avant et pendant la période de gestation peut prédisposer à une grossesse plus « facile ».

L'activité physique régulière peut :

  • Réduire les risques de pré-éclampsie.
  • Réduire les souffrances fœtales.
  • Réduire les anomalies du cordon ombilical (circulaires, nœuds).
  • Améliorer les indices d’APGAR.

Les risques potentiels de l'exercice

L'hyperthermie

La principale crainte engendrée par l’exercice chez les femmes enceintes était que l’augmentation de la température du corps lors d’un exercice soit néfaste pour le développement de l’embryon. La période embryonnaire est sensible aux influences externes. En général, les embryons sont plus sensibles à la chaleur que le fœtus, et cela est dû au taux d’activité cellulaire élevé au cours de l’organogenèse.

Il est préférable de boire avant, pendant et après la session d’exercice, et d'éviter l'exercice lors de grandes chaleurs et/ou lorsque le taux d'humidité est très élevé, car justement les mécanismes de thermorégulation de la mère pourraient être mis en échec, ce qui pourrait représenter un danger pour l'embryon. Ces précautions sont encore plus importantes durant les trois premiers mois de la grossesse.

Réduction de la circulation sanguine vers le placenta

Lors de l’exercice physique, le débit sanguin est détourné vers la musculature active. Ce phénomène tient au fait que les muscles qui travaillent ont un besoin accru d’éléments nutritifs contenus dans le sang. Une hypothèse est que le débit sanguin utérin est réduit au profit des muscles actifs, donc le placenta et le fœtus recevraient moins d’oxygène. Par contre, la littérature scientifique sur ce sujet semble conclure que cette hypothèse est erronée et que le phénomène n’a pas d’impact sur la santé du bébé.

Détresse fœtale

Les études faites chez les femmes enceintes qui font de l’activité physique n’ont démontré aucune preuve de détresse fœtale durant l’activité physique.

Avortement

Des études portant sur l’effet de l’activité physique régulière continue au cours du premier trimestre chez les femmes durant leur grossesse n’ont trouvé aucune différence importante dans la fréquence des avortements spontanés, des malformations congénitales ou des problèmes d’implantation par rapport aux femmes qui ne font pas d’activité physique.

Bienfaits potentiels de l'exercice

  • Augmentation des capacités physiques : force et endurance musculaire, capacité aérobie (récupération plus rapide), flexibilité et agilité.
  • Prévalence moindre de l'hypertension provoquée par la grossesse.
  • Réduction du temps nécessaire pour revenir à la normale après le post-partum du travail.
  • Plus grande réserve d’énergie.
  • Meilleur contrôle du poids.
  • Prévention du diabète gestationnel.
  • Réduction de la fréquence des dépressions, de l’anxiété, et une augmentation de l'estime de soi.
  • Amélioration de la posture et diminution du mal de dos relié à la grossesse.

Risques associés au manque d'exercice durant la grossesse

  • Gain pondéral excessif.
  • Risque accru de diabète de grossesse ou d'hypertension artérielle.
  • Adaptation psychologique défavorable aux changements physiques de la grossesse.
  • Varices et thrombose veineuse profonde.
  • Dyspnée.
  • Douleurs lombaires.

Conseils sur l’intérêt de l’exercice durant la grossesse

  • L’objectif de l’entraînement durant la grossesse devrait être de maintenir une bonne forme physique pendant cette période.
  • Les femmes enceintes devraient choisir des activités adaptées à la grossesse parce qu’elles risquent le moins de perdre l’équilibre ou de causer un traumatisme au fœtus.
  • Les exercices du plancher pelvien (les muscles du périnée), commencés peu de temps après l’accouchement, pourraient réduire le risque futur d’incontinence urinaire.
  • L’exercice physique modéré pendant la lactation n’affecte pas la quantité ou la composition du lait.

*** Premier trimestre ***

  • Durant le premier trimestre de la gestation, les femmes qui faisaient de l’activité physique peuvent continuer, mais sans augmenter l’intensité ou la fréquence de ces exercices.
  • Si l'on désire moduler les paramètres de charge à la hausse, il est préférable d'augmenter la durée et non l'intensité.
  • Si l'on désire diminuer ceux-ci à la baisse, il faut diminuer l'intensité d'abord et si cette manœuvre est insuffisante, diminuer ensuite la durée.
  • Il faut éliminer les activités avec possibilités de chutes de la mère (les sports de combat entre deux personnes : ex. boxe…).
  • On ne conseille pas aux femmes inactives de commencer un programme d’exercices durant le premier trimestre de leur grossesse, surtout si celles-ci souffrent de nausées, vomissements, grande fatigue, etc.

*** Deuxième et troisième trimestre ***

  • Le deuxième trimestre est la période idéale pour débuter ou reprendre un programme de conditionnement physique, spécialement pour les femmes qui étaient sédentaires auparavant.
  • La période de la charge d'entraînement devrait être orientée de façon à ce que la durée soit augmentée de façon graduelle et progressive.
  • Par contre, si la future maman ressent une grande fatigue persistante, des contractions à la suite de périodes d’entraînement, la présence de saignements ou des douleurs inhabituelles au bassin et/ou à l’abdomen, la future maman devrait consulter.

Contre-indications à l'exercice physique

  • Rupture des membranes.
  • Travail prématuré.
  • Hypertension gravidique.
  • Béance cervico-isthmique.
  • Retard de croissance fœtale.
  • Grossesse multiple (triplets).
  • Placenta prævia.
  • Saignements persistants.
  • Diabète gestationnel.
  • Hypothyroïdie ou affection cardiovasculaire.
  • Antécédent d’un avortement spontané.
  • Antécédent d’une naissance prématurée.
  • Anémie.
  • Malnutrition.
  • Grossesse gémellaire après la 28e semaine.

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