Moments Clés de l'Histoire Espagnole du XIXe Siècle
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Accord de Vergara (31 août 1839)
Ce texte est un commentaire sur la Convention de Vergara. Cette entente, qui a mis fin à la Première Guerre carliste (1833-1839), a été signée, comme indiqué dans le titre, le 31 août 1839. Cet accord a été conclu entre les deux chefs des factions en guerre : D. Baldomero Espartero pour l'armée libérale, et D. Rafael Maroto, principal chef carliste après la mort de Zumalacárregui. Il a notamment reconnu les grades militaires de ceux qui avaient combattu dans l'armée carliste.
Contexte historique
Pour comprendre la raison d'être de ce document, il convient d'examiner son contexte historique. Durant les dernières années du règne du roi Ferdinand VII, celui-ci souhaitait avoir un descendant sur le trône après son quatrième mariage avec Maria Cristina de Borbón. Pour éviter les problèmes de succession si sa progéniture n'était pas masculine, le monarque a adopté la Pragmatique Sanction, qui abolissait la loi salique introduite sous le règne de Philippe V de Bourbon en 1713 et qui excluait les femmes du trône. Carlos María Isidro, frère du roi et possible successeur au trône, a vu son ascension au pouvoir entravée. La Pragmatique Sanction stipulait que l'héritier pouvait être une femme ou un homme. Ainsi, lorsque sa nièce Isabel de Borbón est née en octobre 1830, la guerre civile, connue sous le nom de Première Guerre carliste, a éclaté.
Les camps en présence
Après la mort du roi Ferdinand en 1833, la cause de cette guerre de sept ans a été la succession au trône. Les camps se sont formés en fonction du candidat au trône. D'un côté, le camp d'Isabel II regroupait les échelons supérieurs de l'armée, de l'Église et de l'État. Ils furent rejoints par les libéraux, dont la reine régente, Maria Cristina, cherchait le soutien, bien qu'elle ne partageât pas entièrement les aspirations à une ouverture progressive du régime, ce qui entrait en conflit avec leurs intérêts. De l'autre côté, le camp carliste regroupait les opposants à la révolution libérale : la jeune noblesse, une partie du bas clergé et de nombreux agriculteurs dans certaines régions, qui soutenaient les droits de Charles et les idéaux absolutistes qu'il défendait.
Les termes de l'accord
Tel fut donc le contexte historique qui mena à l'émergence de ce texte, à la fin de la guerre dynastique qui s'acheva par l'exil de Don Carlos en France et les défaites successives de l'armée carliste dans les dernières années du conflit. Après la défaite décisive des Carlistes à la bataille de Victoria, où Espartero gagna le titre de Duc de la Victoire pour sa performance remarquable, il tenta de parvenir à un accord afin de concilier les deux parties et de réintégrer les vaincus. Après avoir exposé les origines et les conséquences de la guerre qui menèrent à ce document, analysons ce qui fut convenu entre les deux parties.
Le premier article stipule qu'Espartero « recommandera » l'accomplissement de la promesse d'octroyer ou de modifier les fueros (chartes) du Pays Basque et de Navarre. Il est important de souligner le verbe « recommander », car D. Baldomero était conscient de son pouvoir limité. La question relevait de la juridiction souveraine des Cortès, de sorte que, malgré son insistance, l'issue dépendrait uniquement du vote des Cortès, et non de sa seule volonté.
Le deuxième article stipule l'accord sur la reconnaissance des grades militaires de ceux qui avaient participé à la guerre sous le commandement du lieutenant-général D. Rafael Maroto. L'article offrait deux options : soit servir dans l'armée libérale pour défendre la Constitution de 1837 (considérée comme modérément progressiste), le trône d'Isabel II et la régence de María Cristina ; soit, pour les soldats ne souhaitant pas poursuivre leur carrière militaire, retourner dans leurs foyers. Le quatrième article se réfère à ces derniers, stipulant qu'ils recevraient une solde et auraient les mêmes droits que tout militaire de leur grade (général ou brigadier). Ces articles montrent l'intention prédominante de concilier les deux camps et le désir de réintégrer les Carlistes vaincus dans le système politique créé par les libéraux vainqueurs.
Portée et limites
Malgré les questions soulevées et les dispositions prises, cet accord ne fut pas suffisant pour résoudre tous les problèmes. La question des fueros basques et navarrais resta en suspens, tandis que le clergé et le prétendant D. Carlos n'étaient pas satisfaits des accords conclus. Dans ces circonstances, le carlisme demeura une forme latente d'opposition, réapparaissant lors des deux guerres carlistes suivantes.
Conclusion
Cette convention, également appelée Abrazo de Vergara (l'Étreinte de Vergara), porte la signature des deux chefs : le capitaine général de l'Armée nationale, D. Baldomero Espartero (qui portait le titre de Duc de la Victoire), et le chef carliste, le lieutenant-général Rafael Maroto. Le titre de Duc de la Victoire lui avait été attribué pour les mérites décrits précédemment, mais après cet acte, Espartero reçut également le titre de Prince de Vergara. En bref, la Convention de Vergara de 1839 a marqué la fin de la Première Guerre carliste, causée par les querelles dynastiques de succession au trône d'Espagne entre Isabel II et Carlos María Isidro. Elle a établi les paramètres pour la réunification de l'Espagne et la réintégration des Carlistes dans le cadre politique de la nouvelle Constitution de 1837.
La Révolution de 1868 et ses causes
Il s'agit d'un texte politique circonstanciel, une proclamation exprimant un profond désaccord avec le gouvernement en place à Madrid. Il a été publié le 19 septembre 1868 par Prim, Serrano, l'amiral Topete, Primo de Rivera et de nombreux collaborateurs. L'objectif était de montrer au peuple espagnol leur désaccord avec le gouvernement et de les convaincre de la justesse de leur cause.
Termes clés
Tout d'abord, voici la signification de certains termes qui peuvent aider à comprendre le texte :
- Le terme « Holl » (probablement une erreur pour un mot similaire dans le texte original commenté) signifie « négligé » ou « méprisé », faisant référence ici à ce qui est considéré comme la loi fondamentale.
- Le suffrage universel est le droit de vote accordé à toute la population adulte, sans distinction de race, de sexe, de croyances, etc.
Contexte et causes de la révolution
Comme on peut le voir, le texte est une proclamation visant à attirer l'attention du peuple et à le rallier à la cause d'un meilleur État. Cet appel dénonce la mauvaise gestion du gouvernement d'Isabel II, citant notamment le suffrage restreint, la perte de souveraineté nationale, les dettes municipales, etc. La proclamation utilise également des termes éthiques, affirmant que les Espagnols doivent être braves, généreux, dignes, etc. En outre, elle mentionne le soutien attendu de la part des libéraux, de la bourgeoisie, de l'Église et de l'ensemble de l'Europe. La solution proposée dans le texte est la création d'un gouvernement provisoire.
Cette situation fut causée par plusieurs événements sociaux, tels que les soulèvements populaires dans les villes et les manifestations étudiantes, car la population était mécontente de l'incapacité du gouvernement d'Isabel II à résoudre les crises. Ces crises touchaient essentiellement les secteurs industriel, monétaire et ferroviaire, liés au capitalisme financier et industriel, et marquaient l'épuisement du modèle économique soutenu par les modérés. S'y ajoutaient des crises de subsistance, des maladies et la faim.
Le Pacte d'Ostende
Dans cette atmosphère de crise, en août 1866, les démocrates et les progressistes conclurent le Pacte d'Ostende. Ils y acceptèrent de renverser Isabel II et de faire élire, au suffrage universel masculin, une assemblée constituante chargée de décider de la forme du gouvernement (monarchie ou république). Les unionistes rejoignirent le pacte plus tard, avec le général Serrano.
Déroulement des événements
Cadix fut choisie car elle offrait une base navale importante (l'amiral Topete y commandait la flotte) et que la reine passait l'été loin de Cadix, à Saint-Sébastien. Prim fut le premier à se soulever à Cadix, et il fut rejoint par les forces locales, notamment la Garde Civile. Serrano arriva plus tard et commença à organiser la marche de l'armée vers Madrid, tandis que Prim, depuis la Méditerranée, tentait de recruter des partisans. En réponse, le président González Bravo démissionna. Le général José Concha devint chef du gouvernement et envoya le marquis de Novaliches en Andalousie pour écraser la révolution, mais sans succès. Face à ces mauvaises nouvelles, Isabel II, qui se trouvait à Saint-Sébastien, quitta la ville et s'exila en France. La révolution avait triomphé.
Conséquences et nature de la révolution
Ainsi fut établi un gouvernement libéral à Madrid, dirigé par Serrano. Ce gouvernement provisoire promulgua une série de décrets basés sur les principes de la révolution (souvent appelée « La Gloriosa » ou « La Glorieuse ») : liberté d'enseignement, de la presse, du domicile, etc.
Cependant, cette révolution présentait une double nature : d'une part, les militaires de haut rang recherchaient une révolution modérée, visant une évolution de la monarchie et de la constitution ; d'autre part, les mouvements populaires, incarnés dans les « juntas » (comités révolutionnaires), souhaitaient une révolution démocratique, c'est-à-dire l'égalisation des droits.
Le Sexenio Democrático
Ainsi commença le « Sexenio Democrático » (les Six Années Démocratiques), marqué par la persistance des conflits :
- insurrections républicaines,
- Troisième Guerre carliste,
- guerre à Cuba, etc.