La Monarchie Absolue en France : Principes et Limites

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L’absolutisme est le régime politique français depuis la fin du Moyen Âge. C'est également le régime dominant de l’Europe de l’époque. Au XVIIIe siècle pourtant, ce régime est de plus en plus contesté par les intellectuels, en particulier français. C’est là l’une des causes profondes de la Révolution : ce régime est mal adapté à la société de l’époque.

Les principes de l'absolutisme

Le roi concentre tous les pouvoirs : il est à la fois chef militaire, judiciaire, civil, politique… Il est l’unique dépositaire du pouvoir. Le roi contrôle tout, y compris l’économie puisqu’il possède les grandes manufactures, intervient dans l’entrée et la sortie de marchandises sur le territoire français. Il est le seul à battre monnaie, déclarer la guerre, recruter des soldats, anoblir… Il est au-dessus des trois ordres, chef à la fois de la noblesse et du clergé. C'est la tête de la nation française dont les trois ordres sont le corps.

D’où lui vient son pouvoir ?de Dieu : le roi est sacré à Reims au moment de son intronisation : il est de droit divin.

Quel est le statut particulier du roi sur terre ?Lieutenant de Dieu sur Terre. Le roi n’est qu’un instrument par lequel Dieu exerce son pouvoir. On le voit d’ailleurs sur le costume de sacre à la présence des gants : c’est l’équivalent d’un évêque.

Désobéir au roi est donc équivalent à quoi ? – crime de lèse-majesté = sacrilège -> extrêmement grave.

Le système français est donc une monarchie absolue de droit divin. En tant que représentant de Dieu sur terre, le roi est omnipotent et possède tous les pouvoirs. Personne ne peut le lui contester, ce serait un sacrilège. Le roi est donc systématiquement magnifié et une grande pompe s’exerce autour de lui à la cour qui lui est entièrement dévouée, surtout à partir du règne de Louis XIV et la construction du gigantesque château de Versailles. Il n’a nul besoin de justifier ses positions puisque ce sont celles de Dieu : « car tel est notre plaisir » disait Louis XIV pour justifier ses décisions.

Lieutenant de Dieu, il est également naturellement le chef religieux de ses sujets : c’est le chef de l’Église gallicane. Il définit donc ce qui est orthodoxe et ce qui ne l’est pas (concurrence avec le pape), contrôle donc la pratique religieuse de ses sujets à qui il impose, à partir de Louis XIV, la religion catholique (Édit de Nantes révoqué en 1685).

Les limites de l'absolutisme

L’absolutisme est limité par la taille considérable du royaume, ce qui rend difficile l’application des mêmes lois partout, d’autant plus que d’une province à l’autre :

  • on ne parle pas les mêmes patois (difficultés pour comprendre les lois)
  • on n’utilise pas les mêmes unités de mesure

Tout cela rend le travail des intendants (fonctionnaires royaux) lent et pas toujours très efficace.

La monarchie parlementaire anglaise

Dans d’autres pays en revanche, il existe des limites institutionnelles à l’absolutisme royal : c'est le cas de l’Angleterre, où le roi partage son pouvoir avec un parlement composé de deux chambres :

  • les Lords (grands nobles nommés par le roi)
  • les Communes (députés élus au suffrage restreint dans les comtés et les villes).

Ce Parlement défend les libertés traditionnelles du peuple anglais ; il doit être consulté pour la création de tout nouvel impôt. Le parlement va imposer des limites au pouvoir royal par un

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